Une vraie messe du rock, un show très rôdé, un public immense, à perte de vue |
Note globale |
Un poil court, image particulière, commentaire audio trop court |
Editeur
: Epic / Sony
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Durée
totale : 2 h 23
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- Image PAL |
Interview
des Young sous forme de commentaire audio (36 min non st)
Caméra isolée d'un musicien sur 6 titres Discographie presqu'entièrement commentée par les Young (non st mais très sympa) |
C'est un transfert délicat : tournée en 35mm, le film a subi les ravages du temps et je dirais même que la source s'abîmait pendant le tournage (chaleur, pollution). Alors bien sûr, l'image est très spéciale, couleurs délavées, grain gros comme du maïs, mais celà donne un cachet vraiment inédit. | ||
La stéréo est pas mal mais pas à la hauteur du double CD live (sources différentes il est vrai). Le 5.1 souffre d'une compression des cymbales et de Brian un peu sous-mixé (réglez votre centrale sur 11 !). Une note "méchante" car sinon c'est vraiment très agréable (Angus à droite, Malcome à gauche !). Quant au public, il aurait mérité plus de présence derrière vous. | ||
Certains ont beaucoup critiqué cette set-list, personnellement je la trouve parfaite pour découvrir le groupe et assez excellente pour le fan de base. Bien sûr ca manque un peu de blues mais certainement pas de rock'n'roll ! | ||
Franchement, le mix 5.1 ENFIN disponible est le vrai gros bonus de cette vidéo. Sinon les cams isolées sont pas trop mal mais pas passionnantes (surtout celle de Brian), le commentaire audio est très court et pas sous-titré, ce qui le rend très difficilement audible... Par contre la discographie commentée, c'est la classe et tous les groupes devraient le faire. |
Curieux comme, alors que les albums live d'AC/DC sont plutôt rares (mais tous deux indispensables), les vidéos live se sont succédées. Et si la tournée Stiff était particulièrement jouissive, album génial aidant, il faut avouer que ce live à Donington est LE live vidéo à posséder si on aime le rock'n'roll bien gras aux alentours hard et bluesy (le blues gras, saignant de Buddy Guy, pas celui racé de Blind Lemon Jefferson). Le groupe joue devant un public à perte de vue, en fin d'un festival qui avait été particulièrement excellent (avec notamment Queensrÿche qui avait pété les scores, il faut dire que c'était l'époque où ils faisaient du metal). Les moyens mis en oeuvre ont été colossaux : tournage en Panavision (voir plus loin), hélicoptère (après tout ce n'est qu'une version plus grosse de la louma, pas vrai ? non je déconne), scène énorme, Rosie grandeur "nature"... | |
Le
résultat a été une tuerie mais c'est une constante
chez aisse-desse; seulement là on a droit au haut de gamme puisque
le groupe, désireux de défendre son dernier album "The
razors edge" tout en contentant une foule immense, a choisi l'option
best-of qui tue plus deux/trois sucreries. Lesdites sucreries sont notamment
The Jack (bonheur), un Jailbreak monstrueux de presque dix minutes et
T.N.T. Pour le reste, si vous ne connaissez pas le groupe, vous serez
vite comblé : tous les tubes sont là. Dommage que le batteur
soit Chris Slade : il est très bon, mais il ne peut remplacer dans
le coeur des fans Phil Rudd. Ca aurait achevé de faire ce live
le parfait condensé.
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Angus et Malcolm forment une paire de guitaristes jamais pris en défaut et ici, le DVD leur donne pleine justice : si la stereo est correcte et bien balancée, seul le 5.1 vous donnera toute l'étendue de leur génie rythmique. Au début la spatialisation extrémisée des guitares donne un petit côté "Arkamys" d'autant plus désagréable que la batterie souffre dans sa spatialisation arrière de compression sur les cymbales qui fait très MP3 de base. Mais très rapidement, on tape du pied et on est immergé dans le concert. A droite, Angus se livre à des solos (je hais le mot soli) bien dérapants, bien graisseux. A gauche, isolez votre enceinte : vous allez prendre deux heures de cours de guitare rythmique. AC/DC, c'est la BASE de la guitare rythmique : inutile de tergiverser, c'est une vérité immuable. Et Brian ? Eh bien si vous augmentez la centrale (il est un peu en retrait, surtout au début), il fait le show, comme à son habitude : voix suintante, main à la casquette toutes les dix secondes, déhanchement de folle, haranguant la foule comme un poissonnier de Soho. Un régal même si du coup, ceux qui n'aiment pas le groupe à cause du chant vont ici carrément boycotter. | |
La
débauche de moyens a donc mené le réalisateur David
Mallet (LE réalisateur musical britannique) à utiliser le
Panavision : choix étonnant mais ô combien classieux... Le
principe de filmer un concert sur pellicule multiplie par dix tous les
problèmes (en particulier le montage synchro image/son, et ici
ca a dû être un cauchemar, vive l'invention du clap !). Peter
Gabriel a eu de la chance avec son Secret World Live granuleux mais terriblement
esthétique. AC/DC aura moins de chance. Les couleurs sont fidèles
à la soirée mais las ! justement les lumières étaient
beaucoup trop fortes et clinquantes. Du coup le bleu bave et le rouge
encore plus. Les reflets de lumière deviennent rapidement d'énormes
halos et c'est le genre de choses que même une restauration minutieuse
n'aurait pas pu améliorer. Le résultat est assez spécial,
même pas forcément fluide (par exemple les plans d'hélicoptère,
magnifiques esthétiquement mais saccadés) et la compression
MPEG-2 fait ce qu'elle peut, c'est à dire pas grand chose. Regardez
les captures et imaginez que le grain est minuscule comparé à
ce qui sortira sur votre télé. Le tout, en revanche, reste
classe, et malgré tous les défauts, cette image unique attire
l'oeil plus qu'elle ne le repousse.
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Concert mythique, son excellent (pas parfait mais bon...), joli packaging avec livret, que manque-t-il ? Des bonus bien sûr ! Eh bien de ce côté là vous allez être surpris en bien et en mal. En mal : il existe un commentaire audio mais il s'agit en réalité d'une interview donnée après que le groupe ait revu la vidéo. Bon point : spontanéité et anecdotes plus un bilan de carrière très serein. Mauvais point : au bout de 36 minutes hop ! fin du "commentaire audio". Second mauvais point : pas sous-titré, et croyez moi l'accent des Young est à couper au couteau. Ensuite viennent les iso-cam, et là aussi problème : malgré les 26 caméras on sent que le monteur a eu du mal à choisir, et Angus est clairement mieux traité que les autres (particulièrement Brian, mais oukilé ?!?). En revanche, la partie "discographie" du groupe réserve une excellente surprise (marquée nulle part) : le groupe commente chacun des albums ! C'est un bonus génial, très bien vu, intéressant au possible, hélas non sous-titré mais bon Dieu, entendre l'avis d'Angus et Malcom sur Flick of the Switch ou Ballbreaker vaut son pesant d'or !!! Au final (tiens ca pue le dernier paragraphe ça !), il existe des défauts sur ce DVD, assez minimes mais bien présents, mais qui sont presque tous la conséquence de l'énormité de la chose : les moyens, la foule, tout. Si vous aimez le groupe, vous l'avez déjà acheté; si vous voulez découvrir, c'est le DVD idéal; si vous n'aimez pas mais voulez quand même conforter votre opinion, ce sera du quitte ou double vu que, le batteur mis à part (je l'aime quand même beaucoup, bis repetita, et vive Asia !), ce DVD est AC/DC dans sa chair et dans son âme. |
17 aout 1991 - Castle Donington (Royaume-Uni) |
01.
Thunderstruck |
Angus
Young, Malcom Young - Guitares
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Brian Johnson - Chant |
Cliff
Williams - Basse, choeurs
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Chris Slade - Batterie |