La musique intemporelle, les facéties de Bon Scott qui méritait vraiment sa légende |
Note globale
|
Une très grosse majorité de clips visuellement sans absolument aucun intérêt |
Editeur
: Epic
|
Durée
totale : 2 h 59
|
(PCM) Image PAL |
Discographie |
Ca aurait mérité une sacrée remastérisation, car quand les clips de 1981 sont plus hideux que ceux de 1975, il y a des questions à se poser. Globalement ça a très mal vieilli. | ||
Un PCM qui va exploser vos enceintes. La basse ronfle comme un matou de poubelles de restaurant et les guitares vous rasent sur trois lames en rebroussant le poil. | ||
Plein de tubes et joyeusetés, et quelques raretés, mais vu que l'image est limite dispensable, vous risquez de bailler un peu sur les trois heures. | ||
Une discographie bateau et un livret indispensable pour le fan. |
AC/DC, tout le monde connaît, ils sont culte à mort, ils te remplissent un Stade de France en claquant des doigts, ils sont reconnus et aimés de gens comme les Rolling Stones, Anastacia et BB King (que des inconnus qui vendent pas un clou), et peu importe que les gens aient une vision totalement erronée du groupe (dites à quelqu'un qu'AC/DC est plus proche du blues que du metal, le monde entier vous prendra pour un con. Sauf les intéressés et BB King, justement). L'important, c'est qu'AC/DC, petit groupe Australien formé aux 3/5 par des Ecossais, est l'un des dix groupes de "rock" les plus importants du monde. C'est passé par la télé et les clips, forcément. Hein les mecs ? Forcément ! Forcément ? Mouaif, forcément... Eh bien ce DVD a beau se taper une note franchement moyenne, il a une qualité intrinsèquement indispensable : il prouve par A+B qu'on peut devenir un géant sans avoir de fabuleux clips... et même en ayant de mauvais, très mauvais clips. | |
Le
coffret DVD se décompose en deux galettes distinctes : l'époque
Bon Scott, et l'époque Brian Johnson. On se faisait foin par avance
de les séparer, mais hélas ! la vision exhaustive de l'intégrale
(trois heures pleines de hard-blues graisseux et suintant) nous force
à être équitable en tout : les torts sont partagés
des deux côtés. Effectivement, le groupe à ses débuts,
malgré un flagrant manque de moyens, s'est amusé à
faire parler de lui via des clips et shows à la fois drôles
et irrévérencieux. D'où les premiers clips, de loin
les meilleurs, où l'on découvre Angus Young et son éternel
déguisement de collégien, et Bon Scott, malicieux farfadet
qui ose tout : tenue, maquillage et couettes d'écolière
avec petite culotte blanche, costard d'Eddie Barclay, soutane de curé,
tout y passe dans un joyeux barnum que n'aurait pas renié le grand
Freddie Mercury. AssDass est là pour faire rire et faire danser
avant tout, et y arrive parfaitement : inutile de chercher à arrêter
de taper du pied. Le plus marquant, c'est ce clip à l'époque
incroyable où le groupe joue It's a long way... sur un camion,
dans la rue, avec cornemuses et tout le bordel. Ca a fait jaser, ça
a plu, et les ventes s'en sont ressenties.
|
|
Hélas, c'est là qu'une rupture s'est amorcée, et après quelques clips réjouissants et l'accès au succès mondial, on sent que le groupe a d'un seul coup complètement délaissé ce média pour se concentrer sur les tournées marathons et rien d'autre. D'où la présence d'une grande majorité de clips qui n'ont quasiment aucun intérêt, surtout en milieu de programme où pendant plus d'une heure (à cheval sur les deux DVDs), nous avons droit à des vrais ou faux live sans aucune recherche artistique quelconque : de la musique, pure et dure. Même si l'on appréciera la présence de la dernière apparition télé de Bon Scott avant sa mort, le document a plus valeur d'archive qu'autre chose. Le pire étant les clips du début de la période Johnson, non seulement dénués d'intérêt mais en plus à la qualité d'image absolument horrible. On trouvera de même la fameuse VHS de la vidéo "Fly on the wall", avec un mini-scénario dans un pub miteux où le groupe joue en playback pour un résultat qui est très loin de fédérer l'enthousiasme. Seul clip vraiment bien, à la fois fun et spectaculaire : Who Made Who, et ses dizaines de clones d'Angus avec des guitares en bois. Pour le reste, les clips passent les uns après les autres sans aucune accroche particulière. | |
Et c'est à croire que tout le monde admet la pauvreté de ces clips, car Epic n'a même pas daigné nous offrir les clips de 95 et 2000, sans même compter celui de Last Action Hero, qui n'était pas bien fameux de toutes façons (le clip, pas le film, qui est un chef-d'oeuvre). Et les trois heures finies, on est partagé entre le manque d'exhaustivité, et un certain ennui qui pointait depuis quelque temps. L'excellent livret donné avec le DVD permettra aux gros fans de tout savoir sur les clips (notamment ce qui est live et ce qui ne l'est pas), et côté musique on a droit à un simili-best-of assez bien achalandé, qui vous fera danser jusqu'au bout de la nuit (pop 80 frenchy not included), mais côté clips, image, fun et intérêt historique, on a droit à vraiment peu de choses, surtout que les tous premiers clips sont les mieux conservés, c'est dire... Alors bien sûr, les amateurs du groupe y trouveront des Bon Scotteries qui m'ont moi aussi fait très plaisir, mais l'amateur ne doit s'attendre à vraiment rien de fôlichon. Ce n'est pas grave, ce n'est pas ce DVD qui ternira le blason du groupe, on peut y voir qu'ils sont mauvais en clip et très franchement, après trente ans de carrière, plus personne n'en a rien à faire, ni eux, ni vous. |
1975 - 1990 |
01.
Baby please don't go |