De bonnes chansons qui n'ont presque pas vieilli, quelques clips culottés techniquement

Note globale


Un petit DVD sans génie ni valeur ajoutée, même si on passe un bon moment

Editeur : Warner Music Vision
Durée totale : 1 h 12

(PCM)

Image        PAL

Paroles en sous-titres

Grain vidéo qui n'a pas trop vieilli, effets spéciaux qui passent encore plutôt bien, couleurs un peu délavées mais ont-elles déjà été superbes ? Dans l'ensemble un transfert pas mauvais.
Pas de 5.1 ? Houuuuu ! Heureusement, le PCM est explosif (c'est le cas de dire, faites gaffe à vos enceintes).
Des bons clips vraiment bons, et une majorité de clips pas mauvais. Donc ça se laisse très agréablement regarder, même si ce n'est pas à tomber par terre.
Uniquement les paroles en sous-titres, ce qui permet de nous rendre compte qu'elles sont décidément un cran au-dessus de ce qui se faisait à l'époque.

A quoi reconnaît-on un groupe perenne ? A ce qu'il a été longtemps considéré comme prisonnier des clips et de son imagerie. Les preuves ? Depeche Mode, The Cure. Deux groupes qui ont longtemps été fustigés parce qu'ils "ratissaient les midinettes avec des scopitones racoleurs". Le problème, vous l'avez peut-être lu auparavant, voire constaté de visu, c'est que lesdits scopitones ont très salement vieilli... et que déjà à l'époque, au fait de leur gloire, nos choucroutes miauleuses n'aimaient déjà pas faire des clips et encore moins les regarder une fois montés, dupliqués et matraqués sur eMpTyV.
Pour a-Ha, c'est un peu différent. Certains de leurs clips ont été de vrais chocs visuels, à commencer par le premier : Take On Me. Non seulement la chanson était déjà à l'époque une tuerie mélodique (elle l'est toujours, merci pour elle), mais en prime, ledit clip fracassait les barrières : mélange de dessin animé (croquis serait le mot juste) en noir et blanc et vidéo couleur. Réussi. De plus en plus fort au fur et à mesure du clip (ne vous laissez pas rebuter par la première minute). Si hélas ! tous les clips ne sont pas comme ça, a-Ha accepte le côté quelconque de la plupart de leurs scopitones grâce à un élément évident : ils s'impliquent. Pour déconnner (Touchy) ou pour faire trois mille prises sous tous les angles possibles (l'excellent Sun Shines on TV), ils se prêtent au jeu. Bon, le résultat est aléatoirement satisfaisant, c'est normal et attendu, mais au moins on peut leur ajouter un bon point pour... Disons preuve de bonne volonté (hein Blondie ?).
Et puis il reste la musique. Ah, la musique. N'est-ce pas ce qui nous unit tous ici ? Enfin quand je parle d'unir, ça peut aussi diviser, et c'est tant mieux. Oui, c'est vrai, des gens détestent a-Ha, et ils n'hésitent pas à se foutre de vous quand vous allez les voir en concert. Quand vous passez leurs disques. Quand vous osez dire que vous les aimez (chastement, on se calme. Laissez Mags et Pål à mes copines, et Morten à des millions d'autres ! ^^). Et pourtant, ils tuent. Simplement, ils tuent. La meilleure preuve est Sycamore Trees, sûrement un des titres les moins connus, et livré ici en quasi-live avec un panache fantastique. Vous avez aussi I've Been Losing You, et mea culpa quand j'avais écrit que a-Ha ne passait pas pour un groupe "live" dans sa première période : ce titre ô combien fédérateur est ici livré dans un live-en-studio tout ce qu'il y a de plus simple, loin des fastes de tous ses petits frères, et ça pète. Grave. Vous êtes un mec, hetero qui plus est ? Regardez : ils sont beaux. Ah je ne parle pas de physique. Je parle de la classe innée qu'ils ont à leurs instruments, car même si certains playbacks sont pourris (mais oui Mags, c'est une véritable flute de pan, on te croit !), ils suent le groove et la mélodie à tout moment.

Et de ce fait, aucun clip n'est mauvais. Aucune chanson non plus d'ailleurs, la seule franchement moins intéressant, Touchy, étant compensée par le seul clip où le trio fait de l'humour. C'est frais et rigolo, c'est tout ce qu'on souhaite. Il y a aussi des clips avec des éléments faisant invariablement sourire : ici un dessin représentant Georges Marchais (!), là une Béatrice Dalle qui minaude. Mais il reste un élément étonnant et vérifiable à tout moment : dès que c'est bon, c'est Steve Barron !!! Lauren Savoy, oui, madame Pål, en a fait quelques-uns, dont un sur les sans-abris où le groupe n'apparaît pas une seconde (à l'époque c'était culotté), mais tous les meilleurs sont signés du réalisateur d'Electric Dreams. Et de fait, sa réputation n'est pas du tout surfaite comme vous pourrez le voir. Reste aussi que si on ne passe pas le meilleur moment de notre vie, on est un tout petit peu triste de quitter cet univers (car c'en est un, regardez l'intro de Shine on TV !), et puis le son énorme vous aidera à mieux apprécier une collection trop hétérogène (en un mot) mais dont les effets n'ont pas vieilli. Peu de gens peuvent en dire autant.

1984 - 1990


01. Take on me
02. Cry wolf
03. Touchy
04. You are the one (remix)
05. Manhattan skyline
06. The blood that moves the body
07. There's never a forever thing
08. Early morning
09. Hunting high and low
10. I've been losing you
11. Crying in the rain
12. I call your name
13. Stay on these roads
14. Sycamore leaves
15. Train of thought
16. The sun always shines on TV
17. Move to Memphis