Une excellente setlist, une prestation complète et sans failles |
Note globale |
Le public mou, l'image indigne, le 5.1 pas honnête |
Editeur
: Verglas
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Durée
totale : 2 h 21
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- Image PAL |
Interview
non sous-titrée (18 min)
Deux galeries photo (10 min) Galeries d'artwork (pochettes et logo) (4 min) Biographie du groupe et des 5 membres Discographie complète (officielle et fan-club) 4 fonds d'écran (PC) |
16/9, bien réalisé, mais la définition est un peu floue, les couleurs pas très belles, et surtout la compression est affreuse ! La fin du concert est presque irregardable, avec des carrés de 3 centimètres de côté ! | ||
Un excellent mixage stereo, et un mixage 5.1 qui est strictement le même avec juste des samples rajoutés à l'arrière ! Deux reproches: les deux sont mixés vraiment beaucoup trop bas et le 5.1 possède quelques effets franchement parasites. | ||
Franchement, du pain béni : un condensé de Contagion, puis une sorte de best-of où presque rien n'a été oublié. Excellent, pas trop long ou trop succint, et de belles interprétations. | ||
Une interview sympa bien que trop succinte, des fonds d'écran (moches), une discographie complète, pour un premier DVD c'est assez fourni. Dommage qu'il manque le sujet de 50 minutes période "Visitor" filmé pour la TV. |
Un live d'Arena, le principe même aurait fait rire les deux géniteurs du groupe. Quand en 1995 Clive Nolan, génie des claviers touche-à-tout (il est pianiste de Pendragon, Nolan & Wakeman, Casino, Shadowland, Strangers on a Train, Medecine Man, j'arrête là ?), et Mick Pointer, premier batteur de Marillion considéré (à juste titre ?) comme techniquement indigne, se retrouvent pour écrire des chansons, ils ont du mal à croire qu'ils pourront écrire un album entier, et encore moins trouver des musiciens additionnels pour l'enregistrer. Comme si une idée de tournée était déjà saugrenue, la perte du premier chanteur et du premier bassiste en même temps tua l'idée dans l'oeuf. |
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Quelques
petites années plus tard (4 en fait, soit pas grand chose), Arena
devient aussi célèbre pour ses prestations live que pour
ses albums excellents et déjà au nombre de trois. Leur chanteur
Paul Wrightson fait preuve d'un charisme aussi exacerbé que son
épouvantable accent british en diable. Mick Pointer, par la force
des choses, s'améliore, et Clive Nolan subjugue par sa maitrise
non seulement technique mais aussi artistique. D'autres conflits et d'autres
musiciens plus tard, Arena a désormais pris goût à
la route, est devenu un véritable groupe, important qui plus est,
et enchaîne album sur tournée. Leur arme fatale : un duo
basse / guitare qui s'entend comme larrons en foire.
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Ce DVD permet donc de goûter à un concert d'Arena dôté du dernier, et on l'espère ultime, line-up. Le concert est donné devant un public un peu particulier, pour une télé polonaise. A savoir qu'en Pologne, le progressif est un des styles musicaux les plus prisés. Arena joue donc son va-tout et se permet un concert de deux heures avec une setlist à faire rêver : un condensé du meilleur de Contagion (il manque quelques petites parties mais le principal y est), puis un best-of des albums précédents qui prise le 10/10 : quelques extraits de l'album culte The Visitor pour contenter les fans d'icelui (ce que je ne suis pas), Jericho, Chosen, et le somptueux, épique et terriblement émouvant Solomon, 15 minutes qui restent une pierre angulaire du progressif moderne. Ne manquait que Crying for Help IV et c'était un sans-faute absolu. Ce DVD est donc le troisième live du groupe (deuxième si on oublie un "Welcome to the stage" enregistré dans la cuisine du guitariste...) et pourtant les fans peuvent se jeter dessus sans crainte de redite. | |
Voilà
donc pour les plus, et ils sont nombreux : un groupe excellent, livrant
une prestation très réussie, une set-list monstrueuse, une
bonne humeur sur scène communicative. Mais il existe des défauts,
et les énumérer va me faire mal tant je trouve ce live réussi.
D'abord, le son. La stereo est excellente et le 5.1 est anecdotique mais
impressionnant (au sens "BOUH !" du terme). Mais pourquoi l'avoir
mixé aussi BAS ? Même à la moitié de mon ampli
je n'ai pas un rendu satisfaisant. Ensuite, le chanteur. Du haut de ses
deux mètres et des (grandes) poussières, il est très
sympa entre les chansons, mais pendant icelles, il est aussi impeccable
techniquement (très belle voix, très agréable), que
mou du genou charismatiquement (j'ai connu des colonies d'éponges
sous-marines migratrices plus enthousiastes). Il s'implique trop, parfois
de façon un peu grotesque, et disons-le clairement : les costumes
à la Peter Gabriel ne lui vont pas, pas du tout. Qu'il reste complètement
naturel et il sera très bien. Le public, maintenant. Visiblement,
il doit y avoir sept fans d'Arena dedans. C'est un show télé
donc c'est un peu normal qu'on ne voie pas trop le public invité,
mais là c'est pire : on ne les voit jamais, on ne les entend jamais,
et quand Nolan annonce Jericho ou Solomon, on entend à peine trois
applaudissements polis.
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Enfin, l'image. Passons à la technique : la jaquette se vante que ce DVD soit un DVD-9 (double couche). Certes. Mais le DVD fait 4.37 Gb, autrement dit c'est bel et bien un DVD-5. Et c'est vraiment dommage, car la qualité d'image est absolument affreuse : l'original était plutôt sympa et professionnel, bref enthousiasmant, mais la compression énorme rend le tout parfois irregardable. Quand les cheveux longs ou les baguettes de batterie se baladent sur l'écran, apparaissent de gros carrés flous de trois centimètres de côté, et je ne plaisante pas. On dirait un VideoCD de qualité plus que moyenne. C'est donc complètement gâcher une bellle opportunité, et c'est certainement le défaut principal du DVD. Nombreux défauts donc, mais rien ou presque qui ne puisse empêcher l'auditeur lambda de s'intéresser à un groupe solide, doué et terriblement attachant. |
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11 avril 2003 - Studio Krzemionki (Krakow, Pologne) |
01.
Witch hunt |
Rob
Sowden - Chant,
guitare
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Clive Nolan - Claviers, choeurs |
Mick
Pointer - Batterie
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John Mitchell - Guitare, chant, choeurs |
Ian
Salmon - Basse, choeurs
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