Son surround subtil mais excellent, album exceptionnel, soin général du package |
Note globale |
Pauvres clips et pauvre Dolby ! |
Editeur
: Esoteric Recordings
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Durée
totale : 1h 04
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(96/24) - |
Image PAL |
Pas grand-chose : un joli fond d'écran et deux clips dont la qualité d'image est d'ailleurs assez stupéfiante vu l'âge et la confidentialité. Mais le tout est chiche. |
CD
remastérisé avec digibook et liner notes
Album en 5.1 (54 min) Clips de For A While et The Waters of Lethe (10 min, DTS) |
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Un peu trop heavy on the bass, ce nouveau mix en surround est surtout généreux et immersif. L'album ne perd rien de sa mélancolie, mais les passages fortissimo en sont magnifiés. Mention spéciale au DTS plein débit, le pauvre Dolby capitulant... | |||
Un rock progressif excessivement anglais, au romantisme exacerbé, à la perfection d'écriture qui laisse pantois. Si Franz Liszt avait eu 30 ans en 1979, il aurait composé ce disque. | |||
Pas grand-chose, les deux clips étant plus des archives préhistoriques que de vraies oeuvres d'art. Mais on notera une belle présentation et des liner notes signées Tony qui auraient mérité de faire cent cinquante pages. |
Ce serait facile pour entamer cette chronique de vous faire le coup du cours d'histoire. Facile et surtout inutile, car après l'avoir réécouté pour la millième fois, la vérité crue est apparue : ce premier album solo de Tony Banks, "pianiste de Genesis", est intemporel. Certes, une grande partie de ses sons a cruellement vieilli, mais son génie, lui, reste et restera. Génie ? Le mot n'est-il pas trop fort ? Concernant A Curious Feeling, je ne crois pas. Album concept, racontant avec humilité et tact l'histoire d'un homme bon qui perd la mémoire, il présente déjà toutes les qualités mélodiques et atmosphériques que Banks a développé dans l'album And Then... de Genesis, et reprendra dans Duke. Ses claviers sont toujours vaporeux, évanescents, et le garçon en profite pour retâter de la guitare (en solo on sent d'ailleurs clairement qu'il a travaillé pendant 6 ans avec Steve Hackett : écoutez donc ce Waters of Lethe !). Pour l'épauler, l'indéboulonnable Chester Thompson à la batterie, et le regretté chanteur Kim Beacon à la voix éraillée autant que veloutée, curieux et harmonieux mélange. A eux trois, ils ont créé en studio un disque de rock progressif tout à fait digne des productions de l'époque, et le fan de Genesis sera d'autant plus incité à découvrir ce disque que le premier titre est une extension remaniée de la déjà géniale chanson Undertow. | |
Mais
si l'on va plus loin, si l'on plonge dans les capacités mélodiques
et harmoniques de Banks ici tirées à quatre épingles,
on découvre bien mieux qu'un bon disque de rock : un véritable
chef-d'oeuvre de la musique contemporaine. Faites abstraction des éléments
modernes et écoutez cette oeuvre comme s'il s'agissait d'un concerto
pour piano (CP70) et orchestre : si 2010 est l'année Chopin (ce
dont je me réjouis !), 1979 aura été l'année
Banks. On trouve au cours de ces 55 minutes un nombre incalculable de
mélodies poignantes, de suites et renversements d'accords splendides,
de dynamiques pianistiques envoûtantes, allant de la rage des solos
de synthé au spleen automnal dont le père Tony est depuis
belle lurette un des grands spécialistes. Plus que belle, la musique
de A Curious Feeling a été composée de façon
savante autant qu'inspirée. Si on rajoute que les paroles sont
bonnes et que les deux derniers titres, faussement optimistes, sont des
bombes à retardement, on obtient un album à la frontière
entre le meilleur de Genesis et les grandes pages de Chostakovitch ou
Fauré. Indispensable.
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Ce paragraphe à très haute teneur en subjectivité passé, que vaut la réédition 5.1 ? Après tout elle survient après celles de Genesis où Nick Davis avait fourni un travail souvent excellent, et parfois un poil paresseux. Curious est à ranger dans la catégorie des réussites. Etant un album massif, les spatialisations ne sont pas forcément légion (elles sont bien là). Mais c'est le son global, avec ce piano électrique omniprésent, qui ravit : une fois bien installé dans votre canapé, vous aurez l'impression d'être DANS le piano. Rien n'a été fait à moitié, à commencer par le choix du DTS plein débit qui tronçonne des bûchettes. De bon (le vinyle d'époque était tout à fait charmant), le son devient énorme, et si l'on gagne déjà une belle présence sur l'ensemble, il y a de quoi être époustouflé pendant la double montée en puissance de You, déjà épatante sur galette de cire, et ici propre à vous coller des frissons du cortex à l'anus. Le tout est présenté dans un magnifique digipak, avec un très bon livret, le CD remastérisé (ça s'entend !), et deux clips pratiquement inutiles mais qui permettent de voir un peu Dieu au travail. En somme, une réédition inattendue, qui avec ce souci du détail fait penser à celle que l'on réserve généralement aux très grands disques. Ah oui, mais bien sûr, suis-je bête !... c'en est un ! Comme quoi, j'avais raison dès le début. Na.
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1979 - Royaume-Uni et Suède |
01.
From the undertow |
Tony
Banks - Claviers,
guitare, basse, percussions
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Chester Thompson - Batterie, percussions |
Kim
Beacon - Chant
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