Excellent remix, choix des titres bien fichu, des petits cadeaux un peu partout pour les ultra-fans |
Note globale |
Aucun bonus, et il faut vraiment aimer les Beatles à mort pour apprécier 100% du disque |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 1 h 20
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- - (PCM) |
Image NTSC |
Un seul et unique écran. Très joli. Mais très mal compressé. Et unique. Goût artistique sûr, mais service minimum. |
Aucun
bonus
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Impressionnant sur un grand nombre de titres, le son est énorme et s'amuse à repousser les limites de son âge. Par moments, on retombe hélas dans le mono nasillard, mais globalement c'est excellentissime. | |||
Dur de noter, surtout pour un non-fan. Les chansons ne passent pas toujours bien, mais on a vraiment l'impression d'être dans un spectacle, ce qui était le but premier. | |||
Juste un petit livret et un joli packaging. Assez joli pour mériter un point. |
Love. Amour, donc. C'est bête, ça ne va pas particulièrement être le sujet de cette chronique. Et c'est un mot qui de toutes façons ne veut plus rien dire. Prenez le cas d'un certain critique qui officie au Journal du Dimanche - un critique que je ne nommerai pas mais qui a la particularité de n'écrire que des choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Ce brave homme proclamait son amour immodéré des Beatles, et en recevant ce "Love", il en a fait de la chair à pâtée, n'ayant pas de mots assez durs pour montrer que ce disque était, en gros, une grosse merde doublée d'une arnaque. Venant de lui, mon premier réflexe fut donc de me jeter sur cet album, qui comble du bonheur était aussi un DVD-A. Mais dans un sens comme dans un autre, j'en vois beaucoup se demander à quoi cela peut-il bien rimer de critiquer quoi que ce soit venant des Beatles. Pour apporter un point de vue intéressant, il faudrait que le chroniqueur n'ait jamais rien entendu des Beatles, ou, encore plus inconcevable, qu'il ne les aime pas. Et allez trouver de nos jours un critique musical qui avoue ne pas aimer les Beatles ! Mais chez DDS, on n'est jamais à court de ressources. |
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La
question du jour est donc : comment va réagir à cette compilation/remix/medley
un homme de 2007 qui n'a jamais trop aimé ce groupe ? Eh bien en
stéreo, c'est pas encore le grand orgasme. Pourtant l'écrin
était allèchant : on y trouve tous les gros tubes (avec
un Yesterday disposant enfin d'une vraie intro... qui n'est d'ailleurs
pas la sienne), agrémentés de perles moins connues, et de
bruitages, cordes, cuivres voire churs provenant d'autres chansons
et qui feront à coup sur la joie des vrais fans, ceux qui connaissent
tout par cur. En prime, ça commence avec un chur bouleversant,
puis une seconde chanson avec un VRAI son et un VRAI rythme, et encore
une troisième chanson utilisant un "faux delay" que j'ai
moi-même, innocent comme Fernand, expérimenté dans
une chanson (et avec le même son !), c'est dire si je pourrais facilement
me sentir impliqué émotionnellement. Mais non. Je trouve
toujours ça creux. La production est top, le son est largement
supérieur à tout ce que vous connaissez des Scarabaies,
l'enchaînement des titres est bluffant, tout est réuni, mais
non, ça le fait pas. Il existe donc en 2007 quelqu'un qui ose dire
à la face du monde qu'il n'aime pas les Beatles : c'est pas les
mélodies, c'est pas la production, c'est pas le son, c'est pas
les textes (euh, si, déjà un peu) et c'est pas la simplicité
: non, c'est eux. Inexplicable.
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Et en 5.1 ? Là, il faut avouer qu'on passe dans un autre univers. Ce disque n'est en effet pas seulement une énième tentative de compile, c'est également la bande sonore d'un spectacle produit par le Cirque du Soleil. Déjà, tout ce qui peut aider le milieu du cirque, même si je n'aime pas forcément, je ne peux qu'approuver de toutes mes forces. Donc qui dit spectacle dit être immergé. Et avec le nombre assez conséquent de bruitages dont dispose Love, on ne pouvait qu'avoir de grosses attentes. De ce côté, ils n'avaient pas le droit à l'erreur, alors disons-le carrément : le 5.1 est bien ! Il utilise toutes les techniques que l'on peut attendre : reverb sur l'arrière, panoramiques, placement de bruitages... Ca ne retire rien à la pauvreté (à mon humble avis) de certaines productions, et quelques titres restent désespérément en mono (I Wanna Hold Your Hand, qui reste scotché sur votre gauche), mais dans l'ensemble c'est bien ce qu'on pouvait attendre du groupe le plus vendeur au monde et d'un projet de remix au budget colossal. Cela reviendrait à dire qu'une musique qu'on n'apprécie pas a plus de chances de plaire en 5.1 ? | |
Au risque de paraître politiquement incorrect, je dis : oui, et sans aucune hésitation. Est-ce une mauvaise raison d'aimer un album ? Sûrement. Est-ce qu'en revenant en stereo, on peut arriver à l'aimer ? Moins sûr mais c'est indéniable que les Beatles ont gagné un peu dans mon estime et dans ma playlist mensuelle. Maintenant, une autre chose m'ennuie un peu : comme bonus, vous avez un livret avec quelques pages de textes, des photos bien psyché (je crois que mon aversion pour les Beatles est également physique), et rien d'autre. Pour le budget et le prix de vente, on aurait aimé avoir plus - tiens, ne serait-ce que des extraits ou un reportage sur le spectacle du Cirque du Soleil. On hurle après Patrick Sébastien mais à part chez lui, où peut-on voir du cirque sur nos téléviseurs ? L'occasion était trop belle... et on l'a laissée passer. Un peu stupide. On se consolera en se disant que la place restante est utilisée pour une piste DVD-A pas piquée des vers. De quoi devenir fan des Beatles ? Pourquoi pas ? De toutes facons il faut bien commencer quelque part, alors si vous avez vécu dans une cave depuis quarante ans, ou tout simplement si vous êtes très jeune, vous pouvez commencer par Love : après tout ce n'est pas plus mal que les autres compils, mais en prime vous avez le meilleur écrin sonore possible. Après, libre à vous de continuer la collection des albums, mais si comme moi, humble chroniqueur timide, vous n'avez pas l'intention de devenir un Beatlemaniaque, suivez la pub (pour une fois) : all you need... is Love !
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2006 - Royaume-Uni |
01.
Because |
John
Lennon - Chant, claviers, guitare
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Paul McCartney - Basse, guitare, chant |
George
Harrison - Guitare,
chant
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Ringo Starr - Batterie, chant |
George
Martin - (Ré)arrangements
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