Un clip sympathique, et toujours un style musical qui se laisse écouter malgré la répétitivité |
Note globale
|
Le mix 5.1 est atroce, le DTS annoncé est absent |
Editeur
: Spinefarm
|
Durée
totale : 0 h 47
|
- (PCM) |
Image NTSC |
L'artwork principal est basé sur la pochette que je trouve assez moche. Mais c'est un jugement tout personnel : globalement, c'est plutôt soigné, au minimum agréable, et une photo par chanson c'est toujours ça de pris. |
Album
en "5.1" (36 min, et merci pour le DTS au fait !)
Clip de Blooddrunk (3 min, format respecté PCM) Making-of du clip (6 min, PCM) |
||
Le PCM stéréo est assez flamboyant, et ne laisse aucun survivant du côté des basses. Mais vous avez acheté ce disque pour le 5.1. Et vous n'auriez pas dû. Oh non. | |||
Un album moyen (moyen ne signifie pas "à chier", je rappelle qu'avant tout ça signifie "moyen"), avec de bons passages, voire des avancées stylistiques, mais bien trop peu.. | |||
Un clip assez chouette, un making-of pas trop mauvais... Pas extraordinaire, mais la note est supérieure à celle du son, et ça en dit long. |
En ces temps de taxes bonus-malus qui poussent comme de la chienlit (à quand une taxe sur les gros poumons qui consomment trop d'oxygène, ou sur les excréments d'une taille supérieure à la norme européenne ?), il serait bon de taper fort sur les éditeurs ne respectant pas la charte écologique suivante : si un disque tient dans un CD, on ne vend qu'un CD. S'il n'y a pas besoin de DVD, on n'en fabrique pas, la question de la biodégradabilité sera tout de suite règlée. Concernant Children of Bodom, nous étions tous alléchés à l'idée que leur dernier album, Blooddrunk, sorte en 5.1. Après tout, les sorties en surround se font de plus en plus rares ces derniers temps, et Bodom avait de quoi faire. Et voilà le résultat : un machin rond de douze centimètres dont la seule fonction sera peut-être dans cent cinquante ans d'être co-responsable de la disparition des écureuils en Europe. | |
La
formule musicale de Children of Bodom est unique. Pour faire simpliste,
disons que c'est un croisement entre le son global de Stratovarius, les
envolées néo-classiques de Malmsteen, et le mélange
chant extrême/lignes de guitare mélodiques de Misanthrope,
en beaucoup plus "pop". Sympathique. Sauf que le souci, comme
chez beaucoup de groupes au style affirmé, c'est que ce qui était
original puis au top devient rapidement redondant pour finir par se mordre
la queue par manque de souplesse (musicale, bande de musaraignes hyperlibidineuses
!). Blooddrunk ne fait pas exception : le premier titre est très
rebutant, tant il sonne comme un mauvais pastiche de tout ce qu'ils ont
fait auparavant, et le reste de l'album se laisse parfaitement écouter,
non sans plaisir, mais avec une sévère impression de redite.
Children of Bodom, c'est le McDo du metal : ce n'est pas mauvais, c'est
même plein d'arômes délicats qui délivrent une
savoureuse bataille dans votre palais... Mais à peine avalé
qu'on l'a déjà oublié. Du reste, quitte à
avoir un album de leur discographie (puisqu'à petites doses le
groupe est excellent et original), il n'y a pas de raison de préférer
ce dernier à leur troisième album, Follow the Reaper (le
conseil est aussi valable pour Symphony X et tous les autres groupes victimes
du Syndrome du Troisième Album). Sauf, rétorquerez-vous,
que Blooddrunk, lui, est en 5.1. ...Sauf que non.
|
|
La production des Children est toujours froide, clinique, carrée au possible, avec tous les instruments gonflés aux stéroïdes, et est parsemée de bruitages, séquences de synthé omniprésentes et guitares à la tierce. Metal oblige, on n'espérait pas un miracle, mais au moins un 5.1 couillu et un minimum exubérant, quitte à en mettre partout dans tous les sens puisque Bodom n'a rien contre le grand-guignol. Le résultat est à pleurer de pathétisme. Un Dolby Digital ultra-compressé, difficilement supportable par moments, où tous les instruments se retrouvent plaqués, écrasés contre vos enceintes avant, avec à l'arrière à peine un chouïa de place pour respirer, et deux-trois solos de synthé hyper-mal mixés et qui au bout de dix secondes repartent vers l'avant comme un briard redirige des moutons vers l'enclos (Thou... shall... not... PASS !!!) Une stéréo à la place du 5.1, alors, c'est ça ? Non, pire puisque le son est affreux, les fréquences se chevauchent plus sauvagement que dans les séquences finales d'un Gérard Kikoine, les synthés sont une bouillie, les guitares des crins de chevaux fatigués, la basse un court-bouillon qui a attaché, bref une catastrophe à tous les niveaux. Pour achever le massacre, passez-vous l'album simple, le CD quoi, en Dolby ProLogic : et hop ! tout est nickel, les clochettes au synthé passent derrière, la basse ronronne dans le caisson. Combien de fois faudra-t-il le répéter : messieurs, si votre 5.1 n'est même pas à la hauteur du Prologic, ce n'est pas la peine de le sortir. | |
Et le son en DTS ? Sauvera-t-il les meubles ? La compression sera-t-elle meilleure ? La spatialisation y gagnera-t-elle un peu ? Vous le saurez en regardant notre prochain épisode : "on a marqué DTS sur le boitier mais on ne l'a pas mis sur le disque". Ca c'est du sérieux, les cocos. Histoire de se faire pardonner (?), le disque est aussi livré avec le clip du single Blooddrunk et son making-of. Le clip n'a rien de génial mais il est soigné et tout à fait honnête, avec une ambiance à mi-chemin entre Le Village des Damnés et Gorky Park. Gentil, même si l'emprunt à Ring-rrrroôônnn-zzzzz était tout sauf nécessaire. Le making-of, non sous-titré, est limite puisqu'il remontre le clip presque in extenso, mais permet in fine d'apprécier quelques trucs de tournage (comme la caméra passant à travers le sol... Ben on fait un trou, cong !). En somme, sympa. Un clip sympa, un making-of sympa, un disque sympa, un groupe sympa, le tout restant dans une moyenne qui ne décollera probablement jamais. Et un son 5.1, unique source d'achat de ce DVD bonus, qui est tout bonnement à jeter à la poubelle. Ca fait peu, bien trop peu pour vous procurer cette édition certes limitée, mais pas encore assez. Zéro exemplaires, ç'aurait été bien. D'avance, les écureuils vous disent merci. Spiiiip-squiiik-squiiik !
PS : A quand une taxe sur les gouvernements qui gâchent du papier et de l'électricité en pondant trop de lois ? PPS : Le CD propose un titre bonus. Une reprise de "Riders in the sky" immortalisée par les Blues Brothers 2000. Mais ici en version speed metal. Tellement mauvais que c'en est drôle. |
2008 - Finlande |
01.
Hellhounds on my trail |
Alexi
Laiho - Chant,
guitare
|
Janne Warman - Claviers |
Henkka
Blacksmith -
Basse
|
Poope Latvata - Guitare |
Jaska
Rovatikainen - Batterie (désolé s'il y a des fautes dans
les noms, je retranscris de visu le livret. Pas ma faute m'sieur)
|