Son énormissime avec des spatialisations qui transpercent les murs

Note globale


Absence du gros tube, soin du DVD un peu léger

Editeur : EMI
Durée totale : 0 h 51

(96/24) - (PCM)

Image        NTSC

Mouif, c'est propre mais il n'y a rien, alors forcément... Les clips n'ont rien d'éblouissant non plus.
Clips de All Things She Said et Alive and Kicking (9 min, DTS)
Paroles (à part)
Discographie (lamentable)
Un énorme son très spatialisé et immergeant qui respecte en tout le cachet années 80 : pour amateurs éclairés; évidemment.
Plus difficile à digérer que les précédents albums, ce Once Upon A Time pourra vous décevoir un peu : laissez le charme opérer à mesure des écoutes.
Paroles mais à part, deux clips qui sont plus datés que les chansons (oh purée !), toute petite discographie ultra-pourrie, livret risible. Méritait mieux. Une chanson en plus, par exemple.
Comment traduire Simple Minds ? Esprit simples ? Ou simples d'esprit ? Pour les nombreux fans du film culte Breakfast Club, la question ne se pose même pas : voilà un groupe dont le plus gros single n'a pas été écrit par eux, dont ils n'étaient pas les destinataires au départ, et qu'ils n'ont simplement pas inclus sur leur album de l'époque. La raison : elle ne leur plaisait pas trop. Le niveau suivant dans la très longue échelle (type Backdraft) des excuses bidon, c'est que Jim Kerr a eu des mots tres durs pour ma mère et ma sœur, ou qu'il a acheté une Wii pour rester en phase avec le monde moderne. Pourtant, la B.O.. a cartonné encore plus que le film (coucou à Séverine, j'en profite, pour une fois que je passe à la télé) et la chanson est restée une grande favorite des concerts, mais rien n'y fait : même pour une réedition, chère en plus, pas la peine de vous faire des idees, vous n'aurez PAS Don't You (Forget About Me) sur l'album Once Upon A Time. Et c'est pas la peine d'insister. Faut faire comme la chanson, ou comme Guy : tu forget.
Mais assez parlé des absents, et voyons plutôt ce qu'on y trouve, dans cet album. Huit titres, deux fois quatre sur le vinyl d'origine. Et bel et bien deux fois quatre, non pas que les faces A et B soient foncièrement différentes, mais les possesseurs de la grosse galette en cire ont parfois attendu un peu avant de la retourner comme une crêpe (crêpe, galette, ça va, vous suivez ? Il paraît qu'Arthur va la ressortir dans son pestacle). Non pas parce qu'ils n'aimaient pas, mais parce que leurs chastes oreilles en avaient pris plein la poire pendant vingt minutes. On connaissait jusqu'alors Simple Minds dans le registre entre pop, brit funk et new wave racée, on les découvre jouant avec les synthés plus que de raison, foutant de la réverb absolument partout, mettant des chambres d'écho jusque dans les claquements de doigts, triggant la batterie de telle sorte qu'elle décolle votre papier peint même si ça ne vous rend pas particulièrement service, et chaque fois qu'on se dit qu'ils ont un "gros son", ils en rajoutent une couche. Vous ne serez donc plus bercé, mais assailli de toutes parts. Justement, ça tombe bien : le 5.1 est un système dont le but premier est d'immerger l'auditeur. Alors avec quarante minutes de notes éclatantes, on pouvait s'attendre à du bon une fois passé en DVD-A.

Ca tombe bien, vous aurez du bon. Le souci d'un son massif n'est bien évidemment pas gommé par un passage en DVD, bien au contraire, mais ceux qui n'ont pas peur des murs du son seront encore plus aux anges : les instruments sont très clairs, très bien séparés, et les synthés vous explosent à la gueule tel un mortier de 45. Et ce n'est pas une litote : prenez le premier titre, alors que vous êtes déjà enchanté par l'intro qui envoie sévère, le riff principal déboule derrière vous plus vite que l'inquisition Espagnole chez les Monty Python. Rassurez-vous - ou gerbez un bon coup, c'est selon - tout l'album est comme ça. Du plus pur années 80 dans ce qu'elles avaient de plus over-the-top. C'est donc réservé à une certaine génération de DVDvores, mais les autres n'auront de toutes façons pas eu le courage de consulter une page dont le titre comporte le nom de Simple Minds. Pour les survivants, vous aurez la possibilité de consulter deux clips, déjà connus mais cette fois en DTS, ainsi qu'une discographie tout ce qu'il y a de plus minable. Il faut avouer que ça fait cher les 40 minutes, que le livret ressemble à un foutage de gueule (heureusement que les paroles sont consultables à part), et que décidement un bonus ou deux de plus n'auraient écorché le groin de personne. Mais la vie est ainsi faite, les vinyls duraient 45 minutes et les DVD-A semblent en prendre le chemin. N'empêche, il y a assez peu de disques de cette époque disponibles en surround pour que vous fassiez la fine bouche : rappelez-vous vos boums, là c'est pareil mais avec 4 enceintes de plus. Pour draguer ce sera moins facile, mais pour danser, je vous le conseille : vous vous sentirez comme porté par la musique. Et gaffe, avec le caisson de basse à fond, ca pourrait même devenir réel.


24-01-2006

1985 - Royaume-Uni


01. Once upon a time
02. All the things she said
03. Ghost dancing
04. Alive and kicking
05. Oh jungleland
06. I wish you were here
07. Sanctify yourself
08. Come a long way


Jim Kerr - Chant   
   Michael MacNeil - Claviers
Charles Burchill - Guitare   
   Mel Gaynor - Batterie, choeurs
John Giblin - Basse