Efficacité brute, présence des faces B, album qui déménage bien |
Note globale |
DD 5.1 unique, et franchement, Motörhead en 5.1, sympa mais... limité ! |
Editeur
: Silverline
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Durée
totale : 0 h 50
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Image NTSC |
Uniquement des photos, mais elles ne sont pas mauvaises, voire carrément marrantes - et décidément, Lemmy n'est pas une gravure de mode... ses potes non plus ! |
Galerie
de 21 photos
Liner notes Paroles (à part) |
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Un son énorme et très gras qui donne la part belle au caisson de basse, pour une fois de la bonne façon. Mais évidemment c'est assez crade. Le manque de stéréo est à la limite de l'inacceptable, et la spatialisation est presqu'inexistante, mais au moins, sur les avants, la musique respire et n'est pas écrasée. | |||
Bien sûr il faut aimer le rock qui fait grut grut et qui pue la bière anglaise. Mais dans le genre, il faut s'incliner devant l'authenticité et l'efficacité. | |||
Faces B, versions alternatives, des liner notes excellentes mais difficilement lisibles, et une petite galerie de photos spéciale nostalgie. Sympathique. |
Que pouvait-on attendre d'un album de Motörhead en 5.1 ? A quoi bon remixer en surround un groupe dont la première caractéristique est justement un mur du son sale, gras, sans espace, bref de la pure énergie ? Car tous les logiciels du monde n'y pourront rien : Motörhead, comme AC/DC, c'est du rock, du vrai, qui sent la sueur jusque dans la plus petite note. Particulièrement chez Overkill, album mythique du groupe qui les a propulsés au top du genre après un premier album qui a fait sensation. L'énergie du punk associée aux riffs blues du rock'n'roll, une voix grognante, une rythmique qui n'en finit pas, voilà les ingrédients de la recette à la sauce Lemmy. Du reste, à part l'intro de Metropolis et la reprise marrante de Louie Louie (rhâ, ça me rappelle les parties de California Games sur Lynx !), tout le disque n'est que blues hurlé et rock sous amphétamines. Un mix surround ne pouvait pas apporter grand-chose, à part peut-être un poil plus de clarté sur la voix. | |
Et
comme les miracles ne sont plus monnaie courante, pas grand-chose vous
aurez, sinon des débuts de solo sur l'arrière très
artificiels et quelques coups de cymbale sur la nuque. La seule chose
qui réveille durablement vos enceintes arrières, c'est la
reverb naturelle du disque, énorme, qui renforce le côté
massif de la chose : vous n'êtes plus devant un mur du son, mais
prisonnier au milieu d'une pièce sans porte. Autre chose qui pourra
intéresser les plus bufs d'entre vous : dans 5.1, il y a
.1 : oubliez votre vieux vinyl poussiéreux, dans ce Overkill-là,
le caisson de basse n'aura plus qu'un seul but, et c'est de vous atomiser.
Pendant tout le disque, vous vous prendrez des basses puissantes et claires
à travers le corps, tandis que les harmoniques aigües de la
basse de Lemmy sonneront dans vos enceintes avant de façon bien
plus probante qu'auparavant. Evidemment, côté propreté,
ne vous attendez à rien : c'est toujours "crade", plus
brillant mais crade, un peu comme si vous passiez du polish sur votre
bagnole sans la laver avant. Souci : le disque n'est proposé qu'en
Dolby Digital, pas de stereo (honteux) ni de DTS... Et les cymbales d'en
prendre à leur tour plein la gueule, les sifflements et approximations
acoustiques étant légion (l'écoute en DVD-A "pur"
corrige ce défaut).
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On ne voyait donc pas pourquoi un éditeur prendrait la peine de sortir Motörhead en 5.1, et après cinquante minutes de rage pure, on a le sourire aux lèvres mais on ne comprend toujours pas. Heureusement, nous avons aussi droit à des petits bonus qui feront la joie des fans : photos d'époque, liner notes extrêmement intéressantes et paroles (qui ne sont pas des plus inoubliables, mais bon, écouter Motörhead pour les paroles, c'est comme écouter Brassens pour la musique). En fait, à part le choix du Dolby seul qui réduit sensiblement l'impact sonore, on peut dire que cet album, culte d'entre les cultes, a été plutôt bien traité ; c'est la matière première qui n'est pas adéquate. Comme mettre du ketchup sur un rôti de biche : ce n'est pas que l'un des deux ne soit pas mangeable, et le mélange en soi n'est pas mauvais, mais on sent bien que quelque chose n'est pas à sa place. Pas grave, ce n'est pas empoisonnant, c'est fun, rien ne vous empêche donc d'essayer. Même si le prix d'un DVD-Audio est au 33 tours ce que le rôti de biche est aux rings de poulet.
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1979 - Royaume-Uni |
01.
Overkill |
Lemmy
Kilmister - Chant,
basse, guitare
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Phil Taylor - Batterie |
Eddie
Clarke - Guitare
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