Son surround agréablement soigné, très belle présentation globale, quelques passages qui à force de bourriner finissent par passer en force |
Note globale |
Album entre prévisible et incohérent, instruments pas toujours bien mis en valeur dans le 5.1 |
Editeur
: Inside Out
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Durée
totale : 1 h 12
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Image NTSC |
16/9, de très beaux fonds d'écran, qui bougent, et les textes synchros à l'écran. J'en demande pas plus. 9, c'est très gros comme note, certes, mais tant pis : les autres n'avaient qu'à le faire avant.. |
Album
en 5.1 (61 min)
Clips de Set the World on Fire et Serpent's Kiss (10 min, format respecté) |
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Très gros mais non sans défauts, ce mixage surround est tout de même une belle surprise. Aurait mérité un DTS 96/24. Attention, certains solos risquent de vous surprendre défavorablement. | |||
Disons 6 ou 7 si vraiment vous adorez le genre neo-classico-prog-metal, mais je ne peux m'epêcher de trouver dans ce disque un groupe à bout de souffle qui à force d'hésiter entre deux routes se retrouverait en tête à queue au milieu du carrefour. Pourvu que ce ne soit pas au rouge. | |||
Il est vraiment stupide ce site, le coup des paroles à l'écran on le compte dans la note image ou la note bonus ? Cheeeeeeeeeeef !? Dans le doute, on met des points, après tout les autres n'avaient qu'à le faire. Même si y'a de la relance sur le déjà-vu. Quant aux clips, ben... ils fonctionnent. Voilà. |
Il sera donc dit que Symphony X a été définitivement victime du Syndrome du Troisième Album. Il était de bon ton d'attendre un peu car le S.T.A. est une maladie qui se déclare sur la durée, mais après la sortie de ce désormais septième album, Symphony X en présente tous les symptômes. Résumons. En 1996, après deux albums un tantinet gluants, la formation américaine Symphony X sort The Divine Wings of Tragedy. Une baffe. D'autant plus forte que désormais, le S.T.A. a fait son oeuvre : jamais Symphony X n'arrivera à faire mieux. Ni même aussi bien. Fort de neuf titres dont au moins sept sont des tueries pour l'époque (et deux encore maintenant), Divine Wings... restera à tout jamais le pilier de l'oeuvre SymphonXienne, et ce Paradise Lost n'a plus pour seule prétention valable que d'essayer d'atteindre son niveau. | |
Fuck A |
Non
pas que Paradise Lost soit un mauvais disque. Il comporte suffisamment
de refrains, de riffs, d'idées de production et de maîtrise
instrumentale pour garder l'auditeur réveillé. Réveillé
et énervé. Les tics de composition néo-baroques sont
en effet toujours présents. Bach n'est pas mort, et les cavalcades
de triolets jaillissent comme l'eau du geyser. Tout ce côté
Malmsteenien un peu enrobé reste là, avec toujours des solos
de clavecin (après tout ça ne fait que 25 ans qu'on les
pratique...), et la redite fait rapidement son apparition. D'autant plus
que citer carrément les mélodies de... Divine Wings,
c'est un peu tendre le bâton, surtout quand on a déjà
pondu un Accolade 2 et un album entier remake de Divine (V : The Very
Old and Overheard Mythology). De l'originalité ? Oui, on en
trouvera, mais elle n'a pas fait l'unanimité. Enhardi par sa bataille
avec Jorn Lande, le chanteur Russell Allen s'est en effet mis dans la
tête qu'il était désormais un viking barbare de la
pire espèce, et du coup le quatuor instrumental en profite pour
muscler son jeu. Hélas, ce n'est pas en musclant leur jeu qu'ils
éviteront de grandes déconvenues
(NDKaworu : Aimé Jacquet dans une chro de Symphony
X, on aura tout vu).
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Parsemé de bons moments, le disque n'arrive donc pas à convaincre sur la durée, coincé qu'il est entre son style barock-coco ampoulé repiqué aux anciens albums, et metallisation par intraveineuse qui le fait un peu plus ressembler à un groupe de metal lambda. Le plus ennuyeux étant cette frontière, ce point d'équilibre souvent mis à mal mais jamais vraiment bousculé, comme sur ce Walls of Babylon, chanson inepte où se mélangent vociférations non crédibles et déballage technique froid. La fin du titre débouche sur un riff malsain et hypnotique qui aurait pu relancer la machine si le tout n'était pas proprement exécuté d'une balle dans la nuque par... un affreux fade-out ! Seul moment où Symphony X semble vraiment vouloir devenir Symphony XI, le milieu de Domination, où à force de vouloir faire du progressif-agressif à tout prix, le groupe pond une espèce de magma fusionnel jouissif. C'est du n'importe quoi : batterie disco, guitare étranglée, basse en canard... et c'est bon ! | |
Quelques
mois après sa sortie en CD et vinyl (une première pour le
groupe), Symphony X revenait donc à la charge avec ce DVD en 5.1,
mixé par le jeune et déjà indéboulonnable
Jens Bogren (Katatonia, Opeth). L'audiophile averti avait de quoi craindre
le pire, d'autant que le seul format disponible est un pauvre Dolby Digital.
La surprise n'en est que meilleure : s'il n'est définitivement
pas exempt de défauts, le mixage multicanal de Paradise Lost
est plutôt agréable et apporte un réel plus. Les spatialisations
ne sont pas omniprésentes, mais le résultat global est beaucoup
plus qu'une simple ouverture sur les arrières. Les parties orchestrales
notamment se voient relevées (ces trombones ! made
in EWQL Symphonic Gold je parie ^^), et les duels guitare/claviers
ne se privent pas pour venir se fighter derrière votre cou. Les
rares (disque bourrin oblige) passages acoustiques sont à la hauteur
des attentes (intro du titre Paradise Lost). En prime, pour du Jens Bogren,
le mixage est très fidèle : les éléments sonores
sont mis en valeur, exhumés, presque rajoutés, mais jamais
remplacés.
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La perfection n'est pas de ce monde, et évidemment nous ne tenons pas là un disque miracle. Le Dolby Digital s'en tire moyennement, en particulier sur les solos (guitare ou clavier) qui, lorsqu'ils sont vraiment seuls (un solo, quoi), se retrouvent crachottants et noyés dans la boue. En prime le caisson de basse et la centrale manquent de volume et de présence. Le tout ne peut donc pas dépasser la note de 7 mais c'est tout de même un bon score, surtout pour du metal. Cela rappelle un peu ce qu'aurait dû être le Blooddrunk de Children of Bodom si les gens avaient bien fait leur travail (NDBaron Zilord : Ah oui mais si tu deviens exigeant en plus...). L'écoute en 5.1 rachète une partie du disque, lui donne un peu plus de corps à défaut de fond, et en prime l'image se compose de magnifiques peintures et - alleluhia - les paroles à l'écran ! Depuis combien d'années n'avions-nous pas vu cela ? | |
Dernier bonus : les clips. SX se met aux clips ? Si ce n'est pas là une preuve d'élargissement et de metallisation de son public... Le résultat est évidemment meilleur que ce qu'on aurait pu en attendre en 1996, très pro, très carré... et même trop. Pomper sur Le Seigneur de Les Anneaux aussi ouvertement revient à plonger dans le petit jeu des comparaisons, et effectivement, on a l'impression que la WETA a récupéré la confection des clips de Rhapsody. C'est techniquement assez balèze, et moins kitsch que sur papier (voire moins kitsch que certains solos de JP-8000 du disque), mais le tout est aussi plombé qu'une canalisation d'immeuble social à Boussy St Antoine. Non messieurs les monteurs, Russell Allen n'est ni une guitare électrique, ni un plantigrade (encore que, quand on écoute ce disque...). Et non, mettre un Boy George elfique au milieu d'anges cyclopéens n'empêche pas les WTF en mâsse (réponse D). En prime il est clair que les deux clips ont été tournés le même jour, peu ou prou, et que la post-prod a duré des semaines. On aurait préféré le contraire, ça s'appelle l'implication. Tout comme on sent que malgré la roublardise extrême des musiciens (mise en place de folie, complexité, arrangements orchestraux), ce Paradis Perdu l'a été en partie pour un groupe qui doit maintenant se reconstruire. Et la prochaine fois, un 5.1 aussi sympathique et inattendu ne rachètera pas leurs âmes.
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2008 - U.S.A. |
01.
Oculus ex inferni |
Russell
Allen - Chant
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Michael Romeo - Guitare |
Michael
Pinnella - Claviers
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Michael Lepond - Basse |
Jason
Rullo - Batterie
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