Un son très fidèle à l'original mais bien trituré en suround, un album inégal mais qui a bouleversé son époque |
Note globale |
Inégal, l'album, pas de paroles à l'écran |
Editeur
: Rhino
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Durée
totale : 0 h 53
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- - |
Image NTSC |
De rigolotes photos en fond d'écran, et des menus bien dans le style de la pochette originale de Roger Dean. Mais encore une fois, pas de paroles à l'écran, bouh ! |
Galerie
de photos
"Timeline" en photos et pochettes Paroles à part |
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Ca sature un tout petit poil, le bruit de fond est parfois présent (et sur les 6 enceintes), mais pour un album de 72 c'est incroyablement propre. Et surtout, ça vit, ça brule. | |||
On ne peut pas dire que la musique fasse l'unanimité parmi les fans de rock. Mais les fans de Yes, eux, savent. Un album essentiel avec une folie pure qui ne faisait que commencer. | |||
On peut considérer America version studio comme un bonus, et son mixage DTS aussi bon que ses petits copains comme un second bonus. Mais le meilleur c'est franchement la timeline. Las ! Les 45 tours japonais d'origine, c'est que en rêve pour vous. |
Fragile, un album mythique, un groupe mythique, une époque mythique, et pourtant un titre d'album complètement aberrant : Fragile, Yes ? Ce disque, c'est plutôt un bulldozer en puissance ! A l'époque, les guitares saturées commençaient à émerger (merci Tony Iommi), le prog pompeux et ultra-virtuose devenait fashion (merci Keith Emerson), et Yes, encore fort du génial Bill Bruford et tout juste remis de la claque interne qu'a été l'engagement de Steve Howe, accueille en son sein Mecha Wakeman, machine de guerre d'un goût parfois douteux mais qui en jette niveau doigts et niveau scène. L'intro de cet album est restée à jamais gravée chez ceux qui l'ont approché : une guitare ultra-céleste de Steve Howe, puis un tout petit rythme en picking qui aboutit à une explosion. Putain, c'était quoi, ça ? Ca, c'était Chris Squire, qui n'a jamais été en retrait mais qui d'un seul coup prend, et ce pour toujours, le leadership du groupe. La basse ronronne, virevolte, agresse. Voilà la raison principale pour laquelle on l'attendait en DTS : ceux qui n'aiment pas les caissons de basse auraient pu trouver ici une sale vieille excuse pour le jeter à la poubelle : "oh ben il a pas tenu le coup". | |
Seulement
voilà : il va le tenir. Parce que si on avait très peur,
à juste titre, pour la propreté du son, on peut dire que
Rhino a mis les petits plats dans les grands : oui, ça grésille
un peu, mais si on retire le son ultra-caractéristique des années
70, on pourrait bien croire que ce DVD a été enregistré
hier. Le son global est loin d'être parfait, simplement parce qu'il
est très fidèle à l'original (c'est ce qu'on lui
demande d'ailleurs). Mais les mixeurs ont profité de chaque infime
détail pour le placer aux quatre coins de votre salon. Tout ce
qu'on attendait du surround est réalisé, par exemple la
partie solo de Wakeman : il a joué sur six synthétiseurs,
et oh ! comme par hasard, vous avez six enceintes. Vous voyez le trip
? Pareil pour les trente secondes du père Bruford : sur disque,
c'était une petite connerie rigolote, en DVD ça devient
un grandiose moment de jazz bordélique. Et je ne parle pas (en
fait si, mais ne le répétez pas) de Heart of the Sunrise
que trente ans après Dream Theater a repris en live sans réussir
à en atteindre l'incroyable magma en fusion (et pourtant ils ont
créé Metropolis qui est un réel volcan en action).
Bref, si vous aimez ce classique, le DTS lui redonne un sérieux
coup de jeune sans trahir son legs. Reste un point important à
l'heure où j'écris ces lignes : à quand Close to
the Edge en DTS ?
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Mais bon, nous sommes là pour parler de Fragile le mal nommé. La très bonne surprise, c'est l'inclusion sur ce remaster (car la piste stereo est le remaster officiel avec tout ce ça comporte de pêche) de la "face B" de l'époque : la reprise de America de Simon & Garfunkel. Dix minutes, visez la face B ! Et en DTS, et oui, c'est ça la belle surprise. On va rajouter un bonus absolument sublime et bien trop court : la "timeline" 71-72. C'est à dire notamment tous les posters, toutes les affiches et les scans de toutes les pochettes et tous les 45 tours d'époque : un trésor inestimable présenté de fort belle façon. Tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont acheté ce monument et l'ont adopté, ne seront donc pas trahis; les autres, bien évidemment, auront une petite chance supplémentaire d'adhérer à ce déluge de notes célestes sans pour autant dénier les défauts. C'est du pur Yes 100% dans toute sa magnificence, et son pompeux fourni bien sûr. Un bon DVD-Audio soigné et qui ne demande qu'une chose : des suites.
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1972 |
01.
Roundabout |
Jon
Anderson - Chant, guitare
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Steve Howe - Guitare, choeurs |
Rick
Wakeman - Claviers
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Bill Bruford - Batterie |
Chris
Squire - Basse, choeurs
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