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Un show diversifié et millimétré au téléscope, une chanteuse ma foi fort sympathique, des chansons souvent très étonnantes, et des musiciens magnifiques et polyvalents

Note globale


L'image en 4/3, les quelques petits passages techno-Lorie pas toujours réussis, et encore !

Editeur : Miya Records
Durée totale : 2 h 02

- (PCM)

Image        NTSC

Backstage (5 min non st)

L'image est totalement vidéo, dans son essence même. Il y a donc des couleurs brûlées, un petit poil de rémanence, une définition mignonne mais "télévisuelle". Cependant, il faut féliciter les cadreurs, très nombreux, et le monteur qui trouve toujours la bonne image. Un tournage en 16/9 aurait apporté le souffle épique nécessaire.
C'est incroyable de dire ça, mais le son est à la limite trop propre, surtout sur les choeurs qui font rajoutés alors que c'est faux. On regrettera que la spatialisation des instruments ne soit pas à la Gackt, mais la stéréo comme le 5.1 sont dignes d'éloges. C'est à la limite du 9.
C'est mignon, drôle, kitsch, jeune, frais, émouvant, attendu, spectaculaire, mièvre, épatant, complexe, coloré, tout. Et surtout, ça n'est à aucun moment ennuyeux malgré les deux heures. Les musiciens à eux seuls méritent l'achat. Ca et l'ours en peluche modèle Schwarzenegger.
Juste un pauvre backstage, qui a cependant l'énorme qualité de voir Ayumi féliciter TOUS les membres de son staff... donc vous les verrez tous !


 

: Bonsoir chers téléspectateurs, merci de nous suivre en direct du Yokohama Arena de Tokyo, thank you very much, domo arigato ! Vous le savez, France Télévisions c'est la chaîne du sport, et ce soir promet d'être une très très grande soirée, puisqu'elle voit le Japon accueillir à domicile l'équipe de France ! Vous le savez, tous les journalistes Français nous ont donné largement vainqueurs, mais nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise. Pour m'aider à commenter ce match, je serai accompagné de mon fidèle compagnon, el Magnifico, the killer, le roi du patin, j'ai nommé Philippe Candeloro !

: Beeeeeen... Bonsoir Nelson, bonsoir les gens !

: Philippe, vous ne serez pas tout seul, puisqu'exceptionnellement nous avons l'immense privilège de recevoir le grand entraîneur Philippe Lucas !

: Salut.

: Philippe, comme nous allons être deux Philippe dans le studio, cela ne vous embête pas que je vous appelle Lucas ?

: Ah mais si tu veux ma grande. Tu peux même m'appeler Tatie si ça t'amuse, seulement si tu reçois deux torgnoles, faudra pas demander d'où elles viennent, et pis c'est tout.

: Bien, alors avant que le match ne débute, rappelons au spectateur quel est l'enjeu de ce match, et quelles en seront les règles principales.

: Ben tous les coups sont permis, et en plus Fanny paie à boire !

: C'est un petit peu plus compliqué que ça, mon cher Philippe.

: Ah ben non pas tellement ! Y'a deux équipes, elles se maravent, et à la fin c'est le deuxième qui perd !

: Oui, oui oui, même si au final la beauté du sport réside plus dans l'effort que dans la compétition. N'est-ce pas Lucas, vous qui avez l'habitude d'entraîner ces gracilles naïades au corps de sirène pour qu'elles nagent ?

: Ah mais je sais pas, moi je les entraîne pas pour qu'elles nagent ! J'les entraîne pour qu'elles gagnent.

: Rappelons tout de même l'enjeu de cette partie. Il s'agit d'Ayumi Hamasaki, la belle Ayumi, qui remet en jeu son titre d'idole. Mon cher Philippe, vous vous savez ce qu'est une idole au Japon !

: Ah ben ouais, c'est comment, euh... Moi !

: Pas tout à fait...

: Ah ben si, les japonaises elles sont folles de mon corps ! Même qu'ils se foutent de ma gueule avec ça aux, euh... Guignols là !

: Quoi, les marionnettes de tapette ? Fabriquées avec des capotes pour lutins albinos ? Ouais ben j'en profite de passer à la télé : ceux-là, je vais trouver un p'tit chantier et j'vais les couler dans un pilier, ça va pas traîner.

: En fait, chers téléspectateurs, une idole c'est encore plus fort que Johnny Hallyday ici, c'est une star, une véritable déesse vivante...

: ...qui branle rien de la journée...

: ...non, qui travaille très dur pour être au top de sa popularité...

: ...ça couche avec un macaroni...

: ...une idole a son propre magazine, elle vend des parfums, elle vend des vêtements...

: ...enfin quand elle en a !

: ...et les jeunes l'adulent, on peut donc la comparer à Lorie !

: ...

: ...

: ...Mais attendez, c'est un peu plus compliqué que ça.

: Ah j'espère bien ! Sinon je vais commenter la finale de pétanque sur OM TV...

: En plus d'être adulée, Ayumi écrit ses textes, gère ses compositeurs, est considérée comme une chanteuse de variétés populaire et propose des grands shows à l'américaine. Ce soir nous assistons donc à un match entre elle et, disons, Lorie, Carla Bruni, Mylène Farmer et Hélène Ségara !

: Eh, on est pas sponsorisés par Leclerc non ? Ca sent les obsèques ton truc.

: Regardez, elle rentre sur la piste ! Quelle beauté, quelle grâce !

: Ah ca, je lui roulerai bien mon patin ! Hein, qu'on lui mettrai bien une cartouche, hein Lulu ?

: Continue de m'appeler Lulu et tu pourras te défoncer le fion tout seul rien qu'en levant un bras. Moi ce que je vois, c'est que tant qu'on l'a pas foutue à l'eau, elle saura pas nager et pis c'est tout.

: C'est vrai qu'elle sait se mettre en valeur, mais je regrette d'ores et déjà que la retransmission ne se fasse pas en 16/9ème, le spectacle promettant d'être grandiose.

: Ben non ça c'est nous, y'avait plus rien en régie alors on a piqué les caméras du Tour de France. 38 caméramen qu'on leur a fauché !

: 38 ? Mais c'est impossible, il n'y a que 40 salariés chez France Sports !

: Ben ouais, y'a nous deux aussi, hin hin hin !

: En tous cas nous ne manquerons rien des nombreux détails, c'est déjà l'assurance d'une bonne soirée. Et le 5.1, vous l'avez branché mon cher Philippe ?

: Ouais ouais, y'a surtout de la réverb et le public. Ils font du bruit mais c'est normal, c'est à domicile !

: Domicile ou pas, si t'es naze, le public y ferme sa gueule.

: En tous cas le match va commencer, vous connaissez le principe : des attaques les unes derrière les autres. Et ça commence fort avec les décors de Mylène Farmer !

: Ben c'est chaud serré là... On a quand même une sacrée championne !

: Mais elle se défend pas mal du tout ! Niveau chorégraphies elle est même assez forte, et il y a plus de monde que chez Mylène !

: Ouaiiiis, par contre les décors sont bien mais pas autant.

: Certes mais ils sont plus variés !

: Ouais okay, on va dire que ça ressemble au dernier Madonna mais en cheap. Par contre les moments où qu'elle est seule...

: Les moments intimistes !

: ...ouais aussi, ben c'est plus chouette. Genre, là, je le voudrais carrément, son nounours en peluche !

: Oh le truc de tafiole...

: Oui, les costumes, l'agencement du spectacle, les pauses, c'est très très bien agencé. Peut-être est-ce semble-t-il juste un peu trop long ?

: Quand c'est bon, c'est pas long.

: C'est vrai, mon cher Lucas.

: Ah ben alors c'est pas comme moi, comment euh... je suis long et c'est bon !

: De ce côté-là donc pas de surprises, c'est un match nul où on s'en prend plein les mirettes. Par contre il faudra qu'elle rende son chapeau à Keziah Jones !

: Et maintenant Nelson, mon préféré, le catch àquatre ! Sauf que ben elles sont que trois !

: Ah ben y'en a une qui va manger bon !

: Toutoutoutoutàfait, la belle Ayumi va devoir défendre sa double casquette de chanteuse de variétés et de parolière. En sachant, chers téléspectateurs, qu'aucun d'entre nous ne parle le japonais !

: Ah tiens ? C'est nouveau ! Et si des fois je l'causais alors, je fais comment, j'l'oublie ?

: De toutes façons, japonais ou pas, c'est l'intention qui compte ! Moi, quand elles m'arrachent mes vêtements, ben pas besoin d'prendre un accent hein !

: Vous pouvez nous dire un mot en japonais, Lucas ?

: Ouais : Shine. Va pleurer ta mère dans un dictionnaire et reviens m'voir après. Et puis qu'est-ce que t'as à me casser les roubignolles ? C'est une chanteuse de variétés, tu vas la comparer à Montesquieu ? Tu m'aimes, je t'aime, je vais te quitter, t'es qu'un pourri, j'kifffe grave la life...

: Ben dis donc, pour quelqu'un qui voulait pas venir commenter...

: Zut.

: En tous cas la voix n'est pas du niveau d'une Lara Fabian ou d'une Patricia Kaas, l'honneur de la France est sauf.

: Ouais, enfin c'est pas mal non plus, hein, il faut déjà le faire, en plus elle est bien en direct, elle ! Alors que les idoles, des fois, hein...

: Vous pensez a qui ?

: Je sais pas moi, Karen Cheryl ?

: Hein ? Karen Cheryl, une idole ? Ah ouais mais alors je m'suis gourré depuis le début, on est vraiment sur le plateau du Tour de France là !

: Côté voix il y a indubitablement une victoire des françaises, bien qu'effectivement, la niponne s'en sorte très bien !

: Niponne ni mauvaise, quoi, hin hin !

: ...Dites, je me disais : si j'vous le fais empailler celui-là, pour l'image vous serez pas trop emmerdés ?

: ...On regrettera par contre que sur les passages technos elle se fasse systématiquement tripler la voix, cela porte des soupçons de dopage alors qu'elle a une vraie volonté de transparence !

: Ouais enfin sauf sur les jupes, hein !

: ...à la rigueur, donnez-moi une photo de comment vous le voudriez, pour pas traumatiser les gens...

: Quant à l'émotion, eh bien là c'est un vrai match nul : elle verse sa grosse larme bien quand il faut. Chiqué ou pas, c'est très professionnel de sa part.

: Ouais, et puis elle, elle a de vrais musiciens sur scène...

: Vous voulez parler de...

: ATTENTION À L'ATTAQUE !

: Oh là là là là, la Lorie Fanboy Attitude vient de surgir, peut-être le tournant du match ?

: J'y pige que dalle là, ça veut dire quoi ?

: Que nous allons comparer une idole japonaise et une idole française...

: ...

: ... Ah on déguste !

: Ah là, c'est la pine...

: On se prend la trempe de nos beaux jours

: Là c'est la sodo avec graviers

: L'humiliation façon SM !

: La comment, euh... teuhon de sa race !

: Oui oui, chers téléspectateurs, Philippe et Philippe me confirment que le camp Français a été temporairement destabilisé !

: Ah non, c'est pas "destabilisé". On passe pour des gros nazes, et pis c'est tout.

: Déjà, troisième chanson et déjà on présente tous les musiciens, on sait qu'on n'est pas en France !

: Musiciens qui se présentent sur fond de jazz rock qui n'est pas sans rappeler Spock's Beard ou Toto

: D'ailleurs en parlant de Toto, la tata à la gratte, ce serait pas Lukather ?

: Non mais il sonne comme lui ! Il fait de ces putains de solos !

: Je suis bien d'accord avec votre commentaire mon cher Philippe, il balance des solos de péripathéticienne !

: Bennnnn ça veut dire quoi ça ?

: Ca veut dire qu'on le paie cher mais qu'il fait tout !

: Et il doit être réputé car Ayumi n'a même pas besoin de le présenter ! Quant aux autres, ils assurent aussi, il faut dire qu'il y a de quoi car accompagner cette demoiselle est loin d'être évident !

: Comment ça ?

: Eh bien même si le show débute par de l'Eurobeat basique, on se rend vite compte qu'Hamasaki aime bien brouiller les pistes, les transposes de la mort, les changements bizarres, les harmonies vachement gonflées, même sur de la dance...

: Ah meeeerde, j'avais pas vu ! Elle balance même du metal dis donc !

: Ah ça c'est sûr, finir un concert sur de la double pédale, c'est pas chez Segara qu'on verra ça...

: ...Et le tout sans jamais perdre la bonne humeur ! Regardez ce pauvre guitariste qui se fait attaquer en plein solo par une marionnette géante !

: A propos Montfort, t'aurais pas présenté Intervilles ?

: Ta gueule !

: En gros c'est la misère quoi. Dans le genre ado branchée qui se trémousse, elle nous met la gueule !

: Ou pour être plus précis, en utilisant un vrai groupe très doué, quelques facéties d'écriture et une multitude de styles, Ayumi Hamasaki montre un spectacle qui va bien au-delà du simple enquillement de technoïderies pour ados ; elle représente à elle seule le pont entre le commerce et l'art, elle est à même de rallier ses ouailles vers le rock et la pop adulte, voire les rives lointaines du rock progressif, sans aucunement renier l'essence ludico-adulescent de son public !

: ...Ouais, elle assure grave.

: Et les bonus, ils viennent à la nage ? On pourrait peut-être gagner des points là-dessus ?

: Hélas mon cher Lucas, les bonus sont très anecdotiques mais cela ne suffira pas à changer la donne : pour cette coupe inter-toto entre la France et le Japon catégorie chanteuse populaire, nous nous sommes pris une belle déculotée !

: Et les chansons là, on les retrouve pas sur tous ses DVD par hasard ?

: Il est vrai que si son programme libre pioche un peu partout, il a un peu tendance à suivre le programme imposé. Mais comme c'est notre première incursion dans ce domaine, nous saurons nous montrer tolérants !

: Ah ben si tu veux pas faire ton métier, c'est pas bibi qui va gueuler ! T'as déjà nagé avec un parpaing ?

: Et puis ne soyons pas chauvins...

: ...ah non, c'est pas, comment euh... notre genre !

: ...il faut avouer que le final du spectacle est une belle preuve de générosité et d'humour, c'est tout à l'honneur de cette grande championne avec qui il faudra compter ! Peut-être que nos amis téléspectateurs se sont crus par moment à l'Eurovision, avec ces rythmes techno et ces danses de jeunes, mais sachons reconnaître a Mademoiselle Hamasaki la prestance des vraies artistes !

: Ouais, ben si c'est pour dire des conneries pareilles, moi j'me casse. Tout ce que je vois, c'est qu'on a pris la fessée, et pis c'est tout !

: Moi la fessée, ben comment, j'lui donnerai bien, hein hein !

: Dis donc toi, si ça se trouve j'vais pouvoir faire d'une pierre deux coups. J'vais t'empailler dans le béton !



19-06-2009


2003/2004 - Japon


01. Ourselves
02. Real me
03. Angel's song
04. Fly high
05. Teddy bear
06. Memorial address
07. Because of you
08. Surreal ~ evolution ~ surreal
09. No way to say
10. Greatful days
11. Boys & girls
12. Unte !
13. Moments
14. Trauma
15. Independent
16. Flower garden
17. Who...


Ayumi Hamasaki - Chant   
   Shingo Kobayashi, Yoshihiro Tomonari - Claviers
Yoshio Nomura - Guitare   
   Enrique - Basse
Nobuo Eguchi - Batterie   
   Miwako Hamada, Yoko Yamazaki - Choeurs