Enfin un live en video de Billy Joel, et en plus on passe un excellent moment de franche rigolade et de mélodies ultimes |
Note globale
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Technique bootleggesque, gros tiers du concert coupé |
Editeur
: Woodstock Tapes
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Durée
totale : 1 h 17
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Image NTSC |
Rien. Ils ont eu assez de pognon pour rajouter un bandeau japonais en carton mais pas pour créer un menu de chapîtres |
Le master provient certainement d'un SVCD. C'est baveux, mal défini, la compression est ignoble et fait trembler le tout. De plus la chaleur n'est pas franchement au rendez-vous. Heureusement que la réalisation est tout ce qu'il y a de plus agréable. | ||
Pas extrêmement propre, avec une compression sifflante, la piste stéréo réussit quand même à préserver la chaleur de la voix et la présence de tous les instruments. Pour un bootleg, c'est excellent ; pour un DVD qui aurait dû être officiell, perfectible mais pas désagréable, juste bancal. | ||
Avoir supprimé Elton John est regrettable... mais côté Billy Joel ça se défend très bien ! Du punch, d'excellentes chansons, un groupe soudé, de la déconne, zéro grosse tête. | ||
Un bandeau en carton. |
Dans la série des DVD pas-tout-à-fait-officiels-mais-trouvables-en-magasins-quand-même, ce Face à Face fait partie des sorties qui valent le coup rien que sur le papier. En effet, un duo d'artistes complémentaires, c'est mine de rien plus rare qu'on ne le pense, et l'affiche présentée ici concerne deux monstres : Elton John, l'un des plus grands songwriters-pianistes existants (du moins en terme de popularité), et Billy Joel qui n'est rien d'autre que son alter-ego New-Yorkais. En prime, devant un public réputé (les Japonais) et dans une salle ô combien mythique. Sans présumer du résultat, il faut avouer que c'est alléchant. Mais il y a beaucoup plus important : nous tenons enfin un live de Billy Joel, car à part quelques faméliques extraits antédiluviens sur son DVD de clips, il n'y avait jusqu'à présent rien à se mettre sous la dent. | |
Et
pourtant, une fois l'objet découvert, les doutes peuvent assaillir
le mélomane occasionnel. Ce type de rencontre ne serait-elle pas
plutôt caritative ? Pas pour l'Afrique ou le droit de vote pour
les femmes à la Nouvelle Star, mais pour eux-mêmes ? En 1998,
Elton John commence à sortir par les yeux d'une population qui,
après la mort de citoyens britanniques qui ont dû souffler
à leur chauffeur qu'il devait conduire à gauche (tandis
que lui n'avait pas soufflé), s'est parfumée une méchante
overdose de Bougies dans le Vent. Bily Joel, lui, a sombré corps
et âme depuis quelques années, ayant pratiquement arrêté
la musique. De quoi ralentir les ardeurs, et encore plus lorsqu'on s'aperçoit
que ce concert, qui a dû durer bien deux heures et demie, est presque
coupé de moitié. Et c'est là que l'éditeur
s'est montré malin (ou pingre, au choix) : la moitié restante,
c'est justement la rédemption de Joel.
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Sous un Tôkyo Dome presque plein, les deux hommes se sont donc partagé la scène, un piano chacun, et ne reste de cette nuit folle que Bily Joel et les 6 duos. Ayant parfaitement capté le style du copain, Elton et Billy se partagent les tâches tant sur les touches qu'au micro, sur les chansons de l'un comme de l'autre. La symbiose est très bonne. Chacun y va de son petit fou rire, et l'un lâchant le piano, reste toujours l'autre en backup (je dirais bien qu'ils sont tous les deux montés en RAID mais Elton John le prendrait mal. Ou bien.). Ils sont visiblement très heureux d'être là, et ne manquent pas une occasion de le montrer. Musicalement, il n'y a rien de vraiment transcendant, juste des versions honnêtes, pour une fois on sera plus intéressés par les loupés et le côté semi-amateur, à la bonne franquette. En ce sens, My Life est un petit moment de plaisir à savourer, Billy Joel se montrant incapable de la chanter tant il est mort de rire. | |
Et
le Joel en solo, justement ? C'est là l'excellente surprise. Pour
une soi-disant épave, le Pianoman fait plus que se débrouiller
: il met le feu aux planches. Sa voix est ma foi fort bien conservée,
son jeu de piano décomplexé (même la droite), ses
musiciens donnent (en particulier le bassiste qui martyrise ses cordes),
mais bien plus que tout, Joel fait son show. Déconneur en diable,
son âge et sa corpulence naissante ne lui empêchent aucune
pitrerie, même les chansons un peu moins intéressantes musicalement
se voient dynamitées par cet encore jeune homme qui est payé
pour distraire un public, et le fait avec zèle. C'est un vrai régal
et c'est même une excellente façon de découvrir Billy
Joel. Hélas, pour Elton, il faudra ici le considérer comme
un invité de luxe. Il est tout de même regrettable que ce
DVD ait été fait à la va-vite au point de laisser
une fraction de seconde à l'image le synthé "Elton
John" annonçant une heure de solo qu'on ne verra jamais.
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Alors vu la rareté du truc et la source (TV japonaise), ne vous attendez pas à un niveau de qualité supérieur. Le son est très brut, avec le public un peu fouillis, des fréquences pas toujours heureuses, mais au moins une vraie stéréo assez large et la plupart des musiciens audibles (il faut tendre plus ou moins l'oreille selon qui vous cherchez). L'image est passable, la réalisation est tout à fait correcte, sans faire d'éclats mais avec professionnalisme. C'est surtout la définition qui trahit l'âge et la source du concert, ainsi que ces couleurs passées qu'on n'a aucun mal à imaginer bien plus vives en réel. Au final, on se retrouve dans la même configuration que le "Live in Australia" de Van Halen : provenance douteuse, qualité très moyenne, même stupidité d'avoir coupé le show en deux, mais pour les auditeurs un minimum intéressés par la carrière d'ex-Mr Christy Brinkley (NDBAker : Et non pas ex-Mr Christyn Canyon comme j'a l'ai écrit auparavant ! putain mais quel con !), l'achat se fait irrépressible. En tous cas si vous ne cherchez pas l'excellence, mais de bonnes chansons bien jouées avec beaucoup d'humour, disons que ce ne serait pas ici que vous feriez la plus mauvaise pioche.
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31 mars 1998 - Tôkyô Dome (Yokohama (si, d'après notre Nelson), Japon) |
01.
Your song |
Billy
Joel - Chant,
claviers, harmonica
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Elton John - Chant, claviers (et pas harmonica, et paf !) |
Liberty
DeVitto, Charlie Morgan - Batterie
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David Santos - Basse |
Crystal
Taliefero - Saxophone,
guitare, percussions, choeurs
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Mark Rivera - Saxophone, guitare, claviers, choeurs |
Dave
Rosenthal, Guy Babylon - Claviers, choeurs
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Tommy Burns - Guitare, choeurs |
Bob
Birch - Basse,
choeurs
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John Jorgenson - Guitare, saxophone, choeurs |
Davey
Johnstone - Guitare, banjo, choeurs
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John Mahon - Choeurs, percussions |
Bekka
Bramlett, Michael Mellett, Billy Trudel - Choeurs
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