Humour décapant et à niveaux multiples, acteurs millimétrés, DVD complet, beau et pas cher, léger arôme de culte |
Note globale
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Causage d'angliche indispensable, premier épisode vraiment nul |
Editeur
: Channel 4
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Durée
totale : 8 h 26
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Image PAL |
Sous-titres
anglais sur tous les épisodes |
Ce n'est "que" de la télé anglaise, mais le DVD propose un 16/9 très aéré, au piqué vidéo impeccable, des couleurs bien saturées, une compression honorable. Au final, fort agréable à regarder. | ||
Une stéréo qui ne fait pas de vraies merveilles, mais les épisodes ne s'y prêtent pas toujours. On entend parfaitement les dialogues, et c'est bien ça qui compte. Oh, ça et Mötörhead. | ||
Oui, bien sûr, il faut parler anglais, il faut aimer l'humour anglais et ne pas être allergique aux sitcoms. Mais une fois les conditions réunies, on se tape des barres. | ||
Dommage que les commentaires ne soient pas sous-titrés ! (Un euro à chaque fois que j'ai écrit cette phrase). Le bétisier vaut à lui seul l'achat du coffret. |
Quel est le rapport entre Black Books et la musique ? Aucun. Absolument aucun. Au pire, le septième épisode parle-t-il vaguement de don pour le piano, dune façon si ridicule que même un tel alibi de 25 grosses minutes ne peut être toléré. Alors ? Pourquoi faire rentrer ce coffret de 3 DVD dans notre petite base de données, qui pourtant attend bien dautres cadeaux plus propices à flatter sa réputation, comme le live de Jean-Marc Thibault ou les clips de Shakira ? Dabord parce que cest la période où lon se fait un petit plaisir, et la dernière fois cétait Kaamelott. Pas rien quand même. Même que sa note de 8 me fait pitié à chaque relecture, et quil mérite définitivement un 9 (fallait pas confier la mise en page à Kadoc. Le caca du pigeon c'est caca.). Ensuite, Black Books est un moyen court, simple, pas trop stressant mais définitif de vous initier à lune des plus belles inventions de lhistoire de lhumanité : lhumour anglais. | |
Ah ! Ben cui là, ça fait un bail quon en entend parler. Alors une bonne fois pour toutes : cékoidon, lhumour anglais ? Ce serait facile de le généraliser à une sorte de tournure en dérision dun permanent pessimisme. Il y a de ça, évidemment. Ce serait aussi un raccourci trop rapide que de le placer dans la case « surréalisme », les comiques anglais ne passant pas leur temps à faire voler des poissons ou inventer des démarches à la con. Mais il y a de ça aussi. Non, si on veut faire le tour de lhumour anglais, il faut y rajouter trois ingrédients. Dabord, le goût pour le sucré-salé. Cest le mélange de gags un peu patauds et dautres beaucoup plus fins qui donne toute sa saveur, pas tout dun même tonneau (ça a beau être une île toute proche de Calais, on nest pas chez les Chtis ici !). Ensuite, le jusquau-boutisme. Le surréalisme pur nest pas toujours bienvenu, il a besoin aussi de situations cocasses où cest lentêtement (ou la malchance) qui provoque le rire, pas la situation elle-même. Enfin, et contrairement à ce que vous pourriez en croire, lhumour anglais aime aussi la vulgarité. Ce nest absolument pas sa caractéristique principale, mais chez langlais, de temps en temps, plus cest con, plus cest bon. Et Black Books, cest très bon. |
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Lhistoire se résume en quelques mots : il y a une librairie doccasion, en plein Londres, tenue par Bernard Black, Irlandais alcoolique et capricieux. Il est épaulé par Manny, un jovial hippie qui a le cur sur la main, et parfois lautre main sur la bouteille. Les deux hommes sont liés damitié à Fran, une célibataire agressive qui aime également la chopine. La série raconte au travers de 18 épisodes leurs mésaventures entre paradis perdu, discussions philosophiques, vins, cigarettes, whiskies et livres rares. | |
Vous
pouvez y aller, faire le tour complet de ce site, le relire deux fois,
jamais vous ne trouverez, ni napprocherez, un résumé
(quelquil soit) moitié moins pourri que lhideux paragraphe
précédent. Idéal pour faire fuir. Les plus courageux
pourraient essayer de regarder le premier épisode : ah, les
sacrés bougres ! Lépisode pilote est
un
épisode pilote : chiant à souhait et aussi drôle
quun traité sur la Constitution Tchécoslovaque écrit
par Sylviane Jospin et préfacé par Bernard Menez. Mais il
suffit de plonger deux minutes dans lépisode 2 pour être
happé par le tourbillon, tel Joël dans la Bible (NDLR :
Oui, Neal Morse est passé me voir ce matin). Les personnages
? Presque (presque) unilatéraux, ce qui serait un handicap
sils nallaient pas aussi loin dans leurs logiques respectives
(picoler, le plus souvent). Les histoires ? De petites historiettes,
la moitié du temps sans réelle conclusion, lautre
moitié noyées. Décors somptueux, rapport complexe
entre les personnages, intrigues, personnages secondaires ? Pouarf !
Oubliez-moi tout ça.
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Black Books est fait pour faire rire. Point barre. Ce nest quune succession de gags. Absolument rien dautre. Lorsque lultime épisode essaie de donner un minimum dhumanité à notre trio, le résultat retombe dans la gaudriole sans forcer. Non, Black Books, ce sont 9 heures de gags et de rire. Mais de gags anglais. Et ce qui force ladmiration, cest cet enchevêtrement de sources de rire. Certaines séquences sont mises en place de longues minutes avant le gag, voire au tout début de lépisode. Des détails déjà drôles sur le plan A, vont débouler sans prévenir sur le plan B. Un épisode peut aller jusquà E ou F, tant lécriture se montre par moments minutieuse, pratiquement maniaque. Lépisode Midnight Cowboy, ou celui de Jason lAventurier par exemple, ou encore le magnifique épisode sur 88 F°, tout ceci montre une véritable passion pour la mécanique du rire. | |
Et
la vulgarité dans tout ça ? Elle est présente
dans la méchanceté pétillante, jouissive de Bernard
envers tous (sauf lui, évidemment). Elle est aussi présente
dans le politiquement incorrect : oui, il existe une série
où les héros boivent, fument et baisent (enfin, ils boivent
surtout) en toute impunité, et ce nest pas (toujours) cela
qui exhale leur côté obscur. Cétait en 2001,
remarquez. Une éternité. Et puis cette vulgarité
se retrouve surtout dans la violence physique. Après chaque épisode,
on se demande comment Manny peut encore être en vie. Humilié,
brûlé, baffé, punaisé, étouffé,
il lui arrive tous les malheurs du monde, pauvre Cosette à la solde
dun Thenardier ivre mort. Ce nest pas très fin, certes.
Mais ça soulage et ça décrasse les naseaux.
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Rien de tout ça ne serait possible sans les acteurs. Ils sont simplement parfaits. Encore une fois, ne vous laissez pas rebuter par un premier épisode très fadasse. Les 17 autres sont un autel dressé à la gloire de Tasmin Grieg, désespérément moyenne (en tout, sauf en gaffe), de Bill Bailey, et surtout de Dylan Moran, co-auteur de la série et dune aisance surnaturelle dans le domaine de la chafouinerie, de la moquerie, de la psychologie de bazar. Il arrive même sans peine à faire comprendre comment le taudis qui sert de magasin na pas encore fermé boutique : il sy connaît en livres, beaucoup, à la folie. Ca et rien dautre. Et du coup, tout passe, même les plus invraisemblables énormités. Le mélange sitcom / surnaturel est ce qui permet à chacun de s'accrocher au train comique qui déboule, parfois sans crier gare (train... gare... ça y est ? vous voulez une explication ? par fax ?). Et si vous laissez la logique au vestiaire, vous risquez de passer un excellent moment. Rares sont les séries où l'on se tient les côtes de rire, pour de vrai. | |
Comble du bonheur, le coffret 3 DVD présenté ici, outre qu'il soit régulièrement disponible à un prix ridicule sur amazon.co.uk, possède plusieurs atouts. L'image est en 16/9 et très sympathique, le son tout à fait correct, et tous les épisodes sont sous-titrés en anglais. Les bonus sont plus qu'honnêtes, et vous réservent de nombreux éclats de rire, surtout sur la demi-heure (!) de bétisier qui passe toute seule avec quelques passages d'ores et déjà cultes, au moins autant que ceux présents dans la série. Les deux premières saisons disposent aussi d'un commentaire audio des trois acteurs, non sous-titré, et totalement relâché. Hélas, il vous faudra un très solide niveau en anglais pour les suivre, mais l'ambiance de camaraderie est palpable à chaque instant. Je vous épargne le reste des surprises, qui ne pourront que réjouir les fans. Donc vous, car si vous comprenez l'anglais (condition sine qua non pour apprécier cette série), vous risquez fort de vous laisser piéger vous aussi et ne plus vouloir quitter cette petite boutique puante et poussiéreuse où l'on se sent si bien de se sentir mal. Quant à la VF qui traîne parfois sur les chaînes câblées, par pitié, ne tentez pas de découvrir la série par ce biais, oubliez-la, brûlez-la. Black Books est exclusivement british. Oh, so british !
PS : Les deux premières saisons sont sorties en France avec une VF. Alors vous faites ce que vous voulez, mais si vous parlez un minimum anglais, l'édition 3 DVD anglaise restera deux fois moins chère qu'UNE saison en Français, quant à la qualité du doublage français, je préfère me taire. Disons que ce n'est pas avec la VF que cette série gagnera 9/10 dans votre coeur. |
2000-2004 - Royaume-Uni |
01.
Cooking the books 07.
The entertainer 13.
Manny come home |