 Un bon concert avec de sacrés refrains, un public épatant, et de très bons bonus |
Note globale
|
 Un groupe statique et un style difficile d'approche |
|
Editeur
: EMI
|
 |
Durée
totale : 3 h 39
|
|
|
|
|
Image
|
|
 |
  |
C'est professionnel, fluide, pas mal réalisé (bien qu'un peu mou, d'autant que le groupe est statique), c'est très agréable à regarder même si ca n'a pas le côté épique qui aurait tant sayé. |
 |
|
Un stereo PCM un peu saturé et bordélique mais c'est normal, et un 5.1 qui manque un poil de pêche et de folie mais est extrêmement agréable sur toute la durée - à privilégier pour savourer le concert. |
 |
|
Difficile de noter une setlist de BG. Il y a des epics, dont un incroyable, et des grands classiques, mais il faut avouer que grâce au public, n'importe quelle face B devient un classique. Par contre si vous n'aimez pas le style, vous allez souffrir... |
 |
|
Les paroles manquent cruellement mais pour le reste, j'aime beaucoup : les making-ofs sont agréables, bien montés, intéressants, pertinents, et peuvent faire dresser les oreilles même des plus réfractaires. Un groupe intelligent qui le prouve bien. |
| Véritable pilier du genre heroic power metal, Blind Guardian a contre lui (et pour ses fans) une richesse musicale si élaborée qu'elle en est écoeurante lors des premières écoutes. Choeurs d'opéra grandioses et très complexes, couches de guitares par dizaines, synthétiseurs ténébreux, ligne de basse inaudible mais bien présente (et souvent compliquée), et surtout ruptures de rythmes (infernales, les ruptures, et infernaux, les rythmes) continues. Le groupe n'aura donc jamais eu droit, en 15 ans d'existence, à une reconnaissance mondiale (Europe, Japon, USA) comme des Dream Theater, Stratovarius et autres Nightwish. Par contre, sa puissance musicale est telle que sa base de fans compte parmi les plus loyales. Et le cadeau fait ici aux amateurs, à savoir un DVD live, leur fait la part belle. Ce soir là, les fans, en grande majorités Allemands (de très loin le pays de coeur du groupe...p'tite pointe de fierté nationale là-dessous ?), étaient très, très nombreux, et très, très présents. Normal, il s'agissait d'un festival metal organisé par... le groupe lui-même ! |
 |
 |
Alors
commençons par le point fort, totalement indiscutable, de ce double
DVD : les fans justement. On n'est pas au niveau du Rush in Rio, mais
presque. Oui, c'en est à ce point. Si j'ai insisté sur la
complexité des chansons de BG, c'est parce que justement, ces braves
fans n'ont peur de rien. Ils connaissent absolument toutes les chansons
à la note près, et surtout toutes les paroles. Et écouter
ce DVD avec des milliers de choristes dans les enceintes arrières
procure un frisson de plaisir assez délicieux. Pour le reste, le
groupe n'a pas fait les choses à moitié. La scène
est immense (mais moins que ce que laisse présager l'intro), et
si les musiciens sont assez statiques (c'est valable aussi pour Hansi
qui bouge mais parfois pataudement), la réalisation assez fluide
et l'énergie du public font du spectacle un beau moment de metal.
D'autant plus que la setlist ne plaisante pas : les plus grands titres
sont là, même - et surtout - ceux qu'on n'attendait pas,
ceux qu'on trouvait trop fous, trop difficiles, trop improbables à
jouer sur scène. A commencer par And then there was silence : 14
minutes de folie entre Queen, Symphony X et Mike Oldfield, une chanson
hyper-élaborée, très difficile à digérer
sur album lors des premières écoutes... eh bien le groupe
la "nail", comme on dit. Et le public de suivre au quart de
tour.
|
| Evidemment, comme beaucoup de groupes qui ont un son bien à eux, se taper deux heures et des brouettes de live en pur concentré peut amener une certaine lassitude (même phénomène pour Threshold et Pallas entre autres). Et plus encore que sur album, si vous n'êtes pas familier avec Blind Guardian, vous risquez d'être rebuté. En outre, il faut avouer que les paroles en sous-titres manquent cruellement. Les textes de BG ne sont pas ce qu'il y a de plus Nietzschien (en gros quand ils ne parlent pas de Frodon ni de Gandalf, ils parlent de Sauron). Mais le public met tellement de coeur et d'âme à chanter tout, partout, avec une telle ferveur, que ne pas comprendre et ne pas lire est extrêmement frustrant - même pour les fans ! Enfin musicalement parlant, il faut avouer que le groupe maîtrise méchamment. Peu de fautes, un rythme métronomique, aucun break loupé. |
 |
 |
Un
tel concert ne pouvait pas s'improviser du jour au lendemain, et le DVD
de bonus, sous-titré en anglais, permet d'entrer dans le travail
du Guardian de façon indiscutablement réussie. Préparatifs,
méthodes de travail, de composition, les musiciens, aidés
par une interview pertinente, se livrent à nous de façon
convaincante et si parfois les making-of sont très ennuyeux ou
frustrants, rien de tel ici. Aucun doute là-dessus, BG a conçu
ce DVD uniquement pour ses fans et ceux-ci seront définitivement
aux anges. La technique des bonus n'est bien sûr pas équivalente
aux concerts mais, les sous-titres jaunes et un peu petits mis à
part, le travail est globalement bien fait et le montage permet au spectateur
même un peu novice en la matière de ne pas s'ennuyer.
|
|
Si vous connaissez le groupe et l'appréciez, il est donc inutile d'essayer de passer à côté. Guardian voulait depuis longtemps sortir un live, qui plus est un live définitif, à la Iced Earth - il a bien fait les choses. Si en revanche vous êtes plutôt novice et n'avez jamais entendu une note de ce groupe, difficile de dire si vous apprécierez ce déluge de breaks incessants. L'extraordinaire public vous emportera peut-être, mais pas sûr que vous teniez sur la longueur. Dans ce cas, procurez-vous plutôt les deux derniers albums, voire un seul, et laissez-vous plonger dans l'univers musical si riche du groupe, avant de craquer pour un investissement qui, techniquement et musicalement, mérite mieux que de prendre la poussière sur une étagère.
|
 |
|
13 & 14 juin 2003 - Coburg (Allemagne) |
 |
|
01.
War of wrath |
 |
(Merci à
Cyril pour avoir signalé la boulette !)
|
Hansi
Kürsch -
Chant
|
André Olbrich, Marcus Siepen - Guitare, choeurs |
|
Thomen
Stauch - Batterie
|
Oliver Holzwarth - Basse, choeurs |
|
Michael
Schüren
- Claviers , choeurs
|
|
-
PAL
Making-of
du concert (39 min st anglais)
