Euh... Les vocalises des charmantes, pulpeuses et drôles choristes

Note globale


(Note album : 8. Heureusement)


Nul. Nul, nul, nul.

Editeur : Transmission
Durée totale : 0 h 46

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Image        PAL

Du camescope. Et que ça.
Making-of de l'album (43 min non st)
Galerie de photos (3 min)
Un DTS en mono. Seule rigolade : le camescope sus-cité devait être en mode surround car dans vos enceintes arrières vous entendrez les bruits captés par le micro d'ambiance... derrière le caméraman !
D'une incohérence absolue, ce documentaire ne vous apprendra strictement rien sur l'album, sinon que Jensen enregistre ses parties death dans sa cuisine à côté de son frigo. On est ben content.
Dans notre série "eh ben merci d'être venu", voici, ta ta tin, Epica. Oh, pas le groupe. Je n'ai strictement rien contre lui, contrairement à quelques personnes qui n'ont pas digéré que Mark Jensen ait lâchement largué After Forever pour fonder ce groupe concurrent. Pas grave, ça a donné deux bons groupes au lieu d'un, alternant entre eux les concerts et les excellents CDs. Du coup, la maison de disques Transmission, qui rattrape des années de disette en ouvrant tout grand ses poches, tape fort avec ce second album du groupe dissident, rempli à craquer de choeurs, d'orchestres, d'envolées lyriques et de guitares furieuses. Dans le livret, Jensen déclare qu'il n'a rien contre le terme "bombastic", et ça c'est clair, ça va être dur de lui arracher qu'il est féru du minimalisme à la Georges Brassens. Ca pète sévère dans tous les coins et quand on enfourne le DVD bonus dans le lecteur, la présence d'un logo DTS nous procure un délicieux petit frisson.
Et puis on regarde le "documentaire" et on se rend compte que, décidément, la musique comme le cinéma peut parfois perdre beaucoup de magie. C'est que, voyez (écoutez plutôt), cet album est un de ces CDs millimétrés comme seul le metal symphonique peut nous en offrir : un déluge de notes, un mélange de baroque et d'expressionnisme poussé à son paroxysme, d'une beauté transcendante et pas immédiate tant elle regorge de détails étouffants. Qu'avons-nous dans ce documentaire en DTS ? Des conneries. Plein. Très, très très très mal filmées. Non, c'est pire que ça. Déjà, le son est étouffé et mono. En DTS. Puis on a des euh, disons pour faire poli des exactions des musiciens. Pour commencer, on se rend compte que le bassiste et le batteur, ben tu les remplaces par Guy Béart et Laurent Faucheux, tu perds pas grand chose. Ensuite, il faut passer la barrière de la langue : ce n'est pas sous-titré, mais c'est sur-parlé, et attention aux loulements de l. Nous avons également beaucoup de conneries, de tirages de langue, de dizaines de secondes entières totalement dévouées au Grand Néant, et une très jolie (enfin ça dépend de vos goûts, moi c'est bof bof) chanteuse qui ne pense qu'à faire une grimace (une seule, attention).

Mais le plus impardonnable, ce qui vraiment m'énerve au plus haut point, ce sont deux points fatals : le premier, c'est que les choses intéressantes écrites dans le livret (le pourquoi et le comment du disque) ne sont jamais ne serait-ce qu'approchés. Non, on désire uniquement nous montrer le rendu physique de le art. Et là, second point : à aucun, AUCUN mais alors *AU-CUN* moment, vous n'aurez ne serait-ce qu'une très légère approche du moindre talent d'un des musiciens (à part deux lignes de chant de Simone, mais c'aurait été dur d'éviter ça, et là c'était le 0/10). Ce ne sont que plantades, rigolades, parties d'enregistrement chaotiques, et re-plantades. C'est ridicule, vraiment. En DTS. Ca donne carrément, et très fortement, l'impression que ce disque a été réalisé sur ordinateur avec uniquement de la triche à plein nez. Du coup, les musiciens présents dans ce documentaire passent pour d'énormes blaireux, et le pire, c'est que je ne suis pas loin de le croire (la partie de basse 'live' par Yves Huts est à la limite du fou-rire). Grave et inquiétant, car il est certain que lesdits musiciens ne sont pas (tous) des manches. C'est filmé au camescope, pris sur le vif et monté sur le mort, le son est donc inaudible (mais en DTS), on s'emmerde comme un phoque perché sur un palmier, pendant cinq minutes on voit de jolies jeunes femmes chanter ou faire les connes, et là c'est sympa (et pis c'est mimi comme une choriste de Tai Phong !), mais pour le reste, ce DVD est exactement ce qu'il ne faut pas : non seulement on n'a rien à foutre de ce qui se passe sur l'écran, mais pire, on en vient à détester les musiciens, leur façon de travailler (enfin, le peu qu'on voit) et au final leur oeuvre. Ce DVD malus est donc un exemple absolu de ce qu'on ne veut plus voir. Même en DTS. Mon conseil : achetez quand même l'édition limitée, car l'album est très bon, et le packaging très classe. Sortez le DVD de son étui et posez votre bière dessus. Puis prenez une ficelle, du scotch, et pendez-le dans votre cerisier. Epica, le groupe qui donne goût et couleur à votre potager. "Consign to oblivion" : à consigner dans l'oubli ? OK, pari tenu.