Clip bien dans l'esprit de Farmer et making-of avec quelques plans intéressants

Note globale


Prix exhorbitant pour un bonus moyen et un album qui est encore en-dessous

Editeur : Universal
Durée totale : 0 h 27

(PCM)

Image      (making-of)  
     (clip)  PAL

Le clip est presque parfait, mais pas anamorphique, le making-of mélange camescope correct et camescope mauvais.
Clip de Fuck 'em all (5 min)
Making-of du clip (22 min)
On se fout du son du clip, on se doute bien qu'il est excellent : non, le making-of lui est presque inaudible trois phrases sur quatre, et quelques bruitages agressent inutilement nos pavillons.
Un clip normal, un making-of normal. Tout normal quoi.
Rarement on aura vu un tel fossé entre le public et les critiques. Ces dernières, agacées par l'énième retour de la belle rousse mais également par la redite de leurs rancoeurs anti-goth n'ont eu d'autre choix que de pondre des articles dithyrambiques et aussi dénués de personnalité qu'un chanteur Sevran (pardon, je voulais dire : sevré. Me demandez pas d'où vient le lait). D'ailleurs je peux vous le faire, de mémoire : "L'évanescente diva des ténèbres est de retour avec un album mélangeant à nouveau érotisme et cauchemards gothiques qui raviront les fans du genre. L'artiste, dans les limites de son univers personnel, se montre fidèle à elle-même et gageons que son prochain concert prévu à Bercy sera à la hauteur des attentes des trentenaires qui ne manqueront pas de se ruer en masse pour prier ensemble". Reprenez les chroniques d'époque, je suis persuadé qu'au moins une expression a été reprise par tous mes confrères, dégoûtés de n'avoir d'abord pas pu miner la carrière de la bombe, puis avoir été obligés de l'encenser sans censurer. Le hic, c'est que les fans, justement, ont fait la gueule. Car non, "Avant que l'ombre" n'est pas "un album de plus" dans la carrière de Farmer, c'est le plus mal produit de tous, Cendres de Lune compris, avec un nombre fatal de chansons "sub-par" et de textes carrément écrits à la Xerox. Sans compter que Mylène ne doit pas, ne devrait jamais faire ses propres choeurs (une chanteuse sans voix qui fait des choeurs, c'est un peu moyen non ?). Bref, une déception. Et niveau clip ? Euh pardon, niveau DVD bonus ? Même si vous avez compris que l'un n'allait pas sans l'autre...

Eh bien là par contre, et de façon largement plus honnête, on peut dire la même chose que nos copains journalistes : on reste dans l'univers Farmer. Car tant sur le plan tacquetique que techquenique, on se trouve en terrain connu. Il y a tout ce que j'aime dans ce clip : de la neige, des corbeaux, des épouvantails sinistres et qui mettent mal à l'aise, et une très jolie rousse avec des yeux de biche. Qu'est-ce qu'on peut demander de plus, hein ? Une chanson de meilleure qualité ? Euh oui, vous avez raison. Un making-of ? Il y en a un. Il est parfaitement dans la lignée des autres making-ofs de Farmer : bordélique, pas génial, mais pas franchement ennuyeux. D'autres clips, ceux des singles suivants ? On en demande un peu trop. On va rajouter à celà, pour cette version limitée, un "packaging en forme de croix inédit" (tellement inédit que Paradise Lost l'a fait avant, et deux fois en plus), le CD imitation vinyl et noir (ce devrait être une belle idée mais j'ai des doutes quant aux effets d'usure sur les lentilles laser (NDKaworu : Celà dit vu ce qu'il va tourner sur les platines...)), et un prix qui augmente d'un seul coup de six euros. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Non. Aussi mignon soit le clip, et en rajoutant tous les bons moments du making-of (les corbeaux, la cage, les épouvantails que j'adore), tout cela ne vaut pas le surcoût, ni la hype qui a entouré la sortie de l'album. D'un autre côté, les fans se consoleront en voyant que si musicalement ce sixième chapître n'est pas à la hauteur, au moins ils auront un joli clip bien dans le ton à rajouter à leur collection. Bon, on passe, et on se dit "à la prochaine", en se disant que si la gente moiselle n'est pas près d'être virée du podium, c'est tout de même la seconde fois en dix ans que les tréteaux vacillent.