Concert absolument gigantesque, ambiance géniale, soin évident apporté à un DVD pourtant gratuit |
Note globale
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Documentaire entre chien et loup, manquent les apparitions des "people" Finlandais invités sur scène |
Editeur
: Sony / BMG
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Durée
totale : 1 h 08
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Image PAL |
La réalisation est magnifique ! Cependant, le 10/10 est évité à cause de la compression et de la définition qui par moments souffrent cruellement de la fumée, des éclairs et j'en passe. |
Commentaire
audio sur le live (st uk)
Clips de Hard Rock Hallelujah et Who's Your Daddy (16/9 format respecté, 7 min) Documentaire "Hello Athens" (16/9, st uk, 27 min) |
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La stéréo en fout plein les oreilles, le 5.1 (qui a du mal à contenir tous les sons) rajoute les claviers sur l'arrière et l'un des meilleurs publics de l'histoire du surround. | |||
Court, le concert est quand même une belle baffe de rock et de bonne humeur. Les deux clips achèvent de rendre ces monstres décidément sympathiques. |
Lorsque Lordi, le groupe de hard rock Finlandais, a gagné l'Eurovision - oui, au cas où vous ne le saviez pas, notre belle France a encore perdu la première place, de peu - lorsque donc Hard Rock Hallelujah est devenue la chanson Européenne de l'année, ça a, utilisons les mots justes, fait chier un paquet de cons. Chez les bien-pensants, chez les vieux (pas tous), chez les Français (pas tous non plus), et évidemment chez deux olibrius dont un est de toutes façons indéboulonnable (vive l'honnêteté de Patrick De Carolis, ça fait plaisir à ne pas voir), tandis que l'autre a comme prévu sombré dans les abîmes de blablabla. Mais croyez-moi, Drudru et Sisi (impetraté) n'ont peut-être pas été aussi choqués, écoeurés, scandalisés qu'un certain quota de Finlandais, des "compatriotes" qui dans un élan national ont tout simplement craché sur Lordi, hué le groupe, lancé des pétitions, demandé à la présidente (dont le prénom est Tarja, non, pas la même) de retirer leur candidature. A l'arrivée ? Non seulement contre toutes attentes (même la mienne, et même la leur) une victoire, mais LA victoire : plus grand écart de l'histoire de la compétition (il me semble), plus grand score jamais réalisé (ça c'est définitif), et plus grande participation des votes téléphoniques. Dûe à la déferlante SMS ? Surtout au réveil de tous les amoureux de hard, mais aussi de metal, de prog, de new age, de country, de jazz, de symphonique, de spoken, de punk, bref de tous les styles musicaux qui n'ont jamais, au grand jamais droit de cité à la télé (à ceci près que les fans de country ont été gâtés avec les Allemands déconneurs). Douce revanche : ah, vous donnez la parole au public, et vous mettez un groupe de "hard rock heavy metal" (?) dans le lot en espérant qu'au pire le spectateur aille pisser pendant trois minutes ? Très drôle : le spectateur, il a pris son téléphone, et il a voté. | |
Le
résultat du résultat ? Lordi est parti hué par une
partie de son pays, il est revenu en vainqueur hallucinant. Avant d'aller
plus loin, spécifions que le DVD qui va suivre est disponible sous
deux formes : un DVD bonus donné gratuitement avec la nouvelle
édition de l'album "The Arockalypse", et un autre en
vente à part, nommé "Market Square Massacre" et
qui est globalement le même avec en prime quelques petits bonus
: les finales de l'Eurovision (que j'espère vous avez tous déjà
acheté et connaissez par coeur), et un court-métrage semi-gore
qui ravira les fans du côté "fantasy" du groupe.
Vu le peu de différences, c'est le DVD bonus qu'on va chroniquer
ici, qui accompagne la Xième édition de l'album phare de
Lordi, et qui mérite tous les éloges. Tous ? Ben oui, tous.
Vous avez déjà acheté l'album ? En prime, c'était
voilà quinze jours ? Eh ben vous n'avez plus qu'à rouvrir
le portefeuille, parce que le-dit DVD bonus est un des meilleurs qu'on
ait jamais vus. La raison ? La cause. En d'autres termes, le plus petit
(et le plus GRAND) dénominateur commun : le groupe, sa musique,
son public (ben oui, on ne fait pas autant de points à l'Eurovision
sans de bonnes raisons). Mais là où c'est jouissif, et indispensable
même si vous avez déjà acheté l'album une,
deux, trois, quatre fois, c'est que les anti-Lordi dont on a parlé
ci-tôt se sont pris dans la gueule ce qu'on appelle couramment une
baffe. Plus précisément quatre-vingt dix mille baffes. Le
double, vu qu'il y a deux mains.
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Car si le samedi soir, Lordi a gagné le concours par KO, il ne s'est pas reposé sur ses lauriers. Le vendredi suivant, pour "fêter ça", ils donnèrent un mini-concert gratuit sur la place du marché de leur ville natale, en présence de quelques invités politiques prestigieux. Savaient-ils ce qui les attendait ? En tous cas, beaucoup de refoulés ont dû être estomaqués en découvrant un public à perte de vue, littéralement. C'est bien simple : il y a tant de monde que l'hélicoptère loué pour l'occasion n'arrive pas à filmer la totalité de la foule. Les gens se retrouvent parfois derrière la scène, voire carrément derrière un immeuble, le centre-ville est totalement bouché, et tous ces gens rient et chantent comme si leur vie en dépendait. A la question "croyez-vous que le hard rock heavy metal va devenir à la mode ?", la bonne humeur ambiante est une réponse cinglante. Et de ce fait, même si vous ne connaissez pas bien Lordi, difficile de ne pas se laisser entraîner. Le concert est court, il passe extrêmement vite, pas un refrain qui ne fasse pas remuer du popotin, de la pyrotechnie partout, et en 5.1 un public totalement dingue qui hurle derrière vous (devant aussi, et sur les côtés, et globalement dans tout votre salon). | |
Le
concert est donc fascinant. Voilà l'esprit du rock'n'roll : grosses
guitares, refrains mélodiques à chanter à tue-tête
et bonne humeur contagieuse. Si vous n'êtes pas convaincus que Lordi,
c'est autre chose que des satanistes macabres, vous le serez tout à
fait devant l'ampleur du feu d'artifice final : rarement un "accord
de fin" d'un concert de rock n'aura été aussi joussif,
avec des fusées partout, la scène qui s'embrase, et bien
sûr les Finlandais, désormais beaucoup moins fins que landais,
qui font plus de bruit qu'un troupeau de bisons en furie. Quand on voit
l'ambiance de fête à la fin, avec ce feu d'artifice presqu'irréel
et ce bonheur intégral des spectateurs qui s'évapore vers
les cieux en même temps que leur sueur, on se demande ce qu'aurait
donné la célébration de la victoire de Virginie Pouchain
: Drucker sur un canapé, partageant une bonne bouteille de Champomy
avec Pascal Sevran, Jack Lang et Corneille (assez loin de Sevran, le Corneille.
On ne sait jamais, si la bouteille de Champomy est sabrée...).
Bref, énorme moment de rock. Quasiment aussi jouissif que les concerts
australiens et symphoniques de Meat Loaf et Kiss, pourtant des références
dans ce domaine. Histoire de faire plaisir à tout le monde, ce
DVD bonus a été soigné aux petits oignons : le son,
on l'a vu, est pas mal du tout, avec donc les synthés sympathiquement
mis sur orbite arrière, l'image est vraiment très bonne
avec des tas de plans léchés (seul défaut : il y
a bien trop de fumée et de foutoir à l'écran pour
que la compression et la définition ne se prennent pas elles aussi
quelques baffes au passage), et les menus animés sont de toute
beauté. Cerise (griotte au kirsch plutôt) : un commentaire
audio sympa et enjoué du groupe. En Finlandais. Mais sous-titré
anglais. Quand je vous dis qu'ils ont fait ça bien !
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Des bonus du bonus ? Hassan Cehef ! Deux clips, en cinémascope et furieusement soignés eux aussi, et un documentaire télévisé sur les préparatifs à l'Eurovision. Sous-titré anglais aussi, eh oui. Bien, qu'ils ont fait. Pas passionnant, un peu foutoireux, avec un ton des animateurs qui nous rappelle quelques heures sombres de notre bonne vieille télévision (vous savez, le truc qui nous sert de moniteur et pour laquelle on paie une taxe même si on ne l'allume pas de l'année), ce machin en plusieurs parties a quand même un avantage : l'humour côté Lordi y est parfois grinçant. Pas étonnant que des gens ne les aiment pas : ils ouvrent leur gueule quand il faut, et la ferment pour laisser les cons parler. Tiens, çà me rappel... Euh pardon, bref, un reportage dont on retiendra surtout la "party" d'avant-finale où Lordi fait forte impression, se moque de la candidate suédoise (après trois visionnages, impossible de dire s'ils sont taquins ou s'ils la haïssent carrément), et où un très grand nombre d'autres candidats disent ce qu'ils pensent de la présence d'un groupe de hard à Athènes, principalement les candidats les plus importants. Donc non, y'a pas de Français. Un reportage pas essentiel cloturant un DVD qui lui l'est complètement. Le soin, la générosité, la technique, l'importance, tout est réuni, et en prime c'est livré avec un album bien fichu, drôle et entraînant. Que demander de plus ? Cherchez pas : rien, l'étape suivante c'est la maison de disques qui nous donne de l'argent pour qu'on prenne le disque. Tiens, en y réfléchissant, il y a bien un point commun entre les candidats Finlandais et Français ! Décidément, l'Europe rapproche les peuples !
PS : J'y pense... La bande playback de Virginie Pouchain que j'ai tant moquée, il y a donc sa voix posée dessus. C'est pas interdit par le règlement de l'Eurovision, ça ? Oh, je chipote, je chipooooote... Celà dit, c'était peut-être une chanteuse supplémentaire, comme Lordi d'ailleurs. Pourquoi ne pas la montrer alors ? Ah oui, y'avait pas la place. Chipote-man ! Engagez-moi pour vos prochains barbecues, je suis de roi de la chipote ! |
26 mai 2006 - Finlande |
01.
SCG3 Special Report / Bringing back the balls to rock |