Bon album

Note globale


(8 pour l'album)


5.1 presqu'inutile et en plus la compression AC3 ramène sa fraise

Editeur : Columbia
Durée totale : 1 h 20

- (PCM)

Image        PAL

Les textes sur les chansons, relativement agréables, et surtout Bruce filmé de façon très ouatée, j'adore.
Album complet en 5.1 (50 min)
5 titres live en acoustique (30 min, stereo, non st)
Le PCM est splendide, mais le 5.1, à part une toute petite réverb sur les claviers et encore, n'apporte strictement rien sinon de la saturation et de la compression. Inutile.
Un album qui se veut très intimiste mais ne l'est jamais, ou au contraire qui possède plein de musiciens rock ne jouant pas une note. Bref, du pur Springsteen, et rendez-vous dans quelques années pour réévaluer cet album, sûrement encore à la hausse.
Bon, là on a un léger problème. Que Springsteen, compositeur génial étant souvent cité comme un modèle d'artiste solo intimiste tout en donnant des concerts avec entre 7 et 9 musiciens, que Bruce donc se décide à se mettre à l'album 5.1, c'est franchement attendu et normal. Qu'en plus on ait Brendan O'Brien, un des copains de Pearl Jam (donc forcément de bon goût), comme producteur, ça donne carrément envie (remember The Rising ?). Mais Devils & Dust est Tom Joad II, Nebraska III, bref : un album majoritairement acoustique et intimiste. Le résultat en tant que pur DVD bonus, c'est une catastrophe : la différence entre l'album original et le mix 5.1 est aussi différent que le sourire de Claudia Schiffer et celui de Hannah Stobart - c'est bonnet blanc et blanc bonnet, mon préfet. Ca n'empêche pas que l'un et l'autre soient très jolis et agréables (euh... là je parle de tout !), mais vous pouvez jouer à un jeu très con, et donc très rigolo : écouter le 5.1 avec un papier dans la main, et noter un point chaque fois que vous entendez les enceintes arrières ou le caisson de basse émettre un son. Donc, ce DVD bonus en tant qu'album 5.1 est strictement i-nu-ti-le. Ah si, il y a une différence : la compression AC3 du mix surround s'entend vachement plus que d'habitude, et ça grésille plus que de raison.

Maintenant, il y a aussi un bon point : c'est qu'en fait, cet album A des musiciens un peu partout, et que les rares fois où le surround se fera entendre, lesdits musiciens sont un peu mieux mis en valeur. Ca ne dépasse que rarement les deux notes/minute, mais au moins ça évite d'avoir du Boss partout. Boss qui aura malgré tout son heure de gloire seule avec trente minutes de renditions solos et acoustiques (encore plus, donc) de ces nouvelles chansons, avec des introductions parlées, et là on hésite entre le sourire (le bonhomme sait parler, est passionnant) et les larmes (il n'y a aucun sous-titre, ce qui est d'ailleurs très étonnant, et on aurait aimé un documentaire de cinq heures comme ça). Voici donc un DVD qui représente un "pas en avant" dans la technologie à l'occasion d'un artiste complètement ancré dans un certain classicisme musical, et d'un album qui lui fait encore plus retrouver ses racines folk dépouillées. De là à dire qu'il vaut mieux s'offrir ce joyau noir en vinyl pour le ranger à côté de ceux de Nebraska et Tom Joad, il n'y a qu'un pas que je n'hésiterai pas à franchir - vous aurez des craquements, mais pas la compression, et croyez-moi les premiers sont préférables. Mais quelque soit le média, c'est un bien bel album acoustique qu'on a là, donc n'attendez rien de ce bonus qui, après tout, n'en est qu'un...