Album évidemment indispensable, tant attendu et tant réussi, et making-of sympa, rigolard, pas bête, franc du collier |
Note globale
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Ca dure dix minutes, le quadruple de ce que vous allez passer à "déchiffrer les tablatures". A vous de voir donc. Et pis j'peux pas voir à votre place, na. |
Editeur
: RCA
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Durée
totale : 0 h 10 (yeah !)
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Image PAL |
Pas mal ! De la vidéo nouvelle génération, jolie à regarder, sans éclat mais ce n'était pas le but, propre. |
Making-of
(10 min)
Tablatures en DVD-ROM, enfin si vous avez un optimisme à en briser des chaînes. Merde, je fais du Johnny tiens ! |
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Très écoutable, pas forcément bien balancé, un peu de bruit de fond, correct quoi. Je ne sais pas quoi écrire. Voilà, vous êtes contents ? | |||
Bien trop court, c'est quand même très sympa à regarder au moins une fois : nos deux bluesmen sont de purs déconneurs et l'image de Thiéfaine est assez écornée, donc de quoi allécher pas mal de gens. |
Souvenez-vous, le 12 novembre 2007 sortait un album de blues en Français. Un vrai, un pur. Sans concessions. 13 morceaux, tous ultra-blues, avec une voix rocailleuse et brut de pomme, slide guitar et ambiance vaudou. Que tous ceux qui ont pensé au "cur de l'homme" de Johnny rougissent de honte. Ici, pas de ballades sirupeuses, pas de titre au rabais écrit par une mégastar inrefusable, pas de reprise qui fait dire que c'était mieux avant. Aucun arrangement roucoulant, même pas de fioriture genre cuivres ou synthé (à peine un harmonica), aucun compromis. Que du vrai blues 100% brut de fonderie, du marrant, du lancinant, du Delta blues, du southern, voire des relents d'AC/DC (Special Ado SMS Blues), tant que ça pue le blouze gras. | |
Hubert-Félix
Thiéfaine et Paul Personne : le projet était attendu depuis
fort longtemps - en 1996, c'était déjà dans l'air
du temps. Les deux hommes font plus que s'apprécier, ils partagent
une partie d'âme, avec une réelle appréciation pour
le travail de chacun, et c'est un de ces rares projets dont on sait comment
il va sonner avant qu'eux-mêmes aient composé le premier
couplet. Le résultat ne devrait pas vous décevoir, si tant
est que vous appréciez donc le vrai blues à la française
: paroles croustillantes, riffs ultra-simples sur des guitares entre cristallines
et rauques, rythmique sèche et carrée, un peu de slide,
répétition de chaque première phrase de couplet,
progression en I-IV-V, vous n'échapperez à aucun poncif,
et c'est ça qui est bon ! En donnant dans le plus traditionnel
des blues, le tandem risque bien sûr de décevoir certains,
qui pensent que l'album est trop répétitif. Surtout que
par moments, on se dit qu'effectivement des cuivres à la Eddy Mitchell
ou de la clavinette à la Jonny Lang feraient bien dans le décor.
Mais pour un album semi-live, plaqué sur les bandes dans l'urgence,
c'est un pur régal : simple et franc, mais avec en prime la sophistication
caustique des textes de Hubert. Petite préférence quand
même pour Distance, qui coupe le disque en deux dans un éclair
de génie véritable, sans aucun doute l'une des meilleures
chansons de Thiefaine comme de Personne.
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Outre une édition vinyl strictement introuvable (contrairement au Cur du Portefeuille de l'Homme), ce disque a donc fait l'objet de l'édition limitée nous tenant ici à cur, avec un des DVD les moins remplis de l'histoire. Au menu : un making-of de dix minutes et un supplément DVD-ROM. Voilà voilà... Passons vite sur le contenu ROM : des "partitions" de l'album. Génial ! Vite, déchiffrons ça ! Après une séance de torture du lecteur et une interface de navigation absolument épouvantable, nous comprenons qu'une fois de plus, c'est une vaste blague : vous avez le choix entre les accords simples à la guitare, et la partoche de... la mélodie vocale, soit LA partie pour instrument dont on se fout le plus pour du blues ! Ce n'est donc absolument pas avec ça que vous allez apprendre à jouer ces morceaux, et on attend encore un bonus nous montrant de VRAIES tablatures avec doigtés, superposition de riffs et tutti quanti. | |
Quant au making-of, que dire, sinon que vous allez mettre plus de temps à lire cette chronique qu'à le regarder ? Les deux compères se marrent, font des conneries, disent aussi des choses intéressantes, c'est vraiment sympa, mais ça ressemble bien plus à un kit de presse qu'à un vrai making-of. En fait, il aurait été en bonus sur le CD, en fichier vidéo pour PC un peu pourrave, c'était presque pareil. Presque ? Non ! Grace à ce pauvre bout de plastique quasi-vide, ce disque orange a trouvé sa place dans nos colonnes, et si on ne vous conseillera pas de vous jeter sur l'édition collector comme un animal en rut, vous savez désormais que l'album en CD, en vinyl, en clef USB ou en papier à orgue de barbarie fait partie des meilleures surprises de l'année. Ah oui, pour l'anecdote : les deux bluesmen ont pu faire ce disque car le staff de Johnny (sic) a refusé leurs chansons (sick) sous prétexte qu'elles n'avaient pas la qualité requise pour l'album de Coin Coin sorti exactement le même jour. Allez, tous ensemble, un, deux, trois : ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah !
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