Live court mais tout à fait charmant |
Note globale |
Son 5.1 (l'album comme le bonus) absolument abominable |
Editeur
: Gun / Sony / BMG
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Durée
totale : 1 h 18
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- (PCM) |
Image PAL |
De beaux fonds d'écran, mais surtout un live coloré et bien défini, même s'il possède des passages Pierre Fulla. |
Album
complet en 5.1 (55 min)
5 titres live tirés du Rock Am Ring 2005 : Angels, Stand My Ground, Memories, Mother Earth et Ice Queen (23 min, 16/9 5.1) |
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Inaudible ET inécoutable. Cherchez bien, c'est pas la même chose. | |||
L'album reste un grand moment de pompeux clichesque comme on aime : romantisme cucul, coups de bourre Wagner démesurés, gros refrains à braire dans la rue ou sous la douche. Stand my grloulglrlg. |
C'était en 2004. Fort d'une fanbase grandissante, d'une solide réputation, de frémissements parmi les fans de rock progressif et de musique celtique, et d'un label aux dents assez longues pour être éligible à l'EPAD, le groupe néerlandais Within Temptation décida de franchir le pas et de livrer un album beaucoup plus commercial que les deux précédents, avec un budget en conséquence. Ah oui, on n'oubliera pas de rappeler qu'à cette époque Evanescence faisait un carton, mais je suppose qu'il n'y a absolument aucun lien de cause à effet. Absolument aucun. Toujours est-il que leur troisième album, The Silent Force, divisa les fans et cartonna comme ça devrait même pas être permis. Et comme pour d'autres groupes (citons Level 42, Dream Theater et Porcupine Tree), le fait de diviser la base des fans s'est traduit par une... multiplication des ventes. Laisser Pierre sur le côté de la route pour embarquer cinq Paul d'un coup, en quelque sorte. Et il y avait de quoi faire, car commercial ou non, Silent Force est un album impérial dans son genre. Les orchestrations sont immenses, le son du CD grandiose, les mélodies faciles mais on ne peut plus entraînantes (et encore, See Who I Am n'est-elle pas évidente), les ballades jolies comme tout... Qu'on aime ou pas, ce disque possède un potentiel commercial évident, et il est presque pardonnable que le label ait voulu presser le citron jusqu'à la pulpe. | |
Presque
car entre la version limitée, les singles, le vinyle, les clips,
le live Silent Force Tour et j'en passe, Gun Records s'est permis de sortir
l'album en 5.1. En DualDisc plus précisément, ce format
bâtard qui à l'époque nous plaisait, car "qui
disait DualDisc disait forcément 5.1" (eh oui, on est con
quand on est jeune...). De quoi rêver, vu les orchestrations de
porc, les guitares suintantes, les intros avec clochettes et tout le reste.
On déchante un peu en découvrant qu'il n'y a que du Dolby
Digital, mais après tout, bien utilisé ce format peut faire
des miracles, souvenez-vous de Brothers in Arms de Dire Straits
! ...Et souvenez-vous bien car dès les premières secondes,
vous regretterez de ne pas avoir acheté la bande à Choufleur
plutôt que cet étron fumeux. Le mixage 5.1 est tout simplement
immonde. Déjà, le son en lui-même est petit,
étouffé-cocotté-mijoté, les fréquences
vous rappelleront les beaux (sic) jours de RTL sur la plage avec du sable
dans la radio. La spatialisation des instruments ? Vous pouvez d'ores
et déjà la chercher dans votre cul, au fond à droite.
L'ouverture sur les arrières ? Disons que ces chères fréquences
s'amusent à fermer la porte pour éviter les courants d'air,
façon Gaston. Le tout est-il quand même écoutable
? Que nenni : le Dolby est atroce et vous aurez des acouphènes
dès le troisième titre. Je ne comprends même pas comment
un chef de produit a pu laisser passer une telle infâmie. Sont sourds,
chez Gun ? C'est un peu handicapant pour une maison de disques, non ?
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Heureusement, vous aurez une petite consolation avec des extraits live du Rock Am Ring 2005. Là aussi, oubliez le 5.1 qui est abominable, restez sur une stéréo qui d'ailleurs est la plus petite de leur carrière. L'image par contre est de bien meilleure facture, et surtout, les deux premiers titres sont en plein jour - et rien à dire, je trouve que malgré leurs effets de lumière, jouer en plein soleil sied parfaitement à Within Temptation ! 5 titres qui passent très vite, 5 gros tubes d'ailleurs, n'allez pas chercher l'originalité. Et tandis que la nuit tombe sur le groupe, on se rend compte que les guitares sont très grasses (bien plus que sur le live officiel), que décidément ce pauvre claviériste ne sert pas à grand-chose (le Edgar Froese du metal), et en prime que Sharon est humaine ! Elle lutte sur la fin, incroyable non ? Loin d'être désagréables, ces notes ratées sont le dernier vestige d'humanité du groupe capturé en vidéo ; après vous aurez la recette light et m'est avis qu'on n'est pas près de revoir le 280g du sympho-metal de sitôt, immense qualité du Black Symphony ou pas. Les fous furieux seront donc ravis de ces cinq titres live ; mais pour le reste, ce DualDisc est une infâme daube qui doit être évitée à tout prix. Préférez-lui le CD original. Tout simplement parce qu'un DualDisc ne peut pas s'écouter en bagnole. Et ça si c'est pas du suxxor en bâton...
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2005 - Pays-Bas |
01.
Intro (NDBaker : Mais bordel, pourquoi n'ai-je pas pensé
à ce titre auparavant ?) |
Sharon
Den Adel - Chant,
grâce
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Robert Westerholt, Ruud Jolie - Guitare |
Jeroen
Van Veen - Basse
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Martijn Spierenburg - Claviers |
Stephen
Van Haestregt
- Batterie
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Isaac Muller, Siard De Jong - Instruments traditionnels Celtiques |