C'est bien, c'est vachement bien, et la chanteuse est d'une beauté enveloppante. En plus c'est vraiment pas cher.

Note globale


C'est court, c'est vachement court, et le son lui n'est pas physiquement enveloppant. Heureusement, c'est pas cher.

Editeur : Columbia Music Video
Durée totale : 0 h 52

(PCM)

Image        PAL

Trois clips inédits (versions longues de Make It Happen, Can't Let Go et Emotions) et quelques interviews, mais tout est dans le programme principal. Donc pas de bonus spécifique au DVD.

La définition n'est pas exceptionnelle, et on pourra trouver que Mariah est trop présente (moins que dans ses autres vidéos) ; cependant c'est très fonctionnel et je ne pense pas qu'un unplugged aura un jour une qualité d'image meilleure.
Je punis, na ! Le PCM est riche et chaud, mais pourquoi grands Dieux ne pas en avoir profité pour faire un 5.1 ? C'est idiot car il y avait de quoi : choeurs, violons, percus...
Génial mini best-of avec quasiment les meilleures versions pour chaque chanson : à la fois rythmé, chaleureux, plein de détails et émotionnellement fort. Dommage que ce soit si couuuuurt !
En considérant "+ 3" comme des bonus : ça ne sert à pas grand-chose, mais on n'a pas envie de couper.

Ca faisait longtemps qu'on l'attendait, celui-là ! Pour un DVD arlésienne, c'en était un beau. Mais au moins, lui est sorti. On ne peut pas en dire autant des Unplugged des Corrs, de Pearl Jam, Queensrÿche, R.E.M., autant de grands moments que la télévision américaine nous avait offert, telles des oasis au milieu des piteuses années 90. Fort heureusement, après Eric Clapton, c'est au tour de MC M.C. de voir son unplugged publié, et en prime, cette émission a une histoire. A l'époque, Mariah, asphyxiée de trouille, ne donne pas de concerts, et nombre de critiques mettent en doute ses capacités vocales qui, il est vrai, sont assez hallucinantes. Très agréable dans le domaine alto mais comme la plupart de ses innombrables consoeurs (et au niveau con-soeurs, y'a de quoi faire un élevage), elle était surtout reconnaissable à ses graves très profonds (sans perdre de feeling) et ses hyper-aïgus tirant vers le cri de belette enragée. Sauf que dans le sac c'est pas des bêtes : Carey était capable de reproduire ces incroyables vocalises (avec un tic de "doigt dans l'oreille" hérité de Morten Harket), et elle prît le pari d'un Unplugged pour camembérer ses tracteurs. Bien lui en prit : court, bien trop court, le CD qui en fût tiré s'est rapidement imposé comme un best-seller incontournable, et à forte raison.


Look out, Damian... It's all for you !

La principale crainte que l'on pouvait avoir, par rapport à ce que l'on connaissait déjà d'elle (à savoir deux albums onctueux aux arrangements très chargés), c'était justement une pauvreté de son qui, loin de sublimer l'essence des chansons comme ce fût parfois le cas chez Unplugged, n'aurait rendu qu'un mince filet de mélodie peu avenant. Heureusement, pour mettre toutes les chances de son côté, la chanteuse a fait appel au meilleur des deux mondes : Walter Afanasieff pour la qualité des titres pop/rock, David Cole pour tout ce qui touche au black. Et comme l'émission impose certaines règles, mais n'a jamais précisé un nombre limite de participants, Carey s'est largement entourée de tout ce qui n'a pas besoin d'électricité, remplissant jusqu'à ras-bord la petite et chaleureuse scène du studio.
Le résultat se voit et s'entend dès les trente premières secondes : pas la peine d'essayer de cacher les musiciens, vu leur proximité chaque caméra en a forcément un dans le collimateur. Donc pour une rare fois, vous les verrez. Et c'aurait été dommage de les louper car aussi nombreux soient-ils, ils produisent une musique d'une cohérence inespérée. Le son est massif tout en restant détaillé, les froufrous synthétiques n'étant pas passés au pilori, mais acoustiquement remplacés et remaniés, dans la grande tradition des BONS unplugged. Bon, le tout manque de gros plans, de caméras plus isolées, on n'est pas chez Pat Metheny non plus, mais le pari du passage en live authentique semble tenu, la palme revenant à la présence sur scène des deux pianistes fétiches de Mariah qui l'espace d'une chanson, loin de se bouffer le nez pour s'attirer les faveurs de la belle, se permettent une jolie partie à quatre mains sur un piano à queue qui n'en demandait pas tant. Non, n'allez pas vous imaginer que je vais faire un jeu de mots avec "piano à queue" dans une chronique sur une jeune et jolie chanteuse, bande de sales ...
"On n'est pas là pour se faire engueuler", entends-je d'ici, "on est là pour la voir défiler". C'est vrai que devant l'excellence instrumentale, on en avait oublié le principal chef d'accusation, à savoir que Mariah Carey était un produit de studio factice. Sur un tel écrin de velours, elle n'avait doublement pas droit de se planter, le chou. Que les bookmakers véreux remballent leur gouaille, l'ex-protégée de Sony fait des miracles. D'une part, c'est naturellement un simple détail, mais elle est belle comme jamais, habillée avec goût (ce DVD est donc collector) et parle avec chaleur et générosité. Et évidemment, elle chante comme si sa vie en dépendait. D'ailleurs, à bien y réfléchir, c'était un peu le cas. Elle tient donc toutes ses promesses : voix câline, graves superbes, et saisissantes montées vers les stratosphères à en vriller les tympans, un doigt dans l'oreille donc, la gorge bien dégagée pour éviter les accidents, la crinière bouclée en arrière, et pas un atome de Pro-Tools traînant nonchalamment en coulisses. En 35 toutes minuscules minutes, elle délivre un condensé de talent irrésistible, et renvoie les mauvaises langues dans leur panier. Du coup, les efforts conjoints de la diva et de ses chefs cuistots en laissent presque des regrets, d'avoir une telle révélation sous les yeux sans bonus pour étancher la soif.

Sans bonus... ou presque, puisque le DVD s'intitule "Unplugged Plus 3". Les trois de plus, trois (!) fois hélas, ne sont pas des chansons unplugged supplémentaires, ni même des répétitions, ni d'ailleurs quoi que ce soit ayant trait à cette emission. Non, vous en avez même l'antithèse : quelques petits extraits "loft story" avec notamment the Cat from Hell, et trois clips alternatifs de tubes dans des versions longues, remixées, inédites, et dôtées d'images autant inédites que sympathiques. Ca ne fait pas vraiment des clips, mais ça passe tout seul. C'est peu, je vous l'accorde, d'autant que malgré les supplications incessantes des fans, ce DVD n'est pas en 5.1 (pourtant, il y avait matière !). Donc, vous l'avez bien compris, le principal défaut de ce disque tient dans sa durée, généralement un des seuls éléments auxquels on ne peut pas toucher (sinon raccourcir, pour le meilleur et pour le pire). Mais l'image n'est pas mauvaise, et le prix est si correct que les non-possesseurs du CD original (plus communément appelés hérétiques) peuvent s'offrir ce DVD sans aucune hésitation : c'est court, ça ne paie pas de mine, et c'est un des grands moments de la musique mainstream des années 90. Iceux sont bien trop rares pour les ignorer.


27-01-2006

16 mars 1992 - Kaufman Astoria Studios (New-York)


01. Emotions
02. If it's over
03. Someday
04. Vision of love
05. Make it happen
06. I'll be there
07. Can't let go


Mariah Carey - Chant   
   Dan Shea - Clavecin, harmonium
Walter Afanasieff, David Cole - Piano   
   Vernon Black - Guitare
Randy Jackson - Basse   
   Gigi Gonaway - Batterie
Sammy Figueroa - Percussions   
   Ren Klyce - Celesta, Tubular Bells
Belinda Whitney Barnett, Cecilia Hobbs-Gardner - Cordes   
   Wince Garvey, Laura Corcos - Cordes
Lew Delgatto, Lenny Pickett, George Young - Saxophone   
   Earl Gardner - Trompette
Steve Turre - Trombonne   
   Patrique McMillan, Geno Morris - Choeurs
Trey Lorenz - Chant, choeurs