Grande musicalité, idée originale, groupe sans prétention, très beaux passages

Note globale


Imagee pas du tout à la hauteur, son surround décevant, concert un peu linéaire

Editeur : Sublife
Durée totale : 1 h 20

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Image        PAL

DVD-ROM : 16 fonds d'écran
4 galeries de photos (14 min)
Making-of : A night under the dam (5 min 16/9)

Le rendu visuel promettait monts et merveilles, il déçoit à bien des étages. Mais qu'on apprécie ou non le look global, il est impossible de pardonner cette anicroche anamorphique qui finit d'enfoncer le tout. C'est dommage, et c'est un vrai regret.
Note tirée vers le haut car il s'agit d'un unplugged en plein air, et en cela le son est d'une pureté assez troublante. Ca manque d'ailleurs de PCM stéréo tant certaines subtilités semblent nous échapper. Le 5.1 en revanche est indigne des attentes fébriles qu'il nous distillait.
Tout "Acoustic Verses" en mieux plus quelques cadeaux. Très agréable mais il manque un poil de peps ou de folie pour emmener tout ça vers les stratosphères. Fort agréable cependant, et qui plus est, de très bon goût.
Pas extraordinaire mais il faut avouer que les bonus laissent mieux voir l' "objet du délit" que le concert. A noter que grâce à la langue natale de nos carnivores à développement durable, presque tout est sous-titré en anglais.

Marine est le bleu qui dominera sur ce DVD. Et pour cause, d’eau il sera question. Alors qu’il existait encore, qu’il se faisait un joli nom dans le milieu du rock progressif et qu’il était déjà fort d’un premier DVD réussi, le groupe :green carnation avait osé un joli coup de maître : donner un concert à l’abri… d’un gigantesque barrage ! Idée culottée tendance Petit Bateau, qui en aurait effrayé plus d’un (notamment Raymond qui ne supporte pas les barrages). Mais l’occasion idéale de montrer à un public curieux leur musique, partie de rivages metal extrême (son fondateur a fait partie d'Emperor !) pour finalement naviguer entre un rock semi-prog dépressif et un folk surfant sur la vague des albums de reprises acoustiques. Bref, l’occasion de montrer qu’ils avaient toujours le vent en poupe et qu’ils n’étaient pas que de simples requins. De studio.
L'ambiance est donc au feutré, puisqu'au-dessus des musiciens, et par contumace pas très loin des spectateurs, se trouvent des milliers d'hectolitres de flotte. Evidemment ce n'est pas en bourrinant comme des malades qu'ils auraient conduit le barrage à céder (pour l'instant le plus gros acte de violence commis par une guitare est Ted Nugent qui a tué un pigeon en plein vol), mais la relative vetusté du lieu conduit nos moussaillons à une retenue extrême, jouant principalement des morceaux tristes, intenses, mais surtout coulent. Pardon, cool. Preuve en est ce premier titre, un instrumental tout bonnement magnifique, qui n'est pas sans rappeler les travaux de ce vieux loup de mer de William Sheller (l'auteur de Le Capitaine et La Marine, un bon gars !). Le groupe déjà consistant se verra pour l'occasion accompagné d'un quatuor (semblable à celui du Titanic) qui pour notre grand plaisir restera jusqu'au bout de la traversée.
Le voyage sera constitué de l'intégrale de l'album Acoustic Verses (what else ?) avec quelques petites escales ça et là, pratiquement sans aucune électricité. Est-ce là d'où provient cette légère sensation de flottement ? Nos Anathema norvégiens, nonobstant une musicalité qui force le respect, n'arrive en effet pas tout à fait tenir la distance d'un bout à l'autre malgré la courte durée. La beauté de leurs mélodies est par moments monolithique et il est difficile de trouver des titres qui surnagent réellement. Heureusement, l'essentiel de l'entreprise ne sombre jamais, chaque fois un invité ou un moment de grâce venant lancer une bouée au public : ici un violon fou, là une adorable sirène venue les épauler, sans oublier en plein milieu de set une véritable leçon de Theremin, solo incandescent qui renvoie The Gathering en fond de cale.
N'allez surtout pas penser que le scorbut vous guette faute de vivres : c'est vrai que le concert est un tout petit peu mou, mais il est assez intense pour passionner, ou du moins captiver bon nombre d'entre vous. Mais il faut dire qu'il est quelque peu sabordé par la technique. On aurait pensé en effet qu'un concert sous un barrage donnerait lieu à une acoustique exceptionnelle et des images impressionnantes. Il n'en est rien, et c'est clairement ce qui manque le plus à ce DVD. Le son est très bon pour du rock acoustique, spécialement la batterie, présente un tiers du concert mais au son brut et original, ainsi que notre quatuor ma foi fort bien capté. Mais pour un concert donné en plein air la nuit avec un décor aussi impressionnant, rien de vraiment exceptionnel, et les mètres carrés de vieux bois les surplombant n'ajoutent rien à la patine du son. A part justement pour ce fameux Theremin : peut-être un concert électrique aurait-il été plus probant ? En prime, le 5.1 est on ne peut plus décevant : l'arrière ne contient que le public, assez disparate qui plus est, et le bois du barrage absorbant le son, il ne renvoie pas l'ombre d'une réverb. 5.1 presqu'inutile donc.
Mais c'est surtout l'image qui prend l'eau. D'abord, le décor : vous ne le verrez pas, car une fois qu'on est sous un barrage, c'est comme être au pied de la tour Eiffel : on ne voit rien. Le grand prêtre Jean-Marie l'avait bien dit : c'est au pied du mur qu'on... voit mieux le mur, et à aucun moment vous n'avez idée de ce qu'est le barrage, de son gigantisme. C'est uniquement pendant le making-of, court mais sympa, que vous réalisez l'ampleur de la tâche. Les lumières ensuite. Sous certains angles, elles sont belles, et font ressortir le bois, dont les aspérités, noeuds et autres échardes donnent à l'image une définition délectable. Mais le plus souvent, lesdites lumières sont affreuses : bavant entre le bleu et le pourpre, avec au milieu des dégradés de blancs brûlés, elles donnent en prime au barrage un aspect vertical, et font gravement chuter la définition d'un plan à l'autre. Des changements d'un plan à l'autre, voilà qui est destabilisant, de quoi donner le mal de mer.

Ca tombe à pic, c'est justement le dernier élément qui plombe le tout. Pour une raison inexplicable, la moitié des caméras était calibrée en format 4/3, et l'autre en 16/9. Le DVD ayant été authoré en 4/3, vous avez donc un plan sur deux l'image écrasée en largeur. C'est d'autant plus exaspérant que les images anamorphiques renforcent encore cette impression de verticalité. On avait l'habitude d'avoir quelques plans de-ci de-là qui souffraient du même souci, mais sur ce DVD c'est permanent. C'est donc presque à la limite de l'irregardable, et dans tous les cas c'est tout sauf agréable. Pire, on peut avoir du mal à suivre ! Malgré l'excellent idée, et une musicalité à toute épreuve, ce disque ne tient donc pas ses promesses, et aurait mérité une technique bien plus fouillée. Ce n'est pas la grande galerie de photos qui dissipera les regrets, ô combien amers puisque, au grand dam (sic) de ses fans, :green carnation se sabordera l'année suivante, laissant son public en galère. Un DVD à vous procurer donc si vous êtes un fan fiévreux des Acoustic Verses, ceci en étant une version améliorée. Mais en gardant à l'esprit que vous n'aurez pas l'excellence de qualité ad hoc.

, qui soit dit en passant ne sait pas nager

02-11-2009

3 aout 2006 - Norvège


01. Child's play part III
02. Sweet leaf
03. 9-29-045
04. Alone
05. Maybe ?
06. High tide waves
07. Transparent me
08. Six ribbons
09. The burden is mine... alone


Tchort, Bjorn Harstad - Guitare   
   Kjetil Nordhus - Chant
Stein Roger Sordal - Basse, choeurs   
   Michael Krumins - Guitare, Theremin
Kenneth SIlden - Claviers   
   Tommy Jackson - Batterie
Leif Wiese - Violon   
   Anne Marie Almedal - Chant
Kristiansand String Quartet - Quatuor à cordes