Quelques pétages de plomb dont un en live assez impressionnant, les sous-titres, le CD bonus |
Note globale |
Un documentaire trop déséquilibré et un groupe qui n'a pas assez de karma pour passionner le péquin moyen |
Editeur
: Roadrunner
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Durée
totale : 2 h 21
(+ CD audio de 39 min) |
Image PAL |
Sous-titres
anglais sur le documentaire |
Ca tremble dans tous les sens, ça fourmille, c'est globalement laid, mais au moins on est sûr que c'est pris sur le vif. | ||
Ouille ! Le documentaire est vraiment raté de ce côté là. Heureusement, le live bien qu'en simple stereo est très direct et vous en met plein les oreilles. | ||
L'histoire banale d'un groupe banal raconté trop lentement. | ||
Le EP "This present darkness" avec deux inédits, une chanson inédite sympa, un commentaire audio franchement pas terrible. Du bon et du moins bon, quoi. Et des sous-titres anglais totalement inattendus. |
La mode des home videos "sur le vif" prend de l'ampleur avec le DVD qui, étant moins cher à produire qu'une VHS, permet de sortir un peu n'importe quoi en espérant que le fan transi se jette dessus et se pâme devant des musiciens pètant dans le bus, tripotant des nichons ou faisant d'énormes pains pendant des répétitions alcoolisées. Alors les Stratovarius, les Kiss, les Manowar et les Pantera ne se sont pas privés. Bien sûr, comptez sur votre site préféré pour taper à bras raccourcis sur ce genre de truc. Mais il existe aussi une autre catégorie de home video, les reportages avec humanité, coups de théâtre, engueulades et tentative d'enregistrement d'un album. Chimaira a sorti cette vidéo quasiment en même temps que l'excellent "SKoM" de Metallica, mais disons-le tout net, le résultat n'est pas aussi bon. Il faut dire, pour être juste, que le groupe ne l'est pas non plus. | |
Pur
produit de Roadrunner, maison de disques qui a également servi
de distributeur à Magna Carta, visez donc déjà le
label qualité (hem hem), Chimaira est donc un groupe 100% pur ricain
de metal entre hardcore et neometal, entre énergie punk et sons
gras, entre Machine Head et Korn. Ne cherchez donc pas l'originalité,
mais l'efficacité. Efficacité qui dès les premières
minutes est assurée sans soucis - et ce malgré un son mauvais
et brouillon - par le batteur, qui est phénoménal, gentil,
obéissant, et effacé. Très effacé. Et donc
un quart-d'heure après, on apprend qu'il a été effacé
pour de bon, même du line-up. On sait alors qu'on va avoir droit
à un making-of d'album qui tiendra plus de la crise de nerfs collective
que d'une séance en studio avec Neal Morse. Pari un peu gagné,
pas trop. Le groupe se dissout, effectivement, mais sur une heure et demie.
Et c'est là que le bât blesse : le chanteur étant
épouvantablement vulgaire et pas peu fier de lui, en essayant en
prime de faire croire à l'existence d'une "vraie démocratie
au sein du groupe" (facile à dire quand on est le seul à
parler pendant des minutes entières), on se retrouve avec un documentaire
trop long sur un groupe trop faible. Trente minutes bien montées
auraient suffi.
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Et trente secondes auraient dû suffire au groupe pour se rendre compte que le batteur remplaçant est un pur psychopate. Au moment où le documentaire devient franchement barbant tant il survole le côté artistique sans pour autant qu'il se passe quoi que ce soit sur l'autre rivage, on assiste à un joli pétage de plombs, à la Baker d'ailleurs, à savoir en une fraction de seconde paf ! l'araignée se retourne. Et ne pas rester devant, c'est dangereux vu que les objets volent. A partir de là, le groupe se réenfonce, et si le doc se finit sur une note d'optimisme, on comprend quand même que le "collectif" n'est pas du tout content de son premier album, et qu'il a fait ce second coûte que coûte rien que pour effacer le premier. Pour être à la fois honnête et rabat-joie, je trouve le second meilleur mais ce n'est sûrement pas ce making-of qui vous le démontrera. | |
Heureusement, si vous aimez Chimaira, vous aurez aussi des bonus, et ils sont relativement intéressants. Par exemple, un live furibard : vu que le groupe est surtout taillé pour la scène, ça tombe plus que bien. Ca ne dure qu'une demi-heure mais ça suffit à faire fuir ou niquer les cervicales. Il y a aussi un CD bonus, indispensable pour les fans et pour eux uniquement, et 4 clips tout à fait dans le style néo-metal : glauque, violent, à déconseiller aux épileptiques. Enfin, on pourra noter la présence de sous-titres anglais, ils sont peu lisibles mais leur présence est indispensable, tant le langage est cru, le son pas clair et le débit de paroles irrégulier. A tel point que des anglophones en ont eu besoin sur certains passages ! Pour terminer, la présence d'un commentaire audio aurait pu être une grande idée mais sur ce coup-là, Chimaira nous fait exactement du Metallica : le groupe "commente" le film de façon épouvantablement détachée, s'emmerdant un peu, ne lâchant aucune info intéressante, et essaie de faire passer les mauvais moments pour de la peccadille. On ajoute ici les sous-titres absents, et c'est un joli projet qui tombe à l'eau. Comme d'ailleurs l'ensemble du DVD qui dépasse la moyenne uniquement parce que les amoureux transis de la bande ricaine sont quasiment obligés de l'acheter. La différence avec 'Lica ? Dans un an, je ne suis pas sûr que Chimaira restera dans les mémoires. En tous cas, ce documentaire, sûrement pas. PS : Petit cours d'anglais. "...And much more" signifie une chanson inédite, et "Almost one hour" peut se traduire par "33 minutes". Eh oui, c'est une langue compliquée. |
2004 |
Clips |