Popa Chubby -
Wild
Magie des solos, blues bien graisseux, interviews choc, excellent son très chaleureux |
Note globale |
Setlist un peu étriquée et concert moins percutant lorsqu'il dérive vers la country |
Editeur
: DixieFrog
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Durée
totale : 2 h 30
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- Image PAL |
Interview
(10 min st uk) |
Une définition souffrant d'un léger voile (fumée de cigarette ?) et réalisation un peu bordélique pour un concert filmé sur le vif, avec les défauts inhérents mais aussi le côté "spectateur privilégié" qui plaira aux habitués de la salle. | ||
Stéréo crade (dans le bon sens du terme) et 5.1 terrible de chaleur ! Vous êtes pile au milieu de la salle du Plan, et à part la batterie un peu trop sur les arrières (...et c'est moi, le fan du 5.1 dingue, qui dit ça !), c'est un super-son ! | ||
De bons titres mais une setlist un peu trop axée sur les derniers méfaits du New-Yorkais, en oubliant les brûlots plus anciens au profit d'une approche plus familiale du concert. | ||
Deux mini-interviews à la fois amusantes et salées, bizarrement sous-titrées en anglais seulement, mais qui plairont fortement aux fans du bonhomme. Et deux clips dont un à en chier partout jusqu'à la fenêtre du vasistas. |
Ca a peut-être pris dix ans, mais on dirait qu'on l'a enfin trouvé, notre nouveau Dieu du blues. Depuis que Clapton a changé, depuis que Cray s'est jazzifié, et après le retour à un certain anonymat des deux jeunes héros Sheperd et Lang (à quand un DVD de ces deux-là ?), seul Tom Horowitz, alias Popa Chubby, continue de vendre comme pas permis, de passer à la radio et à la télé de temps en temps (même en France, vous imaginez ?), et de remplir régulièrement les salles de concerts. Sur le DVD ci-présent, il ne s'agit pas de n'importe quelle salle : Le Plan, s'il vous plaît. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une salle de concert + pub construite au départ pour réinsérer quelques jeunes de type caillasseurs. Le succès fût presqu'immédiat et désormais, Le Plan est une des salles cultes de la banlieue Parisienne, sa situation géographique pas terrible (bordure de Ris-Orangis) ne l'empêchant pas d'accueillir des concerts où la bonne humeur et le blues-rock tiennent une place de choix. Et même si des Arena ou autres Sepultura y ont donné des gigs mémorables, il reste que ce sont plus les Lucky Peterson ou ...justement Popa Chubby qui ont marqué le voisinage. | |
Outre
la salle parfaitement adéquate, qui connaît ici son premier
DVD officiel (et j'espère que ça vous donnera envie d'y
aller souvent), vous avez aussi une belle coincidence : Popa vient de
sortir un album bien poutrant. Et qui suit une parenthèse en duo
avec sa bassiste-chanteuse de femme qui a fort bien marché aussi.
Le concert qui va suivre devrait donc être une pure merveille bourrée
de sueur et de talent, il en sera ainsi mais pas tout à fait au
niveau que l'on attendait. Déjà, on est tous rassurés
dès la première note : bien que bluesman confirmé
(et c'est indéniable), Popa possède toujours en solo un
son qui se rapproche fortement de Joe Satriani (qui lui-même a été
bluesman le temps d'un album hautement - et bassement - sous-estimé).
Côté prestance scénique, il a toujours une grosse
gniaque, ce côté supérieur qui le rend imposant, presqu'arrogant
mais toujours proche de son public et de ses convictions.
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Côté groupe, c'est déjà un poil moins glorieux. Son espace musical s'étant quelque peu étendu, Chubby a fait appel à un claviériste pour l'épauler, Mike Lattrell de son p'tit nom. Et ce n'est pas qu'il ait un niveau technique insuffisant, mais son style ne correspond pas à celui de Popa, les deux hommes ne se complètent pas et chaque intervention de piano ou d'orgue attire l'oreille plus qu'elle ne se fond dans la masse. Rajoutez à celà le fait que notre guitariste préféré se montre rythmiquement un peu plus bancal qu'au glorieux temps du trio (alors qu'en solo il est presque toujours aussi fantastique), et le concert n'a pas la solidité fougueuse du Ohne Filter par exemple. Il faut dire qu'il n'y a pas non plus la même urgence, la même volonté d'en découdre - mais ce genre de réflexion est valable pour tant d'artistes après tout... | |
Et
au niveau des chansons, qu'est-ce qui sépare cette prestation de
ses illustres ancêtres ? Une écrasante majorité de
chansons relativement récentes. Beaucoup plus d'ouverture vers
d'autres horizons, country notamment. Et deux concerts en un puisqu'au
beau milieu du set, sa bassiste de femme vient épauler Popa pour
chanter des chansons (sic) provenant tout autant d'elle que de lui. D'où
cassure nette qui surprendra plus d'un. La mi-concert a un côté
country un peu trop prononcé, c'est une sorte de pêché
mignon chez lui, un peu comme les bêtises bruitistes chez Flower
Kings ou les descriptions hors-sujet dans un roman de Stephen King : les
fans se sentent obligés d'adhérer coûte que coûte,
et les autres avalent un grand verre d'eau pour faire passer le chapeau...
mais ça fait partie de l'artiste et si on l'aime, on comprend.
Et sa femme ne se débrouille pas mal du tout, très bien
même, mais il faut avouer que son "vrai" bassiste est
tellement bon qu'il manque un peu. Le final avec ses deux filles est rigolo
et très mignon, je serai un fieffé coquin de prétendre
le contraire, mais ça renforce un peu le côté "j'impose
ma famille". Je sais que j'exagère ENORMEMENT en disant ça,
limite je caricature : c'est juste pour donner une image globale à
chaud, pour ceux de nos lecteurs qui n'ont pas encore acquis le disque.
Comme ça, quand ils l'achèteront, au moins ils n'auront
pas de mauvaises surprises, que des bonnes.
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Et pourquoi qu'ils l'achèteraient, ce DVD ? Euh, déjà, parce que Popa Chubby. Point. Ensuite, parce que si j'ai autant parlé des défauts, c'est que les qualités tant attendues en sont un peu amoindries. N'empêche qu'elles sont là, les diablesses. Les solos fulgurants, qu'il sort comme ça, comme on respire. Une voix furibonde qui vocifère des textes toujours ciselés. Un public qui l'adule, quoi qu'il fasse - et ce n'est pas de l'adoration stupide, c'est de la reconnaissance. Et on se demande sincèrement si un jour Popa Chubby chutera de son piédestal. En fait, si on compte setlist un peu frileuse + prestation un peu en-dessous + coupures de rythme blues un peu destabilisant, ça ébranle (!) un peu le trône royal, mais ça reste un moment à ne pas occulter dans sa carrière. Pour ceux qui aiment aller un peu plus loin, vous trouvez aussi une double interview où comme d'habitude sa grande gueule se retrouve ouverte plus que certains ne l'aimeraient. Tout le monde y passe, particulièrement les Américains qu'il porte autant dans son coeur qu'au bout de son fusil. Ou l'essence du blues, juste un peu plus féroce. Je passerai par charité les deux clips, l'un drôle mais l'autre (Young boys) infâmement médiocre, pour rester dans la moiteur d'un live qu'on aurait préféré moins familial, plus artistiquement noir, sans pour autant que celà nuise à la carrière d'un grand garçon qui en a encore sous le chapeau.
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27 mars 2004 - Le Plan (Ris-Orangis, France) |
01.
Intro |
Popa
Chubby - Chant,
guitare
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Galea - Basse, chant |
Steve
Holley - Batterie
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Nicholas d'Amato - Basse |
Mike
Lattrell - Claviers
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Tipitina, Theodora - Chant |