Techniquement bon, chant plus que correct, belles interprétations |
Note globale |
Forcément un peu jeune, le groupe... Attendons une vraie maturité... |
Editeur
: Parlophone
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Durée
totale : 2 h 12
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- - Image PAL |
Documentaire
sur la tournée (40 min st uk fr)
Multi-angles (2) sur 4 titres Paroles des chansons du DVD (hors-film) CD audio d'une partie du concert Weblink CD-Rom (c'est un bonus, ça ?) |
Une belle image en 16/9 mais les couleurs sont souvent too much, et surtout la réalisation donne par moments dans le grand foutoir.. | ||
Stereo très belle malgré un écho qui aurait pu être gênant (mais n'est pas...), DTS très très clair (on entend bien les claviers hors-scène ;-) et toujours le même écho qui rend le tout plus rock qu'autre chose.. | ||
Comme il n'y a que deux albums au compteur, on se pouvait pas s'attendre à des miracles, mais c'est bien construit, bien joué et bien chanté, donnant la priorité au très beau deuxième album. Ni plus ni moins ce qu'on attendait. | ||
Paroles (à part du concert), documentaire sous-titré, tout en 16/9, tout ca c'est pas mal ! Manquent des clips et autres fioritures mais globalement pour un premier DVD le groupe s'en sort honorablement. Par contre cracher sur Genesis dans le doc, c'est pas classe ni très malin. |
On pourrait dire sur Coldplay ce que Steven Wilson a dit sur leurs copains de Radiohead : "un groupe incroyablement surestimé mais pas mal quand même". Sauf que Coldplay n'a que deux albums à son actif, et n'a pas encore pondu d'horreurs expérimentales somnifères comme le groupe de Thom Yorke. Expliquer le gros succès de ce groupe est impossible, tout comme Muse ils sont arrivés avec des mélodies et un style, très anglais, à la limite du progressif sur certains titres, mélancoliques à souhait, se déchaînant sur scène façon punk mais en gardant des claviers bien visibles. Et là où Muse s'amuse visiblement à étoffer son répertoire de complications musicales bien alléchantes, Chris Martin et sa petite bande ont préféré garder une certaine forme de classicisme, ce qui n'est pas pour me déplaire. | |
Le
groupe joue devant un public conquis, qui adore les deux albums (facile,
il n'y a que 100 minutes de musique au compteur), et se montre à
la fois soudé, sûr de lui et respectueux de ses propres chansons
(certains groupes n'ont pas cette faculté). Evidemment certains
pourront trouver le concert un peu monolithique, ou mou, il est vrai que
les tempos sont généralement les mêmes et pas souvent
en mode décollage. De plus, Martin a un tic d'écriture dans
la rythmique qui donnera l'impression au néophyte d'écouter
souvent la même chanson. Le public, quant à lui, ne s'y trompe
pas : si chaque mélodie est précédée d'un
hourra général, on sent bien qu'il est réceptif à
plus qu'un simple son global : ici une rythmique à la guitare sèche
bien sentie et syncopée, là un texte un peu pointu.
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Comme Muse, encore une fois, les musiciens de Coldplay ont la sale manie de vouloir à tout prix brasser de l'air, et en regardant le concert, impossible de ne pas être intrigué par les sauts de cabri de Martin à droite à gauche, presque tout le temps, lui donnant malheureusement un côté un peu m'as-tu-vu et le faisant fortement ressembler à Joe Jackson, le génie en moins. Bienheureusement, la qualité musicale n'en souffre pas : pas une fausse note, des effets maitrisés et une voix qui en live chevrote un peu, baisse parfois, mais se porte beaucoup, beaucoup mieux que ce qu'on avait craint. Les claviers sont très très bien mixés (il y a sûrement un clavier hors-scène, c'est nul mais que peut-on y faire ?) et ca me rassure de voir que Martin a le même hum... sens du rythme que moi au clavier (au moins est-on sûr que c'est bien en live). Le bassiste est également intéressant, étant présent, très mélodique et servant parfaitement de pilier autant rythmique qu'harmonique : il me fait penser à Adam Clayton de U2, ce qui pour un groupe de "rock adulte" est un compliment. | |
Le
DVD possède une réalisation parfois douteuse, voulant faire
d'jeunz à grands renforts de strobos et de Pulliccineries grotesques,
et certaines chansons sont en multi-angles : disons-le immédiatement,
pour un groupe comme Coldplay, sur ce concert et avec ce montage, le multi-angles
est aussi utile et pertinent qu'offrir une deuxième paire Balouzat
pour 1 euro de plus à Gilbert Montagné. Les paroles des
chansons sont bien sur le DVD, mais... à part, et pas en sous-titres.
Et voilà comment on rate une occasion d'obtenir un point de plus
en bonus. Et puis le documentaire bonus, ah ! Comme dirait Kaworu, on
a ici droit à une parfaite démonstration du syndrome "les
branleurs en tournée". Blagues et citations pas drôles
qui ne feront rire qu'eux, autocongratulations à foison, rock'n'roll
attitude, passages geignards, sans compter le guitariste qui s'amuse à
briser en direct Genesis, "Phil Collins" pour lui, alors qu'il
balance régulièrement sur scène des plans tout droit
sortis des albums de 1975/76 signés Steve Hackett... Un documentaire
qui se laisser regarder, surtout que techniquement il est très
bon (sauf le son épouvantablement grésillant) mais qui ne
vous apprendra, et apportera, strictement rien.
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Bénéficiant d'une structure en or massif via Emi / Parlophone, encensé par les médias, poussé au cul par les radios de tous pays, dôté d'un chanteur/parolier/compositeur qui sort actuellement avec ce qu'on appelle vulgairement une "starlette", Coldplay ferait bien de se concentrer uniquement sur sa musique (et ses nombreuses qualités) s'il ne veut pas amorcer une pente artistique descendante, ce que ce DVD laisse présager à moyen terme. Fort heureusement, vous pouvez vous délecter de ce live bien sympathique, plus énergique et moins énervant que vous pourriez penser (surtout si vous ne connaissez pas vraiment le groupe), et le son étant ce qu'il est, vous pouvez même vous permettre de débuter votre approche de la Martin Company par ce DVD qui, c'est un détail mais il fallait le souligner, a amplement mérité à la rédaction le Canard WC d'Or 2003 du packaging le plus pourri (juste une précision pour ceux d'etre vous qui ne parleraient pas anglais : 'pull', ca veut dire TIRER !). |
2003 - Pavillon Horden (Sydney, Australie) |
01.
Politik |
Chris
Martin - Chant,
guitare, claviers
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Jonny Buckland - Guitare, choeurs |
Guy
Berryman - Basse
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Will Champion - Batterie, choeurs |