Techniquement si bien foutu qu'on regarde jusqu'au bout |
Note globale |
Une molesse atomisante sur les 4500 premières secondes |
Editeur
: Warner Music Vision
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Durée
totale : 2 h 12
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- Image PAL |
Livret 8 pages avec photos |
Coloré ou monochrome, festif ou pensif, le rendu de l'image est magnifique, les couleurs ne bavent pas, la définition est éblouissante. Un produit extrêmement soigné. | ||
La stereo claque bien, et donne un rendu aussi bon qu'il est humainement possible à Bercy. Le surround est très enveloppant, très beau, le public magnifiquement chaleureux, les synthés vont se balader de temps en temps derrière vous. Manque juste d'une bande passante à son honneur (DTS quoi). | ||
Une sorte de best-of, encore un, avec très peu de surprises, une première partie très molle, et à aucun moment l'impression de dire adieu à l'artiste, même quand il le dit. | ||
Juste un livret avec quelques photos bien sympas, tellement que si j'étais fainéant je les aurais scannées pour cette page au lieu de faire des captures. |
Ce qui est amusant, quand on voit Phil Collins en concert, c'est que même fatigué comme ici, il passe une bonne partie de son temps à taper. Sur une batterie, des congas, un tambourin, même dans ses mains, mais il tape. C'est juste retour des choses quand on pense que depuis vingt ans une grande partie de la presse rock lui tape dessus. A raison, à tort, chacun verra midi à sa porte. En attendant Collins, lui, le midi, il fait le soundcheck pour des salles de 10.000 personnes, 150 fois par an. Et si le DVD présenté ici dans sa version expurgée (pas de bonus, juste le concert) est censé être son tout dernier live puisque sa dernière tournée, le petit gars ne pouvait définitivement pas faire autrement que d'habitude depuis des années : jouer devant un public énorme, avec bonne humeur, et placer un maximum de tubes pour contenter la salle. | |
C'est
d'ailleurs le principal défaut de ce concert, n'allons pas par
quatre chemins : ceci est un concert de Phil Collins. Un concert classique.
Et à presqu'aucun moment on ne ressent les torrents d'émotion
en furie qui auraient dû nous happer à la gorge : ainsi,
nous ne verrons plus jamais Phil Collins sur scène. A peine le
dit-il lors d'un speech en français rigolo, où l'homme,
toujours extrêmement à l'aise devant un parterre humain,
fait en plus semblant de ne pas savoir parler français (alors que
hein...). Et d'enquiller titre sur titre, avec un certain sens du rythme
et de la mise en scène. Il n'y a qu'à voir In the air tonight
: quand je disais qu'il ne pouvait pas s'empêcher de taper sur tout,
l'homme a su parfaitement gérer sur scène, avec humour et
sens du spectacle, le moment qui a débuté sa carrière
solo ("boumboum tatam panpan", en gros).
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Souci : avant d'arriver à ce titre totalement incontournable, vous aurez droit à une heure quinze d'un concert très, mais alors très très très mou. Le nombre de titres dynamiques de la première partie s'élève à trois, et encore, la qualité des morceaux, bonjour. Le souci chez Philou, c'est qu'il possède un nombre assez conséquent de titres de "remplissage", totalement creux, et qu'il a même sorti un album ne comportant que ça (No Inspiration Required). Ce sont des chansons sur lesquelles on claque des doigts plus qu'on ne tape des mains, et en plus on a droit au fameux "typical poublic français" dont Collins s'est déjà foutu à maintes reprises (donc on tape le rythme n'importe comment, ce qui est con quand on sait qu'on a seulement deux possibilités). Avec cette molesse ambiante, ceux qui ne peuvent se retenir de moquer le Colin pêcheront ici un fort beau poisson : la platitude de titres entiers, parfois même à la queue leu-leu (Bézu inside), est consternante. Mais comme vu plus tôt, dès que le passage obligé est terminé, d'un seul coup tout s'améliore. Et à défaut de pleurer, on sourit et tape dans nos mains jusqu'au bout ou presque, bien aidés il faut dire par la technique. | |
C'est que, énormes ventes aidant, Warner ne s'est pas moqué de nous. L'image est presque parfaite. C'est un petit régal de regarder ces couleurs chatoyantes, car si le début est sombre, ça devient très vite pro, carré et chaleureux. Rien de spectaculairement beau, mais rien à redire non plus, vraiment rien. Une image Warner quoi. Pour le son, si on regrettera un DTS qui laisse libre champ au 5.1 montrant ici quelques limites (notamment la compression des cymbales, et croyez-moi, avec trois batteurs il y en a quelques-unes dans ce DVD), on notera aussi que pour un live à Bercy, le son est exceptionnellement bon. En plus, les synthés se retrouvent souvent à squatter les enceintes arrières, les percussions aussi. Cette perfection technique tire complètement le produit vers le haut et aide franchement à faire passer le chapeau. A propos de passer le chapeau, on notera aussi la chanson "Wear my hat", rock sud-africain irrésistible. Quant à l'ultime bafouille, il s'agit d'une chanson franchement anecdotique (comme beaucoup de chansons de Collins au fil du temps), mais qui prend tout son sens ici. Tout son sens ? Curieusement, cet "adieu" a un très clair goût de simple au revoir. Reverra-t-on Collins sur un DVD ? Je prends le pari que oui. Reverra-t-on CE DVD ? Si vous disposez d'un matériel typique, oui. Si vous avez une toute petite télé et pas de hi-fi assez costaud, sincèrement, vous avez beaucoup plus important à acheter comme DVD. |
1999 - Bercy (Paris, France) |
01.
Drums, drums and more drums |
Phil
Collins - Chant, batterie
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Brad Cole - Claviers |
Daryl
Stueu... Steurm.. Stuermer ^^, Ronnie Caryl
- Guitare
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Chester Thompson - Batterie |
Luis
Conte - Percussion
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Leland Sklar - Basse |
Vine
Street Horns - Cuivres
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Amy Keys, Lamont Van Hook - Chant, choeurs |
Lynne
Fiddmont-Lindsey, Connie Jackson-Comegys, Bill Cantos - Choeurs
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