C'est très sympa, ça se laisse regarder sans soucis, le gars est sympa et ses potes aussi |
Note globale |
Un ton trop angéliste, limite "réhabilitation", et musicalement si vous n'aimiez pas Collins rien ne sera fait pour arranger |
Editeur
: Sanctuary
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Durée
totale : 2 h 35
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Image PAL |
Sous-titres
français et anglais partout |
Une vidéo propre, on regrettera des images d'archives qui auraient franchement pu être restaurées (le premier film de Collins à l'âge de 6 ans est mieux conservé que Buster !), mais le 16/9 apporte un cachet très agréable. | ||
Stéréo simple, relativement propre nonobstant quelques voix parfois étouffées. La musique rend bien, elle est peut-être un peu trop forte par moments, mais pas de quoi sursauter. | ||
Une vision plus humaine qu'artistique d'une méga-star, qui a l'intelligence de laisser également poindre critiques et défauts en évitant l'hagiographie. | ||
La partie bonus dure une fois et demie plus longtemps que le programme principal : ça c'est du bonus coco ! En prime, tout est sous-titré et en plusieurs langues, de quoi réviser avant le bac. |
"- Docteur, je crois que je suis fou. J'ai fait un rêve atroce. J'ai rêvé que j'étais Phil Collins. - Tiens donc ? Et en quoi est-ce atroce ? Vous ne perdrez pas beaucoup plus de cheveux, et vous ne changerez pas de taille. Même votre voix restera pareille. - Très drôle, doc. Non, ça doit pas être marrant d'être Phil Collins. Tenez, hier j'ai failli rompre avec ma copine, eh ben je voulais lui envoyer un fax ! Mais je ne l'ai pas fait parce que j'avais oublié son prénom. - Vous voyez toujours le côté obscur des choses. Mais au moins il est gentil, Phil Collins. - Justement ! C'est l'horreur ! Je me promenais dans la rue, et tout le monde m'accostait : "oh je vous aime", "oh que vous êtes gentil", après je rentre chez moi et sept caméras filmaient mes parents en train de raconter combien j'étais le plus gentil et le plus doué, et puis j'allume mon répondeur et il y a Sting et Rod Stewart qui veulent m'inviter dimanche pour bouffer un gigot aux flageolets. Horrible, horrible, même des gens comme Ozzy Osbourne disent du bien de moi ! Vous prendriez ça comme un compliment, vous ? |
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- Pas vraiment. Donc vous vous sentiez mal parce que tout le monde vous aimait, c'est un peu bizarre comme réaction, non ? - Mais nooooon ! Mais c'est ignoble docteur, imaginez ça, TOUT LE MONDE vous aime ! On se croirait dans le Truman Show ! Y'en a qu'un qui ne m'aime pas, c'est mon percepteur. Tout ça parce que j'ai un petit peu changé de pays. Mais le pire, c'est que pendant mon rêve, je devais toujours faire de la musique. - Et quel genre de musique ? - Mais vous me prenez pour un branque, vous ! Du Phil Collins, quoi d'autre ? - Aie. C'est ça qui vous a réveillé ? - Non, ma musique n'est sûrement pas faite pour réveiller les gens. C'est surtout quand j'ai vu Tony Banks se marrer comme un bossu. Là, j'ai compris que j'étais pas dans le monde réel. Alors voilà, je suis venu vous voir. |
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- Vous avez bien fait. C'est 180 euros. - Ah oui, là on est bien dans le monde réel. Ca vous réussit pas, Doc, de passer chez Ruquier. - Ecoutez, je trouve ça formidable qu'on puisse venir voir des gens de talent vous parler de vous-même en prenant de l'argent, ça me semble normal, et en même temps il y a comme une sorte de malédiction qui plane sur vous comme l'épée de Damoclès au-dessus de votre latente homosexua... - Ouais ouais, merci Doc ! Grâce à vous, je ne sais pas du tout qui je suis, mais au moins, je sais que je ne suis pas Phil Collins. Phil Collins, au moins, il n'a pas à se taper Gérard Miller. - Non. Lui, il fait Star Ac. - ... ... ... ... (sanglots) A la prochaine, Doc... |
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En
2002, les temps étaient autres. Pas Phil Collins. Lui n'a jamais
changé, semblent dire tous ses proches, et ses fans corroboreront.
Gentillesse, simplicité, humour. En 2002, les temps étaient
vraiment différents : Phil était encore avec Orianne, il
n'avait pas encore dit "adieu" à la scène, et
justement, Genesis était la dernière de ses préoccupations.
Depuis, tout ça a été chamboulé, mais comme
le bonhomme, on vient de le récapépéter, n'a pas
changé, on peut toujours regarder ce documentaire sans s'ennuyer
ni avoir l'impression de perdre son temps. Car plus qu'un panorama de
sa carrière musicale, c'est surtout la vie d'une star qui est ici
croquée par les quatre coins, façon petit beurre. La BBC
a passionné ses spectateurs avec cette heure qui pourtant commence
sous de mauvais auspices : l'"affaire du fax". De toutes façons,
la vie de Collins est parsemée de drames maritaux qui donnent le
tempo de l'émission. Et croyez-moi, vous en saurez beaucoup plus
sur les problèmes du gars avec les femmes que sur ses méthodes
de composition.
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A qui est reservé ce disque, aux fans de Genesis ? Oui et non. Plutôt aux fans de Genesis qui sont plus particulièrement intéressés par la double carrière de Phil, celle qui a connu son pinnacle entre 81 et 89, celle qui, d'après ses propres aveux, était démesurée. Non seulement le gars est chanteur, mais il a aussi connu la gloire en tant que producteur et acteur, élargissant le cercle de ses amis (mais non c'est pas cochon !). C'est donc par le petit bout de la lorgnette que vous allez revenir sur les trente cinq dernières années (voire plus) de ce petit bonhomme. Extraits de clips, d'émissions, de films (dont le très mignon "Buster" que TF1 Vidéo a honteusement sorti... sans la VO !!!), et même de ses "erreurs de jeunesse", tout y passe, et le programme principal fini, vous saurez l'essentiel sur Collins. Et sous-titré en plusieurs langues, bien en plus, donc vous n'en perdrez pas une miette. | |
Mais est-ce que ce DVD a le même côté "petit bout d'histoire adorable" qu'avait the Genesis Songbook ? Pas vraiment, puisque justement côté musique on est un peu frustrés. Mais le monde du DVD est quand même bien fait, et après les soixantes minutes de "In Bed with Phil Collins" (c'est moins sensuel que Madonna mais au moins c'est honnête), vous avez pas moins de QUATRE VINGT QUINZE minutes de bonus. Le même genre de choses, et d'ailleurs parfois juste des versions longues de ce qu'on a déjà vu, mais côté exhaustivité, c'est sacrément glorieux. Comme c'est classé par "genre", vous pourrez vous régaler avec ce qui vous concerne. Evidemment, côté Baker c'est Genesis qui a été primé au Festival de la Bave aux Lèvres, et si on n'apprend rien (le passage de flambeau, la première audition de Phil etc etc), c'est toujours un régal d'écouter Banks et Rutherford se "rappeler" de leur batteur favori (revoir ces images alors que Genesis vient de se reformer est doublement intéressant). Côté amis, c'est hélas un peu superficiel, et côté famille c'est pire puisqu'on passe un bon quart-d'heure en compagnie de ce qui désormais n'est plus sa femme (encore une fois). Ce qui nous ramène au fait que revenir sur la carrière d'une personne encore en activité est quelque chose d'un peu dangeureux et vague, puisqu'on n'est jamais à l'abri de retournements de situations. Bien fichue, cette émission n'est donc malgré tout pas ce qui restera comme la meilleure biographie du Phil (elle reste à venir), mais si vous trouvez à prix raisonnable cette galette argentée, vous passerez un agréable moment en compagnie de la plus malicieuse des rockstars anglaises multimillionnaires. Ca ne vaut pas un repas avec lui, mais au moins vous pouvez vous lever de table sans paraître impoli.
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2002 - Royaume-Uni
& Suisse (pour les |