Belle voix, public présent |
Note globale |
Vous appelez ça un concert de rock, vous ? |
Editeur
: Mute
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Durée
totale : 3 h 57
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Image PAL |
Galerie
de photos commentée par Anton Corbijn (52 min) st fr
Featurettes (15 min) st fr Interview du groupe (10 min) st fr Clips complets des backdrops pendant le show (23 min, 16/9) Multi-angles (3) sur Never let me down again (7 min) Séance de maquillage et vocalises pour Martin Gore (5 min) |
Le 16/9 est appréciable, mais les couleurs bavent affreusement et il y a du fourmillement partout, en particulier sur le torse de Dave Gahan. De plus les contours sont trop lissés et donnent un aspect parfois flou, un comble pour une image qui fourmille ! Le rendu général est laid. | ||
Très clair, assez puissant mais pas assommant, techniquement bon. Hélas, il ne fait que renforcer le vide sonore qui entoure (ou plutôt n'entoure pas) les chansons, particulièrement les anciennes. | ||
Dans le cas où vous aimez Comatosoporificose, pardon, Exciter. Dans le cas contraire, comptez 3 au maximum... | ||
Vous saurez tout, tout, tout sur le concert. Bonus complets, sous-titrés même en anglais (youpi !). Musicalement par contre, ne comptez pas sur trop de bonus... |
"J'assume l'entière responsabilité de cette défaite, et j'en tire les conséquences en me retirant définitivement du rock". Voilà ce que les membres de Depeche Mode auraient dû déclarer après la sortie d'Exciter, leur plus mauvais album depuis Construction Time Again. Un album avec de bonnes idées, de bonnes mélodies (peu), des rythmes épouvantables, une production riche mais parfois ratée (les deux ne sont pas incompatibles) et deux-trois fautes de goût inadmissibles. Après le triptyque divin "Violator / Songs of Faith / Ultra" qui a définitivement consacré DM comme un des plus grands groupes de dark-wave avec Cure et Killing Joke, le donc dénommé Exciter, qui porte mal son nom, a fait descendre de leur nuage trois musiciens qui, le temps de trois albums, nous avait fait oublier qu'ils étaient au départ une bande de joyeux branleurs matuvus au mauvais goût prononcé.
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Alors
pourquoi ce double DVD live à grands renforts de pub et de bouche-à-oreille
positif ? Parce que c'est Paris. Parce que les fans français de
Depeche gobent parfois n'importe quoi. Parce que l'ambiance de ce spectacle
était, parait-il, exceptionnelle (et pour cause, les spectateurs
n'écoutaient pas la musique, ils étaient contents d'être
là, point). Et parce que le groupe est sûr d'en vendre au
moins 10.000, de ces DVDs, ben oui, tous ceux qui y étaient vont
se le payer pour "revivre ce moment intense". Et c'est là
que le bât blesse. C'est que ceux qui n'y étaient pas pourront
voir la vérité en face : ceci est un joli petit concert,
très mignon, qui plaira beaucoup aux fans de Sardou.
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Oui oui, de Sardou. En plus on est à Bercy, ce qui achève le mimétisme. Ecoutez les arrangements, c'est du Sardou. La voix, c'est du Sardou. L'avantage étant bien sûr qu'on ne comprend pas forcément toutes les conneries de Gahan (alors que Sardou, lui...). Alors bien sûr, comment dire du mal, je veux dire vraiment beaucoup de mal ? Le son est parfait, on entend bien le public qui effectivement était pas mal, la voix sonne superbement, mais globalement, ce DVD se scinde en deux parties : les vieux titres, joués mous et ineptes, et les nouveaux, qui sont à la base moches de toutes façons. |
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Le
batteur est particulièrement nul (imaginez Abraham Laboriel Jr,
mais anesthésié après six épisodes de l'inspecteur
Derrick), on ne voit ni n'entend jamais Andrew Fletcher (qui a l'air de
s'emmerder royalement, à moins qu'il ne cuve), Martin Gore se la
pète arty-gay avec une grosse plume blanche, non pas là
où vous pensez, et Dave Gahan ne pense qu'à une chose :
montrer son torse (très moche en plus, histoire de rigoler un peu).
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Le DVD bonus est à l'image du concert : tout le monde est très content d'être là, tout le monde se congratule, tout le monde se félicite d'avoir pensé au moindre détail, mais à aucun moment qui que ce soit ne pense à ce que ce soit musicalement intéressant ou agréable. Pleurez, pleurez braves fans, devant In your room charcuté, Black Celebration joué au ralenti (rectification : au pneu crevé), et l'abominable Dead of Night qui ouvre le concert (quel plus mauvais présage que celui-ci ?). Amateurs de jolie variété, de concerts mous et de vidéos tranquilles, vous pouvez y jeter un oeil, ce n'est quand même pas affreux. Mais c'est décevant. Terriblement décevant. |
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10 octobre 2001 - Palais Omnisports de Paris-Bercy (Paris) |
01.
Dream on - guitar intro |
Dave
Gahan - Chant
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Martin Gore - Guitare, claviers, choeurs |
Andrew
Fletcher - Claviers, choeurs
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Christian
Egner - Batterie
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Peter
Gordeno - Claviers
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Jordan Bailey, Georgia Lewis - Choeurs |