Un soin d'orfèvre dans les détails du spectacle, une technique irréprochable, de bons bonus sous-titrés |
Note globale |
Spectacle un peu bancal avec une chanteuse et des titres parfois décalés, un poil trop prétentieux sauf quand il le fallait |
Editeur
: Columbia
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Durée
totale : 4 h 53
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- (PCM) Image PAL |
Superbe
livret mange-boules avec les paroles |
Les nombreux bleus bavent un peu, et la définition, bien que superbe, semble un peu manquer de piquant, défaut courant lors des transferts de HD en SD. A part ces défauts, voici une image somptueuse, de grande classe, à la fluidité impeccable et aux noirs profonds. Le Blu-Ray corrige ces défauts et est simplement magnifique. | ||
La piste stéréo est très propre, trop même puisque les instruments sont rabotés. Mais c'est du très beau boulot. Le 5.1, en Dolby seulement (qui souffre légèrement), est fantastique d'un bout à l'autre : présence, spatialisation, chaleur du public, centrale très active, on est au coeur du spectacle dès les premières secondes. Un disque de référence. | ||
Pas vraiment un spectacle, encore moins un concert, pas raté, ni prenant, ni exhaustif, A New Day est un show unique en son genre, qui connaît des moments de grâce et aussi des limites. Gageons que le tout aurait eu plus d'impact si l'artiste n'avait pas été Céline Dion. | ||
Si on réussit à pardonner la déification nombriliste de Céline Dion, les bonus sont à eux seuls une bonne raison d'acheter le disque. Tous sous-titrés en français ET anglais (indispensable vu que le Québecquois est une langue à part), parfois passionnants, toujours agréables. |
5 ans, cest long. Cest très long. On peut toujours dire que ce nest pas grand chose sur le court fil de la vie, mais 5 ans, ça peut paraître très , très long. Jen connais même pour qui ça semble une éternité. Si on prend par exemple le laps de temps entre 2007 et 2012 (au hasard), les jours, les heures, les minutes semblent ségréner au ralenti. Demandez à Céline Dion. Comme le dit si bien le beau livret en papier glacé et poil pubien sur la langue qui accompagne ce coffret, voilà une chanteuse qui avait pour habitude daller aux quatre coins du monde, et qui se retrouve coincée pendant 5 ans au même endroit, à chanter les mêmes chansons, et à inviter des gens (riches) à venir la voir. Les rumeurs de dépression nerveuse au bout de sa première année ne sont peut-être que des rumeurs, mais elles sont parfaitement crédibles : vous en auriez fait autant à moins. Car ça a beau être un rêve éveillé et patin couffin, le métier de chanteuse, dans ces conditions et avec des millions (!) de dollars en jeu, redevient un métier. | |
Après
une première tentative de captation du spectacle avortée,
pendant sa période « look de Patricia Kaas après
un accident de bagnole », voici donc lune des dernières
représentations du show qui a coûté le plus cher dans
lhistoire de Vegas. Et par rapport à ce que lon connaissait
déjà de Céline, se pose la question cruciale de la
nature du show. Est-ce un concert ? Un récital ? Ou cette
fois un « spectacle » ? Un peu entre les trois,
se dit-on dès l'entrée en scène de Dion qui fait
plus Barbara Streisand que jamais. Erreur ! On peut rayer le mot "concert",
car si c'en est bien un (tous les instruments sont en live, mixés/rabotés/réduits
en pu-pu-pudding), les zicos sont 90% du temps... cachés ! C'est
clairement un choix du metteur en scène Franco Dragone, qui l'assume
en plus, et vous vous doutez bien que ça nous fait tiquer quelque
peu, le culte de la personnalité en étant exacerbé.
Plus grave lorsque Céline présente ses musiciens... sans
les nommer ! Donc concert, c'est triste mais on raye. Récital alors
? Oh, pitié...
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Fort heureusement, c'est bel et bien un spectacle auquel on est convié. La production n'a pas lésiné sur les moyens : outre le plus grand écran LED du monde, la scène comporte pour chaque morceau des décors, costumes et chorégraphies flamboyants. Etait-ce le bon choix ? Pour durer cinq ans, oui, et certains moments sont clairement réussis, notamment ces cadres volants avec les danseurs à l'intérieur, ou encore cette marée humaine avec ses vagues dansées. Le souci, c'est Céline Dion. Sa voix et ses chansons ne se marient pas aussi bien au grand spectacle qu'une Madonna, point de référence dans ce domaine. Le spectacle est tellement grandiloquent qu'il en devient poussif par moments, trop décalé par rapport aux chansons. Ca repart toujours, mais il n'y a pas cette symbiose permanente musique/image qu'on peut rencontrer ailleurs. | |
Côté
voix, rien à redire, comme d'habitude elle est impeccable et fait
passer beaucoup d'émotions sans casser les noix ; et la diversité
du répertoire présenté est un soulagement (sa voix
se marie bien même à l'Eurobeat !). En revanche, malgré
ses années de carrière et cinq ans à rôder
le show, elle laisse flotter l'ambiance plus que de raison : avant tout,
elle doit définitivement abandonner les poses Sentai, et ensuite,
ses tentatives d'humour pourront vous gêner (ou vous ravir, si vous
étiez dans la salle). Un gentil hommage à Frank Sinatra
et un mini-medley (réduire la chanson de Steinman à deux
minutes, quel crime !) ne suffiront pas à retirer de ce spectacle
son côté certes charmant, grandiloquent et professionnel,
mais un peu trop froid pour emporter l'adhésion. On rajoutera un
final étrange, seul moment de tout le spectacle où la scène
n'explose pas dans tous les sens, lors de la transpose finale de la Chanson
du Bâteau qui Coule. S'il y avait un endroit où
Céline et Franco auraient pu se lâcher comme des porcs sur
les effets racoleurs sans qu'on en soit gênés le moins du
monde, c'était bien là.
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Si vous attendiez un concert parfait de la grande Québecquoise, c'est donc raté. Non pas que l'on passe un mauvais moment, mais le karma du spectacle est en balance constante. Les bonus viendront améliorer tout ça, en grande pompe. En particulier avec un backstage de près de deux heures qui pour certains paraîtra plus intéressant que le concert lui-même. Si l'on excepte vingt minutes de Célineries "dans l'intimité", avec René, René-Charles et tous les autres (René Camus, René Oldfield, René Spielberg et René Né-Cheri), nous avons le spectacle presque entier vu des coulisses... et c'est pas triste. On peut se rendre alors compte de la logistique colossale qui prime chaque soir, du souci inouï du détail, de trucs de scène invraisemblables (pour un concert un poil mou, ils passent tous leur temps à courir, même le pianiste), on découvre de nombreux corps de métier souvent passés sous silence, et, bonus ultime, vous pouvez entendre le batteur (gros boeuf dans l'âme, et pas vraiment métronomique) en coulisses. Ces fameuses coulisses cachées par Dragone, et ici... non mixées ! Ô bonheur : enfin vous avez une preuve tangible de la raison pour laquelle quand vous jouez de la batterie, ça ne sonne pas pareil que sur un disque. Montrez donc ça à tous les esprits retords qui vous accusent de jouer trop fort ! | |
Second
bonus : 40 minutes de fans. Ouh là. On a peur rien qu'à
lire l'intitulé et à raison : ce sont 40 minutes de flagornerie
poussée jusqu'au vice, d'ébaudissements, de télé-réalité
spéciale Fan De..., et justement, c'en est si long et si unilatéral
qu'on finit par trouver cela agréable, à défaut d'être
intéressant. C'en est presque terrifiant. Il ne reste qu'à
faire son mea culpa avec le dernier bonus, un making-of rétrospectif
de 40 minutes aussi, mais pas les mêmes. Celles-ci se montrent bien
courtes tant les divers protagonistes sont intéressants. Et même
si vous n'accrochez pas aux déluges de larmes de Caylin' Dzion,
car il y en a, vous apprendrez moults détails, comprendrez mieux
l'enjeu de ce show, et serez même prêts à pardonner
à Franco Dragone ses choix tant il y met de la bonne volonté.
Sur trois bonus, cela en fait donc deux d'intéressants, voire bien
mieux que ça. Reste la technique.
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C'est simple, ça explose tout. En DVD déjà, et en Blu-Ray encore plus. L'image est d'une très haute qualité, souffrant en DVD du manque de détail et de profondeur que l'on devine cachés derrière le voile de la SD - ce qui n'empêche pas le spectacle d'être très bien capté, les couleurs et lumières chatoyant les iris. Mais plus que l'image, c'est le son qui terrasse : oubliez cette stéréo jolie mais sans âme, et faites péter le 5.1, pétaradant comme pas deux, n'hésitant pas une seconde à racoler au moindre effet sonore, spatialisant les instruments et percussions autant que faire se peu, rendant le tout immersif. Pas sûr que les spectateurs aient eu dans la salle une telle excellence sonore. Le Blu-Ray offre une compression audio moins chargée, rendant ce disque certifié démo, presque à égalité avec le live de Within Temptation. Ennuyeux, un concert de Céline Dion ? Pas avec un tel support. Oui, bien sûr, le coté musical est très Disneyien, factice et très grand public, avec du politiquement correct à tous les étages (déplacé parfois, voir ces pauvres rappeurs d'infortune), et Céline Dion elle-même (avec tout le respect indû) a l'air un peu allumée ; mais on ne peut décemment pas descendre un DVD ayant réuni tant de talents et sur une si grande échelle. Et puis ce sera l'occasion d'initier Tatie Constance aux joies du home cinema.
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2007 - Caesar's Palace (Las Vegas, Nevada, U.S.A.) |
01.
A new day has come |
Céline
Dion - Chant
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Claude Lemay - Claviers, direction |
Jean-Sébastien
Carré
- Violon, guitare, choeurs
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André Coutu - Guitare |
Nannette
Fortier - Percussion
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Yves Frulla - Claviers, accordéon |
Marc
Langis - Basse
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Dominique Messier - Batterie |
Elise
Duguay - Choeurs, violoncelle, flute
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Mary-Lou Gauthier, Barnev Valsaint - Choeurs |