Format alternatif intéressant, reportages passionnants et détaillés |
Note globale
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Image très bancale, groupe un peu en pilotage automatique, manque de sous-titres impardonnable |
Editeur
: Roadrunner
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Durée
totale : 6 h 11
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- Image NTSC |
3
CD du live (quelques versions différentes du DVD) |
Une image très bootleg, réellement bootleg ! Parfois belle, mais rarement, elle alterne flous, caméras tremblantes, plan large fixe d'une minute et halos, sans compter un grain vidéo parfois épouvantable. Les parties documentaires sont bien meilleures. | ||
Si on fait attention aux détails, le son est indigne du Dream Theater de maintenant, entre les baisses de volume voire disparitions d'instruments au hasard, batterie trop lourde ou trop étouffée, chant de James nasillard etc etc... Soyons honnête : c'est globalement très écoutable, et bien d'autres groupes rêveraient d'un tel son. Le 5.1 apporte un plus... Alors pourquoi 6 ? Parce qu'un live, c'est en public. | ||
Le choix des titres, les revisites, le flow global (un poil trop bourrin) sont à noter. Le groupe est carré, James est fulgurant sur la plupart des titres. Seul bémol, mais quel bémol : pour la première fois, le déluge de notes fait baîller plus que bander. Fin d'un règne ? Mouifff... ou signe d'une maturité approchante ! | ||
Pour être franc (qui n'a plus cours), les bonus sont au coeur même de ce DVD. Le groupe est de nouveau drôle, attachant, terriblement professionnel, et le panel de sujets représentés est impressionnant. Impressionnant aussi est le manque de sous-titres qui confine au foutage de gueule. |
Un album, un live. C'est une cadence que très peu d'artistes peuvent tenir. L'érosion peut se faire rapidement sentir, d'abord de par la redondance des setlists, d'autre part en rendant l'exercice du live banal, alors même que les meilleurs albums live le sont de par leur caractère exceptionnel. La démocratisation du DVD musical a démultiplié ce processus, et si beaucoup d'artistes sont tombés dans le piège (particulièrement les français), Dream Theater y avait jusqu'à présent échappé, proposant à chaque fois un DVD intéressant et enrichissant. Récemment ils avaient même tenté le diable avec un bootleg officiel : pari réussi. Aussi après la sortie de l'album Systematic Chaos, étions-nous soulagés d'apprendre que le groupe n'avait pas de projet de live particulier. Mais l'industrie du disque est à l'instar de la femme et du paradoxe temporel un des grands mystères de l'humanité, et d'apparaître dans les bacs ce Chaos in Motion, avec en édition limitée trois CD live, deux DVD bourrés jusqu'à la gueule, une pochette absolument géniale, et un jôôôôôôli sticker qui pose problème. Comment vanter autant les mérites d'un produit qui à la base n'aurait pas dû exister ? | |
Vieux
briscard s'il en est, Mike Portnoy a néanmoins réfléchi
au concept : si DVD live il doit y avoir, autant proposer un format inédit.
Après le DVD-concept, le live au Japon, le live symphonique, la
home video, DT se plie donc à l'exercice du live sur plusieurs
dates, avec pour avantage principal de montrer la puissance de feu du
groupe étalée sur tous les continents. L'inconvénient,
lui, est bien sûr logistique. 115 concerts signifient 115 façons
différentes de filmer un live, et naturellement la technique en
a pâti. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que Chaos in Motion
pourra paraître le plus suspect, malgré les mises en garde
de Sir Portnoy himself quant à la qualité image et son (nonobstant
donc un packaging luxueux laissant entrevoir de moins sombres jours).
Mais nous allons voir aussi que, comme on le dit souvent, la technique
n'explique pas tout.
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Le "concert" est donc filmé sur plusieurs dates entremêlées, et coupé en plusieurs endroits pour laisser place à de très intéressantes mini-interviews, des pubs et autres connardiers. Un système horripilant lorsqu'il coupe un vrai concert, mais tout à fait acceptable ici. Cependant, cher ami lecteur, prenons les parties live à bras le corps comme un véritable concert unique, et on peut dire que ça commence bien. Après le traditionnel film de bienvenue, au montage son foireux d'ailleurs, vient l'intro des musiciens... et quelle intro ! D'une mégalomanie sans précédent, elle ne peut pas être prise au sérieux une seule seconde et laisse un franc sourire au spectateur. Sourire qui s'étend en regardant la setlist et constatant la présence de Panic Attack, Blind Faith et Scarred, jusqu'à présent absentes des lives (officiels, les deux dernières ayant eu les faveurs du bootleg officiel Bucharest). Deux heures et demie plus tard, le constat est moins brillant : certes, DT est toujours une réunion de monstres de technique, leur cohésion est extrêmement impressionnante, James LaBrie a encore fait des efforts (il est de moins en moins souvent faux, et il est carrément fortiche sur certains titres)... Quant aux nouveaux titres, ils sont bien joués, très bien même, et on se rend compte que le solo-intro de Presence of Enemies gagne facilement ses galons de Grand Moment Dreamesque, mais... | |
...Mais
technique ou pas, c'est bien le live de trop que semble nous livrer DT.
L'humour, la décontraction, l'émotion, les surprises, tout
y passe, et c'est avec un sentiment de contentement que l'on quitte la
"salle", mais non sans grogner quelque peu pendant le voyage.
Lorsque Jordan Rudess continue son exploration des sons les plus laids
possibles à faire passer Keith Emerson pour Tori Amos, même
avec l'aide de joujoux assez intéressants. Lorsque lui et John
Petrucci se lancent dans des démonstrations techniques qui, pour
la première fois chez DT, deviennent saoûlantes à
force de répétition et de gratuité. Lorsqu'ils tentent
de nous refaire le coup de Hollow Years, à savoir sublimer une
ballade un peu sous-estimée, avec un Surrounded qui plie sous le
poids d'un shred totalement hors-sujet. Enfin, lorsque le tout sonne pro,
carré, pas même froid, mais roboratif. DT est devenu une
véritable machine de guerre en live, et de ce fait la folie furieuse
qui envahissait les foules semble mise sous contrôle. Ils ne sont
pas les seuls coupables : le son aussi. Transition habile (NDKaworu
: Tu trouves ?) vers la technique, ou
plutôt les techniques.
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Image et son ont été pris dans divers lieux, et le moins qu'on puisse dire c'est que le résultat est hétéroclite. L'image subit de sérieuses transformations d'une salle à l'autre. Mais plus inquiétant, également d'une caméra à l'autre. L'on navigue sans arrêt entre excellents gros plans limite HD et plans larges à la définition floue, aux blancs et bleus cramés, à la qualité parfois VHS, et durant de nombreuses (dizaines de) secondes. Le tout possède un rendu évidemment bootleg, et c'est là que Chaos in Motion peut choquer : proposer au grand public, qui peut ne jamais avoir vu le groupe de sa vie, un produit sensiblement identique à des bootlegs. Or, Dream est justement réputé pour proposer des bootlegs officiels : dilemne dilemne... Mais attention, malgré de très grosses fautes, l'image est tout de même regardable, en tous cas acceptable sur la durée. Il en est de même pour le son, dont le niveau global est satisfaisant même si chaque concert a son talon d'Achille (guitare trop forte, trop faible, batterie stridente, voix mal définie... jusqu'à la basse trop en avant, vous vous rendez compte ?). A noter que même les possesseurs de simple chaîne stéréo, voire de téléviseur seul, préfèreront sans doute la piste 5.1, plus vivante et plus claire. 5.1 qui ressemble à celui de Live at Budokan : dès que ça s'énerve, Petrouche passe à l'arrière droite et Rudess à la gauche. Bien, non ? Non. Car pour un bootleg, qui plus est censé nous faire partager l'universalité d'un groupe, il manque cruellement un détail : le public. Entre les morceaux ça va, mais dès qu'une intro retentit, on se croirait dans un studio capitonné. Sur Blind Faith, une fois le piano solo fini, la coupure de son à la reprise confirme nos doutes cités précédemment : ce live manque de life. Pas de cur donc, mais d'oxygène. | |
Mais
alors, pourquoi ne pas descendre en flammes ce qui de loin ressemble à,
voire est cité par certains comme un sous-produit ? D'abord parce
que même en pilotage automatique, DT n'arrive pas à sortir
un live vraiment mauvais. Ici, on baîlle, on est exaspéré,
mais il en ressort toujours des moments de grâce. Ensuite, et surtout,
parce que l'accent a été volontairement mis sur l'aspect
tournée, logistique, tour du monde, voyages, bref boulot,
et à ce niveau nous sommes plutôt gâtés. Score
présentait DT côté culte, studio et créativité.
Chaos lui s'intéresse au fait que les ventes de DT flirtent désormais
avec le million et que leurs tournées sont de véritables
chantiers à large échelle. Et du conducteur de bus aux éclairagistes,
du promoteur à l'ingé son, du responsable merchandising
au crevard qui livre une croisade hilarante pour gratter cinq biftons,
tous ont ici droit de parole. Cela explique-t-il, voire excuse-t-il le
côté deshumanisé de cette tournée ? Non, mais
on prend ainsi mieux conscience des enjeux colossaux (mieux se traduisant
plus explicitement par "dans la gueule"), et que DT est réellement
devenu un groupe essentiel, un des grands piliers de la musique contemporaine
- ce ne sont plus les über-fans qui le proclament, ce sont les businessmen.
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Vous aurez donc entre les chansons les intermèdes avec les musiciens s'exprimant tous (par tous, j'entends aussi John Myung), puis un documentaire très complet, 5 easter eggs plus ou moins délirants, quatre clips (deux très moyens et deux archi-nuls), les projections de fond de scène (la première est assez drôlatique), bref un sacré paquet d'heures de visionnages. Il n'y a qu'une seule chose que vous n'aurez pas, ce sont les sous-titres. Et pour un groupe qui naguère obtint sur ce site 9/10 en bonus uniquement grâce aux sous-titres, ça la fout mal. Félicitations à RoadRunner qui a bien fait son boulot, et... ah non Guy, on me souffle dans l'oreillette qu'ils n'ont pas bien fait leur boulot. C'est d'autant plus rageant que pour une fois, les documentaires ont une place plus importante que la musique dans un tel DVD. Rageant aussi de penser que ce disque, très bien distribué et numéro un des ventes un peu partout, peut être considéré comme un très bon produit représentatif de DT en DVD, alors que ce n'est absolument pas le cas. Les fans, eux, seront heureux d'avoir les inédits de Bucharest 2002 en... stéréo, les autres, novices et indécis, vous avez bien mieux àacheter, en commençant par Budokan et Score. Comme pour l'album studio accompagnant ce Chaos, le Roi a chû, sauf que cette fois on lui a fait un croche-patte. Allez, hardi les mecs, un sursaut d'orgueil, on coupe l'électricité à Jordan, Myung réécrit des poèmes, on écrit un solo à la Presence Of de 200 minutes histoire d'avoir de quoi piocher, et on sort l'album du siècle. Quant au live du siècle, rappelez-vous : le meilleur moyen de ne pas foirer un DVD, c'est encore de ne pas le sortir. La balle est dans...
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2007/2008 - Rotterdam, Buenos Aires, Toronto, Boston, Bangkok, Vancouver |
01.
Intro (laissons le suspens) |
James
LaBrie, Mikael Akerfeldt
- Chant
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John Petrucci - Guitare, choeurs |
Mike
Portnoy - Batterie,
choeurs
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John Myung - Basse |
Jordan
Rudess - Claviers de tous poil et ZenRiffer
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