Un concert d'enfer, des musiciens écoeurants de professionnalisme, des titres bonus épatants

Note globale


Les effets vidéo gerbants et les coupures de son

Editeur : Warner Music Vision
Durée totale : 3 h 11


Image        PAL

 

Commentaire audio de tout le groupe (même John Myung ;-) sur l'album Scenes From A Memory (non sous-titré)
Documentaire (25 mn non st)
Galerie de photos (8 min)
Audition de l'hypnotiseur (3 min non st)
L'image en elle-même est plutôt bonne, mais il faut reconnaître que la multitude d'effets vidéos gerbants donne un rendu affreux : couleurs baveuses, compression énorme dûe aux flashs (c'est le deuxième effet X-Japan). impression de flou tant tout va trop vite, sans compter les interludes vidéo d'une qualité (dans tous les sens du terme) lamentable. Sinon, quand ca se calme, c'est pas mal.
Un son un petit poil en-deça du sublime triple live mais pas beaucoup (très proche en fait). Mais la note chute lourdement en raison de coupures nettes, brèves et rares mais bien réelles, du son. Mais comme pour l'image, quand c'est bien, c'est très bien.
Il manque quelques bijoux qui, c'est un comble, sont en bonus VIDEO du triple CD, mais sinon c'est le meilleur du groupe, dans des versions exceptionnelles : un très très grand concert (dommage qu'il ne soit pas complet et charcuté). Le final de Finally Free à lui seul mérite l'achat.
J'aurais bien mis 9/10 si le commentaire avait été sous-titré. Sinon c'est sympa, un peu axé metal mais bon...


Dans chaque grand groupe, il y a des concerts qui marquent : certains parce qu'après coup l'ambiance fut fantastique, d'autres parce qu'ils sont mûrement répétés et réfléchis pour mettre une bonne claque aux fans. Ce concert de Dream Theater fait incontestablement partie de la seconde catégorie : concert de trois heures, "à la maison" (New York), avec des surprises et des invités (pas connus mais ô combien méritants), l'intégralité du dernier album concept adulé de la plupart des fans et un best-of des meilleurs epics jamais écrits par le quintet.

Sur le papier c'était donc superbe, et sur scène ce ne le fut pas moins. Maitrisant parfaitement leur sujet, les New-Yorkais ont donné le meilleur d'eux-mêmes : interprétation au cordeau, amour du public, ballades sensibles, bourrinage metal haut de gamme, solos écoeurants de virtuosité, retroprojections (hem... voir plus loin), petites conneries (le thème des Simpsons en tête), sans oublier le clou du spectacle, un merveilleux choeur gospel vibrant de feeling à faire dresser les cheveux sur la tête. Concernant le chant, James LaBrie continuera à se faire haïr de ses détracteurs (plus même encore étant donné que le brave garçon nous pousse parfois des fausses notes éraillées à fendre du cristal), ceux qui comme moi l'aiment beaucoup seront satisfaits de sa prestation gloabel (il chante trois heures et finit sur Change of Seasons, quand même !).
Bon, le concert en lui-même est une perfection, là-dessus rien à redire. Les petits détails qui fâchent maintenant : déjà, le concert n'est pas complet, si vous voulez l'intégrale il faudra vous procurer le génial triple live "Live in New York" (sorti le 11 septembre 2001, avec comme pochette des flammes par-dessus le World Trade Center, ca l'a foutu tellement mal qu'il a été retiré de la vente !). D'ailleurs, si vous achetez ce triple CD, vous aurez deux titres en vidéo...vidéos que vous ne retrouverez pas sur ce DVD ! (ca va, vous suivez ?).
Ensuite, la réalisation a été confiée au batteur Mike Portnoy, énorme fan de cinéma, et le moins qu'on puisse dire c'est que le gars n'a pas peur du kitsch (je comprends pourquoi il s'est acoquiné avec Roine Stolt, à côté même mes chemises d'été font moins honte). Le concert est donc parsemé de vidéos rétroprojetées aux couleurs kitschissimes à vômir, d'effets vidéo à deux balles complètement foireux, et, le pire du pire, des séquences "film" racontant l'histoire de l'album, atrocément jouées par des "acteurs" amateurs, et sincèrement, sans faire de mauvais esprit, ces séquences sont largement dignes des pires oeuvres d'Edward Wood (à ce stade, c'est même carrément du Jean-Marie Pallardy !). Un énorme classiscisme de la réalisation aurait été franchement bienvenu, comparé à ce salmigoulis d'images foireuses.
Et puis il y a le défaut numéro un, qui a provoqué la fureur de Portnoy et on le comprend : il existe un premier pressage du DVD complètement niqué, avec l'image et le son complètement désynchronisés (ces cons-là ont oublié que le NTSC était à 29.97 images ?!?). Le second pressage, "approuvé par Portnoy", est hélas également foireux puisqu'à trois reprises le son est momentanément coupé l'espace d'une seconde. Ne cherchez pas, ce n'est pas une erreur de lecture comme ça peut arriver, c'est bel et bien une connerie. D'autant plus scandaleux que l'éditeur est Warner, une grosse boite qui en plus est généralement assez sérieuse sur ce genre de choses.
Bref, si vous pouvez lire les Region 1, achetez la version NTSC, ca vous évitera les problèmes de la version PAL; dans les deux cas c'est surtout l'image que vous devrez subir. Vous aurez également droit à des bonus nombreux et franchement intéressants (même si le commentaire est totalement imbitable). Et, c'est finalement le principal, un concert bluffant, beau, enthousiasmant, vivant, riche et définitif.
 

30 aout 2000 - Roseland Ballroom (New-York)


01. Regression
02. Overture 1928
03. Strange déjà vu
04. Through my words
05. Fatal tragedy
06. Beyond this life
          Tirés de l'album "Scenes from a memory" (1999)
07. John & Theresa solo spot
          Inédit
08. Through her eyes
09. Home
10. The dance of eternity
11. One last time
12. The spirit carries on
13. Finally free
          Tirés de l'album "Scenes from a memory" (1999)
14. Erotomania - Bonus
15. Voices - Bonus
16. The silent man - Bonus
          Tirés de l'album "Awake" (1994)
17. Learning to live - Bonus
          Tiré de l'album "Images and words" (1992)
18. A change of seasons - Bonus
          Tiré du EP "A change of seasons" (1995)

 


John Petrucci - Guitare, choeurs   
   Mike Portnoy - Batterie, choeurs (hélas)
James LaBrie - Chant   
   John Myung - Basse
Jordan Rudess - Claviers   
   Theresa Thompson (& friends) - Choeurs
Kent Broadhurst - Narration