Beaux clips très importants pour l'époque, groupe sympathique, super best-of |
Note globale |
Bonus tous cachés, image parfois mal rendue, son pas en 5.1 |
Editeur
: EMI
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Durée
totale : 1 h 51
(+ env. 40 min de clips alternatifs cachés) |
(PCM) Image PAL |
Versions
alternatives, cachées de Planet Earth, Girls on Film, Union
of the Snake, New Moon on Monday, Wild Boys, Serious et Come
Undone |
Difficile de noter ce qui est un DVD piège, avec une image très particulière dont le transfert était plus que délicat. Le résultat est sale, et pas toujours agréable surtout sur un écran plasma, mais au moins les intentions cinématographiques n'ont pas été trahies. Le DVD 2 est digne de celui d'INXS dans le même genre, c'est dire. | ||
Ah mais quel dommage ! Un groupe comme Duran Duran avec ses guitares en cocottes et ses synthés DX7 en pagaille aurait vraiment mérité un 5.1. de malades. Au lieu de ça, vous n'aurez "que" de la stéréo, mais une belle, très pêchue, avec une basse extraordinaire, un régal pour redécouvrir le groupe. | ||
Nonobstant les quelques kitscheries et le côté un peu répétitif de leurs compositions, ce programme court se laisse regarder avec beaucoup de plaisir : exotisme, recherche picturale, compos endiablées, on ne s'ennuie pas. | ||
Ben oui, ben oui... Sur le papier ça mérite 8 mais désolé : une partie réservée au DVD-ROM et une autre chiante à obtenir, si vraiment vous voulez pas qu'on regarde vos bonus, les mettez pas, ça ira plus vite. |
NICHONS ! | |
Est-ce que ça vous a titillé ? Sans doute. Mais est-ce que ça vous incitera à lire cette chronique plus que les autres ? Je suis sûr que non. On dit que le sexe fait vendre, que se rabaisser à l'utiliser est facile, mais on proclame aussi que ça reste une valeur sûre, et finalement on ne rate pas une occasion d'en foutre (sic) partout (resic). "On", ce sont mes chers amis les publicitaires. Deviendrais-je publicitaire dans l'âme ? Plutôt crever ; la preuve en est que si cette entrée en matière vous a attiré l'oeil, elle ne garantit en rien que vous continuerez cette lecture. Ou alors vous la passerez en vitesse rapide pour voir s'il n'y aurait pas d'autres nibars planqués. Et vous passerez à côté de l'essentiel. Autrement dit non seulement on utilise ce qu'il y a de plus primitif chez vous, mais en plus on vous supprime le plaisir de découvrir quelque chose de votre plein gré. Y'a pas, c'est un beau métier. | |
Pour
Duran, c'est exactement pareil. Le groupe est avant tout réputé
pour ses clips révolutionnaires, clips réunis ici pour l'occasion.
Mais ils sont surtout connus pour "l'infâme" Girls on
Film, qui a fait scandale et qui, associé à l'incorrect
Electric Barbarella, a fait interdire ce DVD aux moins de 18 ans. Vous
ne rêvez pas ! La prude censure britannique, déjà
responsable de l'interdiction de jeux vidéos dès 1986 pour
"contenus sanglants" (des descriptions textuelles tout droit
tirées des oeuvres de Bram Stoker et Mary Shelley, auteurs à
ma connaissance pas encore mis à l'index), la censure donc a décidé
que les mineurs ne pouvaient pas regarder ce clip "outrageant"
où l'on voit un téton en érection pendant deux secondes,
deux catcheuses dans la boue (une perversion pour laquelle j'aimerais
bien une explication, étant inexcitante au possible), et deux jolies
lesbiennes se faire un smack du bout des lèvres en plan large.
Wow. N'importe quel clip de r'n'b passant toute la journée sur
la TNT en montre cent fois plus.
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Est-ce que ça va donc marcher ? Le cul vous fera-t-il entrer dans l'univers de Duran Duran ? Eh bien disons simplement que ce clip, non content d'être prude à en faire taire Familles de France, est aussi le plus mauvais d'une collection qu mérite par ailleurs tous les éloges. Voilà l'argument publicitare pris en flagrant délit d'impuissance : si vous achetez ce DVD pour avoir des clips de fesse, non seulement vous serez déçus, mais en plus vous en viendrez à haïr ceux qui vous ont fait avaler de telles couleuvres. Prendre les gens pour des crétins et en échange se faire traiter de menteur... Y'a pas, c'est un beau métier. Alors que si Duran Duran s'est fait une réputation de "révolutionnaires du clip", pour une fois, une rare fois, c'est totalement vrai et mérité ! La qualité intrinsèque, la voilà, la seule pub. | |
Eh
oui, il faut l'admettre : entre 1982 et 1985, les Durannies ont réellement
innové dans le clip. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont déclaré
un jour "le clip est à Duran ce que la stéréo
est à Pink Floyd". Des clips fulgurants de beauté.
Décors somptueux, couleurs à tomber, réalisation
cinématographique (...les premières armes d'un Russell Mulcahy
alors en état de grâce), certes les "comédiens"
ne sont pas forcément bons mais peu importe, regarder le premier
DVD est l'assurance d'un total dépaysement. Le summum est atteint
avec un Hungry Like The Wolf survolté qui de par sa consistance
et son attrait pictural donne carrément envie d'acheter le disque.
Comment ? C'est de la pub alors, les clips ? Non. Désolé,
non. Car il ne fait pas que présenter le produit, il le donne complètement
puisqu'outre de belles images, vous avez les chansons complètes.
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Et c'est bien là la force de ce DVD : non seulement il vous rappelle que les clips Duranesques étaient de qualité, mais au cas où vous en doutiez, les chansons aussi. A force de les voir métrosexués et jouant les Indiana Jones à Bornéo, on oubliait que Duran Duran est avant tout un vrai groupe, solide (j'ai pas dit : soudé, attention), capable d'enfanter des refrains vraiment fantastiques, avec toujours dans chaque chanson cette petite idée, cette harmonie ou ce bruitage qui rend chaque titre irrésistible, qu'il soit sublime (Save a Prayer) ou moins intrinsèquement bon (The Chauffeur). Vous redécouvrirez peut-être ces deux merveilles de sensibilité que sont Ordinary World et Come Undone. Et d'ailleurs heureusement que la musique est restée d'un bon niveau, car il faut avouer qu'à partir de 1986, soit le premier split du groupe, lesdits clips deviennent moins excellents. Ils restent d'une qualité au-dessus du panier, mais font penser aux clips d'INXS. Pas vraiment mauvais, certes, mais ce ne sont plus des clips de Duran Duran. | |
Greatest
promet donc l'essentiel (sinon l'intégralité) des clips
du groupe, jusqu'en 2000, répartis sur deux DVD. Pourquoi deux
? Pas mal de raisons. Le son d'abord. Il n'a pas été refait
en 5.1, ce qui est une catastrophe en soi tant la prod réclamait
un traitement surround. Mais le PCM va exploser vos enceintes avec une
clarté de son sensationnelle, donnant la part belle à la
basse qui est le vrai ciment du groupe. L'image ensuite : si on a du mal
à croire que A View To A Kill a été tourné
en 1984, le reste fonctionne entre le très beau et le raté.
Le grain cinéma, laissé totalement intact, joue un sale
tour à la compression et associé à la couleur parfois
retouchée, on a droit à une immonde... solarisation ! Un
effet de bord assez rare mais qui fait son petit effet, laissant le spectateur
dubitatif. Non pas que le premier DVD ne soit pas agréable, mais
on se dit qu'au final trop de grain et trop de 35mm ne sont pas la panacée
absolue dont on rêvait. Et le DVD 2 présente une image plus
vidéo mais tout à fait bonne, à la définition
précise. Le tout se laisse donc bien agréablement voir et
écouter, même si l'on sent qu'il manque quelque chose. Un
petit truc. Des bonus comme on aime et que le packaging laisse entrevoir.
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C'est là que sexe ou pas, se joue toute la différence. Est-ce que le produit a réellement été conçu pour répondre à vos besoins ? Dans le cas présent, il y a eu comme qui dirait un excès de zèle. Bonus il y a : petites interviews (non sous-titrées), discographie avec singles et photos, EPK, versions censurées des clips... Mais la plupart sont cachés. J'irai même jusqu'à dire : quasiment tous. A quoi bon cacher des bonus de cette façon ? Mystère. Le plaisir de la découverte ? Mouis... sauf que le DVDvore qui ne se sent pas l'âme d'un explorateur a payé le disque et ses bonus aussi cher que Dr Livingstone. On trouvera donc plein de petites choses sympas, notamment John Taylor qui raconte comment il a obtenu le contrat de A View To A Kill, "parce qu'il était bourré" (et ce avec une voix qui laisse supposer qu'il l'est encore). Le gros morceau : un vrai making-of de Liberty où le doute n'est plus du tout permis concernant les qualités de musiciens des 5 de Birmingham. | |
Mais pire encore que des bonus cachés, se trouve une piste DVD-ROM particulièrement frustrante. Mais bon Dieu, pourquoi, pourquoi en DVD-ROM ? Les non-possesseurs d'ordinateur sentent le gaz ? (NDKaworu : Cela dit les non-possesseurs d'ordinateur ont peu de chances de te lire, mon coco). On trouvera donc les paroles des chansons, ce qui permet de voir qu'ils étaient meilleurs que la moyenne dans ce domaine, mais qui auraient été tellement plus pertinentes en sous-titres des clips. De même pour la galerie photos, un petit slide-show avec version instrumentale de View to a Kill n'aurait troué le cul de personne. Mais pire encore : une interview audio de 30 minutes, super-captivante, drôle et très complète... Argh ! Audio seulement ? En bonus interactif ? Mais que fait la police ? Pour redonner de la crédibilité au groupe, cette interview DEVAIT être présentée comme il se doit : image, sous-titres, lisible partout. Tant pis. Tous ces petits détails font chuter la note d'un DVD qui, malgré son enveloppe un peu prétentieuse, recèle de beaux clips, voire des trésors, et est une bonne façon de découvrir le groupe. Pas la meilleure, mais déjà très bonne. Et si on compte que... OH ! Là... DES NICHONS !!! Non ? Non ? Ca marche pas ? Oh allez, soyez sympa, restez un peu sur le site...
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1981 / 1997 - Royaume-Uni |
01.
Planet Earth |