De super-musiciens pleins de chaleur, très belles voix, plein de tubes, excellent concert ! |
Note globale |
Son stéréo seulement, traitement un peu trop technoïde des grands tubes, et solos de clavier en playback que ça se voit grave trop ! |
Editeur
: TF1 Vidéo
|
Durée
totale : 1 h 31
|
Image PAL |
Backstage (8 min) |
Il n'y a rien de transcendant dans cette image, mais tout est très propre, très net. La définition s'en tire plutôt bien et la réalisation est simplement excellente. | ||
Stéréo pêchue et très claire où on entend tout le monde. Mais note punitive car tout celà méritait du 5.1, ce fameux 5.1 un peu factice et bien grossier que TF1 adore d'habitude. | ||
Grrrrr ! Je voulais dire du mal, mais je peux pas : les tubes sont toujours efficaces, et les musiciens sont au top niveau ! En soirée entre amis ou tout seul, vous apprécierez fortement ce petit disque. | ||
Un backstage aussi nul que ses compères. |
Oh ben non ! Mais non, c'est plus du jeu les mecs ! M'enfin ?! Ah mais c'est un monde ça alors ! On ne peut même plus acheter des live bradés à 5 euros venant de chanteurs has-been et se foutre de leur poire ? Parce que de temps en temps, il faut être réaliste : un live à l'Olympia du chanteur de Gold (oh hé oh hé capitaine abandonné) et des musiciens de Images (jusqu'au bout de la nuiiiiiiiiiiiiit), ça sentait fort le pâté périmé reposé en hâte entre deux sacs de litière pour chat en promotion. Pourtant, l'homo erectus des années 80 que je suis aurait dû se montrer indulgent : après tout, Gold faisait de la bonne pop avec des refrains imparables, de magnifiques parties de guitare électro-acoustique avec effets de fou, une batterie tellement triggée qu'elle intriguait, et globalement de bonnes chansons que seul Canada a réussi à suivre. Quant à Images, ils n'ont eu que peu de tubes, mais qui n'a jamais, je veux dire JAMAIS dansé sur Les Démons de Minuit, avec son riff tueur qui fait encore de nos jours les délices des vendeurs de synthé (qui doivent hurler de rire à la moindre erreur des clients, autant dire qu'ils doivent se tenir les côtes plus d'une paire de fois). Bref, dans l'absolu, Emile et Images, c'était de la balle. Mais dans le poste, l'ultra-médiatisation, les remixes semi-techno de leurs tubes, tout puait l'opportunisme. On rajoute comme sponsor artistique TF1 et on demande au garçon un bac à vômi en sus. | |
Seulement,
chassez le naturel, il revient au galop (le naturel est non seulement
hippique, mais en plus un peu maso). Le point commun entre ces deux formations,
on l'a vu, on le sait, c'est qu'ils sont avant tout de bons musiciens.
Et dès le départ, ils donnent le ton : ça joue très,
mais alors très bien. Rien de spectaculaire, mais que du solide,
du fédérateur. Vous aimiez le son typique des années
80 ? Eux aussi. Mais eux l'ont gardé, pour la bonne raison qu'ils
jouent sur guitares, basses, et surtout synthés d'origine. Ce DVD
pue le DX7 à mille lieues à la ronde, et pour cause : il
y en a DEUX sur scène ! On y reviendra, malheureusement, à
ces synthés... Côté "vrais" instruments,
on a un batteur qui s'amuse franchement (malgré le traitement du
son), des guitaristes qui cocottent de partout (Emile inclus même
s'il gratouille plus qu'il ne joue), et un bassiste infernal qui nous
délivrera d'ailleurs une leçon de groove à en laisser
sur le cul les détracteurs et les sceptiques. Et vocalement, non
seulement ce n'est pas en play-back (ou alors c'est extrêmement
réussi !), mais tous chantent très bien, avec chaleur, avec
passion, et sans se la péter. Le public suit : normal.
|
|
Vous en feriez autant d'ailleurs, pas vrai ? Ne me dites pas de bêtises : c'est clair qu'au départ, se parfumer un concert d'"Emile et Images", ça vous met la honte jusque là. Et puis au bout de deux chansons, quand on réalise que côté ambiance ils ne font pas semblant, on se laisse très rapidement prendre au jeu : les tubes (musicaux) seront braillés devant votre tube (cathodique), et le niveau musical vous laissera apprécier les chansons moins connues, mais d'autant plus dignes d'intérêt. Oh bien sûr, tout n'est pas idyllique : certains succès ont un peu vieilli, à l'image d'un Maîtresse (que j'avais déjà du mal à supporter à l'époque), et puis Calicoba en version acoustique n'était peut-être pas le meilleur des choix (déjà qu'on ne peut plus écouter cette chanson sérieusement depuis qu'elle a été rebaptisée "Bertrand Cantat" !!!). Mais il y a plus ennuyeux : "djeunesse" oblige, le traitement du son a été fortement FM-isé. Mais... Gold était déjà FM, me rétorquerez-vous ! Hélas, hélas, hélas, trois fois hélas (tiens non, ça fait quatre), la FM des années 2000 est un peu différente de celle de nos glorieuses années acnéiques : tout désormais passe par le traitement "techno". Les Golderies sont donc portées par un rythme un peu trop boum boum à mon goût, et même l'excellence du batteur ne gommera pas cette impression. | |
Ce qui amène tout droit au dernier souci : ce traitement par machines oblige non seulement le batteur à être d'une précision métronomique (mais bon... il est loin d'être le seul à jouer par-dessus des séquences désormais), mais en prime à faire appel à toute une batterie de synthétiseurs... et comme ils sont déjà programmés, à quoi bon s'embêter à jouer sur scène ? Tous les solos et petits riffs sur DX7 qui faisaient le charme des années Biactol sont donc joués en playback, et c'est parfois bien voyant (la main droite deux octaves au-dessus, les notes qui montent alors que les doigts descendent, voire... oubli de jouer !). Ce qui est extrêmement dommage car celà baisse d'un petit cran l'impression générale que l'on a du groupe à mesure du concert - impression qui s'avère bien différente de ce qu'on croyait. Autre détail qui chagrine, mais là c'est moins grave : le son. La stéréo est excellente et on entend parfaitement tout le monde, mais quitte à traiter tout celà par séquenceurs, un bon gros DTS bien spatialisé, bien factice, à la Gackt, nous aurait enchanté. En plus, l'image est excellente, le public chaleureux, les chanteurs drôles, c'est donc dommage que de petits manques nous empêchent d'atteindre le nirvana. Eyh, vous vous rendez compte de ce que vous lisez, là ? Un concert d'Emile & Images... et au lieu de se moquer d'eux, on se plaint pour des peccadilles ! Avouez que vous ne vous y attendiez pas, à celle-là ! Et moi non plus : après la baffe que je viens de m'avaler, je vais manger avec une paille pendant deux mois. Au moins, vous êtes prévenus...
|
5 juin 2000 - Olympia (Paris) |
01.
Laissez-nous chanter |
Emile
Wandelmer - Chant,
guitare et chemises d'un tel mauvais goût que ça
mériterait presque un point en moins
|
Mario Ramsamy - Chant, guitare, claviers, percussions |
Jean-Louis
Pujade - Batterie, percussions, choeurs
|
Roger Thomas - Basse, choeurs |
Lindsay
Thomas - Claviers,
choeurs
|
Alex Mayemba - Claviers, guitare, choeurs |