Culotté, très joli, choix de la setlist judicieux, enchaînements bluffants |
Note globale |
Image fourmillante, un peu mégalo par moments |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 2 h 15
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- - Image PAL |
Making-of
(18 min) |
16/9, certes, mais la compression est un peu ratée, et surtout les couleurs bavent pas mal. Quand faudra-t-il le répéter : le mauve, c'est bon pour les fleurs, pas pour la télé ! Du coup les arrières-plans ressemblent à uen fourmillière. | ||
Une clarté parfaite dans tous les cas, mais le 5.1 et le DTS sont supérieurs même en configuration stéréo (plus de basses). On y est vraiment. | ||
Le concept est clair : ambiance ultra-acoustique, violoncelles qui grincent, tu te flingues à la fin du concert. Certaines versions sont proprettes sur elles, d'autres sont très plaisantes. Globalement, une réussite dans ce type d'exercice. | ||
Un making-of "habituel" trop "Fabian des Guignols", un clip et un extrait live de cet enfoiré de Jean-Félix Lalanne qui me donne envie de foutre ma guitare par la fenêtre ;-). |
Paradoxal, voilà le mot qui me vient à l'esprit en évoquant ce DVD. Déjà, je m'attendais à lui décerner un petit 7 de bienveillance et il se retrouve avec un 8 mérité. Ensuite, parce que le principe était "intimité" avec le public, et donc la demoiselle Fabian de choisir l'Olympia. Eh oui, à son niveau, cette salle mythique est la plus "petite" qu'elle puisse se permettre sans léser trop de fans. Donc "intimité" avec 2000 personnes, ce qui forcément rend la chose moins captivante que si elle regardait 150 spectateurs dans le blanc des yeux. Autre paradoxe, plaisant celui-là, il est difficile de classer ce disque dans la catégorie "Chanson Française". En effet, le répertoire et l'interprétation, arrangement de cordes en tête, se rapproche beaucoup plus du classique. L'un des clous du spectacle est d'ailleurs une reprise de Verdi où Lara prouve qu'elle est plus que capable dans ce domaine. Le son rendant parfaitement justice au concert (mille bravos à Patrice Cramer et au mastering signé... Bob Ludwig !), on pourra admirer le travail du violoncelle qui apporte à la soirée une gravité attendue mais bienvenue, allégée par la suite par l'apport d'un quartet. |
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Enfin, dernier paradoxe mais pas des moindres, si tout laissait présager d'un cortège de larmes tout au long des 100 minutes, ce qui est en partie le cas, jamais la chanteuse n'aura autant plaisanté. Dans la première moitié du spectacle, on se demande parfois si ce n'est pas Franck Dubosc qui a investi la scène des Coquatrix ! Mais des chansons tord-boyaux comme Aimer déjà (sublime version) ou Je suis mon coeur ne laissent planer aucun doute. Deux composantes essentielles ressortent de ce concert pas comme les autres : d'abord, les torrents d'émotion qui s'emparent (trop ?) régulièrement de Lara Fabian, à croire qu'elle va instaurer une nouvelle discipline olympique de l'infarctus 10 sec. chrono. C'était très palpable sur son dernier live, mais là je commence à avoir un peu peur pour elle : soit c'est joué, et c'est maladroit car trop systématique, soit elle ne va jamais atteindre les 40 ans... |
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Autre pierre angulaire du concert : Pierre Grimard. Un pianiste fantastique ! Il joue presque non stop pendant 1 h 45, pas une fausse note, pas une faute de goût, pas un dérapage. Son jeu peut être grave, aérien, souple, classique, il s'adapte à tout et c'est un vrai régal de l'écouter. Ah ! Si Lara avait fait sa Metallica ! Non, pas sortir un album de merde ! Mais proposer une piste sonore "piano seul" ! (Encore qu'elle l'a fait en bonus track de Nue !). Et puis, il faut l'avouer, le concert est assez passionnant. La setlist est bien agencée, bien "huilée", mais surtout Grimard (qui physiquement ressemble beaucoup à Chris DeGarmo !) se permet des enchaînements complètement passionnants. On saute d'un thème à l'autre avec une facilité qui frise l'écoeurement, et je vous conseille fortement de regarder le DVD sans jeter un oeil sur la track-list. Vous aurez de belles, bonnes surprises qui ne vous laisseront pas indifférent ! |
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Côté technique, l'intimité est parfaitement recréée par le son, mais pas par l'image. Proposer un vrai 16/9 plutôt qu'un letterbox comme le dernier live, c'est une bonne chose, mais la qualité est inversement proportionnelle ! Plus de bougies et moins de projos mauves et rouges, voilà le traitement qu'aurait mérité un concert de cet acabit. Heureusement, la réalisation, bien que trop axée sur la chanteuse, vous permettra de passer un très agréable moment, et de suivre le concert avec une dynamique sonore (parfois très "intime" justement) exceptionnelle. Côté bonus, vous aurez Dieu et le Diable. Un clip de Bambina inédit, très mignon, mais pas en 16/9 hélas, un titre bonus où vous allez halluciner (Jean-Félix Lalanne est un véritable dieu de la guitare), et un making-of où, hélas, l'artiste retombe dans ses travers. Devant tant de talent musical, on avait un peu oublié qu'elle était la Fabrice Lucchini féminine, et donc quand elle lance un compliment ou parle de sa musique, ca sonne épouvantablement faux. Dommage qu'elle ne puisse pas être aussi fragile dans la vie que sur scène (d'un autre côté... c'est peut-être ca qui la fait survivre !). | |
A part cette tâche, qui décidément déteint sur tous ses DVDs et devient une sale marque de fabrique, elle nous livre un concert qui non seulement est musicalement intéressant, mais en plus se tient très bien face aux "concurrents" du même style. Même note que pour son live au Zénith donc mais pour deux oeuvres totalement opposées et deux émotions complémentaires. Un dernier mot : l'émotion, justement, est un peu plus retenue et moins emphatique sur les chansons "tuantes" comme Parce que tu pars, et c'est un excellent point car trop de trémolos et d'arrangements pompeux sur ce type de titre auraient été mal venus. Ne vous attendez pas donc aux "gros violons", mais simplement à "des violons" ;-) |
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2 & 3 février 2003 - Olympia (Paris) |
01.
Bambina (intro) |
Lara
Fabian - Chant
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Pierre Grimard - Piano et joli accent de la Bêlle Provaîînce |
Noémie
Lecampion - Violoncelle
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Elza Szabo, Iglika Pandjarova - Violons |
Cécile
Brillard - Violon
alto
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Maurane - Chant |
Jean-Félix
Lalanne - Guitare classique sur le bonus
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