Quelques clips de facture "classique", d'excellentes chansons |
Note globale |
Deux ou trois clips franchement en-dessous de la qualité habituelle, un léger ennui |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 2 h 05
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(PCM) Image PAL |
Making-of
de California et L'Ame-Stram-Gram (45 min st fr) |
Je ne comprends pas... L'image passe en 1.33 au moment où l'album à promouvoir s'intitule Anamorphosée ?! Que c'est con ! Sinon la définition est excellente sauf quand "il ne faut pas", les noirs très profonds et la compression comme d'habitude se fait oublier. | ||
Une stereo qui va exploser vos enceintes. Baissez votre caisson de basse si vous écoutez en surround, ou vous allez décoller. Dommage qu'il n'y ait pas de 5.1 tout de même... | ||
Niveau musique on ne perd pas trp au change par rapport au premier DVD, les titres sont pour la plupart vraiment excellents. Niveau clips par contre, ca va de l'excellente copie carbone au "j'me la pète" reléguant Farmer dans la division inférieure (un comble !). | ||
J'aurai bien mis plus s'il y avait eu des sous-titres ! Bon allez, pour vous inciter à l'achat : on voit la demoiselle à poil dans la piscine. Voilà, comme ça au moins c'est clair net et précis. |
Besson, Ferrara, Nispel, Hanss. C'est qu'il en faut, du beau monde, pour pallier au départ de Laurent Boutonnat. Cette anthologie "Music videos II & III" (pourquoi deux volumes alors qu'à eux deux ils sont moins longs que le I tout seul ? mystère) présente donc les clips de la jolie Mylène, post-Boutonnat. Avec donc Luc Besson et Abel Ferrara, cinéastes connus et reconnus, on ira même jusqu'à dire "cultes". Eh bien, nonobstant le fait que je ne sois pas particulièrement impressionné ni par l'un ni par l'autre, les cinéphiles ici présents se demanderont ce que fout le nom de François Hanss aux côtés de si prestigieux patronymes. Permettez-moi de poser la question inverse. | |
Car
effectivement, si Farmer se doutait que sa popularité chuterait
après sa séparation d'avec son mentor Laurent, et qu'il
lui fallait trouver des metteurs en scène forts et identifiables
pour garder le niveau de qualité, on ne peut pas dire que les clippeurs
les plus "people" aient été les plus impressionnants.
Certes, on se souvient tous du clip de Besson, celui qui ouvre cette collection;
on se souvient surtout de son épouvantable prétention et
d'un certain cachet "djeunz" complètement off the plaque.
La revision, quelques années après, ne laisse aucun doute
: il s'agit d'un des plus mauvais clips de Mylène Farmer. Voire
DU plus mauvais. Tout l'univers Besson s'y trouve : banlieue, ton "irrévérencieux"
qui donnerait la courante à Desproges même mort, femmes "fortes"
qu'on a envie de baffer, goût pour les petits détails qui
font oublier qu'il n'y a aucune fondation, faux rythme pour optimisme
forcé... Bref un désespérant machin pubeux. "Vrais"
cinéphiles, restez-là, on va s'occuper de vous aussi. Abel
Ferrara, vous connaissez ?
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Ah ça, le clip de Ferrara est hyper-personnel, ca c'est clair. On retrouve chez lui aussi toutes ses tendances, ses fantasmes... et Farmer de devenir un pantin sexuel devant une caméra vive, crade, et en 1.33. Mais ca ne fonctionne pas. Ce clip a tendance à nous conforter dans l'idée que Ferrara n'est que le réalisateur d'un seul film, "Bad lieutenant", il y a un peu de provoc dans ce constat mais il faut avouer que ses dernières péloches ont tendance à exaspérer devant le recyclage fatiguant d'une pseudo-provoc sur laquelle Gaspar Noé pisse tous les matins en se levant. Heureusement, vient ensuite un clip asiatique déjà plus solide et cohérent, et les clips réalisés par Marcus Nispel : ils n'ont rien d'exceptionnel, mais ils se laissent distraitement voir... des débuts honorables bien que trop lisses pour le futur réalisateur du réussi remake de Massacre à la Tronçonneuse. | |
Comme on l'a vu, il a donc fallu attendre François Hanss, assistant et disciple de Boutonnat, pour revenir aux valeurs Farmières (rien à voir avec l'agriculture) : cinémascope, tournage en 35mm, photographie sublime, sexe omniprésent mais pas vulgaire (troublant plutôt), gothique à fond. En bon disciple, Hanss fait du travail honnête et qui réconcilie les fans avec les vidéos de la jolie rouquine; cependant on ne retrouve à aucun moment la perfection de l'ère Boutonnat. Soyons honnête : on s'y attendait, ce n'est pas une déception. On rajoute également que ce DVD propose des bonus intéressants bien que non sous-titrés (l'artiste est française, mais le reste autour ne l'est pas !) et on se retrouve avec un simili-best-of volume 2 qui est quand même sympathique et, il faut le dire, totalement indispensable aux amateurs; mais on ne m'ôtera pas de l'idée que se séparer de Laurent pour les clips et prendre des soi-disants pointures tendance est la plus grosse connerie que Mylène ait faite dans sa carrière. |
1991 - 1999 |
01.
Que mon coeur lâche |