Très bon concert avec des musiciens épatants, très naturels, une setlist plus qu'intéressante et un son 5.1 tout à fait charmant

Note globale


(parce que je suis de bonne humeur)


Le rapport "qualité / prix" niveau soin et contenu est limite minable

Editeur : Inside Out
Durée totale : 2 h 44

- (PCM)

Image       NTSC (NE PAS ACHETER LA VERSION PAL !)

Le concert en double CD et 18 pages de photos dans la version collector

Aucun éclat. Définition vidéo prononcée. Couleurs un poil baveuses. Mais ça se laisse regarder, et si on oublie le caméraman de gauche qui pendant quinze minutes veut se la péter grand artiste acrobatique (après, il se fatigue !), il n'y a rien de honteux, juste un peu moyen. Mais on a l'habitude désormais...
Super son : ça c'est du live ! On entend parfaitement tout, il y a une chaleur communicative extraordinaire, et notre ami Tomas Bodin s'amuse à faire des zigouigouis juste derrière votre canapé. Bref, comme d'habitude, mais en 5.1 : miam.
Evidemment les détracteurs de Paradox Hotel ne seront pas d'accord avec cette note, mais vu la bonne humeur, les changements de genre (relatifs bien sûr), les réarrangements des classiques et la non-redite avec le précédent disque (ou bien remanié), chapeau.
Mon pote Jésus me le disait encore hier soir : "n'achète pas l'édition collector, elle ne vaut pas un clou"..

Encore plus laide, encore plus épouvantable, toujours plus kitsch, vômitive à souhait, elle est enfin là, pour votre plus grand malheur ! Mais quoi ça, quoi ça ? La nouvelle collection Jean-Paul Gaultier ? La dernière déjection urbaniste à tendance écolo-arty de la Mairie de Paris ? La prochaine saison de Vivement Dimanche ? La nouvelle coiffure de Bernadette Chirac ? La dernière console de Nintendo ? Pire que tout ça réuni : la pochette du dernier Flower Kings. Vous le savez, ce groupe audacieux voue une passion sans bornes aux pochettes d'une mocheté repoussante, la seule qui soit à peu près correcte étant celle de Rainmaker - et encore, on dit Merci Monsieur Magritte. Ici, ils ont carrément agrandi et déformé un morceau de leur dernier album studio, l'excellent Paradox Hotel, collé dessus le titre de ce live avec un WordArt à deux balles, et donné le tout à Inside Out, qui eux ne se sont pas privés de vendre ce DVD un peu inattendu (car sorti peu après le précédent) à un prix totalement grotesque, la version "collector" (qui ne rajoute que les deux CD audio, sachant que le DVD est déjà en PCM) avoisinant les 36 euros avec un aplomb que l'on ne rencontre plus même chez certains groupes anglais dont je tairai le nom ! (NDMoi : Si vous avez totalement suivi la phrase précédente d'un seul coup sans sourciller, allez consulter. D'urgence.). S'ajoute à celà un pressage PAL ultra-foireux qui risque de vous contraindre à renvoyer les deux DVD en Allemagne pour échange (...contre du NTSC, veillez bien à le préciser !), et ce Paradox Hotel ressemble un peu trop au Ritz.
Heureusement qu'il reste la musique ! Et de ce côté-là, le groupe de Roine Stolt ne va pas vous décevoir. Avant tout il faut préciser que ce double DVD n'a rien à voir avec son prédécesseur. Meet The Flower Kings était joué par huit musiciens, dans une petite salle au public complètement muet, et n'était composé que d'epics. Instant Delivery, qui porte bien son nom, c'est tout le contraire : le groupe n'est plus que cinq (d'où réarrangements à la pelle), joue un peu de tout mais surtout des extraits du dernier album et des classiques un peu raccourcis, avec quasiment aucun doublon avec 'Meet', et devant un public chaud bouillant, plus nombreux et bien plus gueulard. Et le résultat est on ne peut plus enthousiasmant. Débutant par le titre Paradox Hotel, bien pêchu et bien entraînant, nos horticulteurs royaux ne font jamais retomber l'ambiance, se permettant quelques petits speeches, n'étant pas complètement rivés sur leurs instruments au bord de l'apoplexie - il n'y a qu'à voir la pêche phénoménale de Hans Fröberg qui en plus d'être un grand chanteur est en train de devenir un excellent guitariste.
La mise en scène est très sobre, mais pour une fois on ne notera aucune faute de goût, à part quelques petites incrustations de vidéos psychédéliques dans la tradition de Yes ou Tangerine Dream, mais sans être envahissantes. Ce coup-ci, pas de ballets non plus. Non, juste cinq types qui jouent avec bonne humeur et que le choix des caméras nous laisse découvrir jouer des parties parfois très simples, bien plus que laisse supposer leur réputation de techniciens froids, mais efficaces (les parties, pas les techniciens. Encore que, fatalement...). Le meilleur de tout ça, c'est la setlist. On l'a vu, ce concert est très différent de celui déjà disponible, et correspond bien plus à un vrai concert du groupe : chaleureux, drôle, sans fioritures. Et surtout, les grands epics ont été coupés de moitié, voire des deux tiers, ne laissant aucune place à la redite et aux longs passages ennuyeux. Même les instrumentaux sont très intéressants, c'est vous dire ! Donc, fan ou pas, entre les ambiances psyché, l'humour de Stolt et Bodin, les refrains qui rentrent dans la tête, et en bonus un public quelque peu indiscipliné, vous avez tout ou presque pour être heureux.

Presque car hors du concert, point de salut. Pas un atome de bonus à se mettre sous les dents. La question se pose d'elle-même (c'est une grande fille) : vaut-il mieux rien du tout, le vide ayant comme qualité de ne rien gâcher, ou bien 4 heures de backstages ennuyeux et de home videos d'un goût douteux ? Vu le prix du disque, on aurait quand même bien aimé un petit effort : je ne sais pas moi, une interview, une discographie commentée, les répétitions, n'importe quoi qui prouve que le produit a été un minimum soigné. Si, il y a bien un élément qui se hisse au-dessus du reste : le son. Oubliez la stéreo du précédent volet, qui en avait frustré plus d'un : ici, on joue en 5.1, et avec classe s'il vous plaît ! Le public vous entoure complètement (vous pourriez presque foutre une baffe au mec bourré qui reclame "Stardust We Are" à tout bout de champ), et les synthés de Tomas Bodin virevoltent autour de vous avec un bonheur certain et que l'on attendait depuis des années. Oui, si Inside Out n'a pas fait de miracles sur ce DVD, les musiciens, eux, s'en sont chargé. Le résultat est brut de fonderie, et ne vaut certainement pas 36 euros, mais il serait malhonnête de ne pas les encourager dans cette voie : humour, simplicité, proximité, sans oublier pour autant l'excellence sonore : je veux pas dire, mais maintenant qu'un groupe aussi controversé que Flower Kings l'a fait, d'autres pourtant plus appréciés du public pourraient s'y mettre aussi. A bon entendeur... Suis-je bête, si vous aimez les Flower Kings, vous entendez forcément bien. Et le prochain qui reprend ma dernière phrase pour s'en moquer allègrement, il me paie l'apéro ! Et déconnez pas, je parle de l'apéro du premier au dernier verre inclus. Ah, voyez que DvDreamScape arrive encore à faire peur ! ^^


01-02-2007

19 avril 2006 - 013, Tilburg (Pays-Bas)


01. Paradox hotel
02. Hit me with a hit
03. Last minute on Earth
04. In the eyes of the world
05. Jealousy
06. What if God is alone
07. Pioneers of aviation
08. Love supreme
09. The truth will set you free
10. Touch my heaven
11. Mommy leave the light on
12. End on a high note
13. Life will kill you
14. I am the sun
15. Blade of Cain
16. A king's prayer
17. Stardust we are


Roine Stolt - Chant, guitare   
   Hans Froberg - Guitare, chant, percussion
Tomas Bodin - Claviers, chant   
   Jonas Reingold - Basse, guitare et choeurs
Marcus Liliequist - Batterie, percussion, choeurs