Une performance très satisfaisante, une production brillantissime |
Note globale |
La mise en images un peu douteuse, le manque de folie en live |
Editeur
: Inside Out
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Durée
totale : 3 h 21
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Image PAL |
Documentaire
sur la tournée (49 min non st)
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Grâce à une définition excellente, l'image est très propre et bien au-dessus des premières productions Inside Out. En revanche, les images psyché et les ballets sont un peu too much... | ||
Une note punitive... Car niveau stéréo c'est la perfection absolue, le son est ahurissant, énorme, extrêmement beau et clair, riche en détails et vibrant. Mais, définitivement, ce "concert" aurait mérité un 5.1, la musique de Stolt s'y prête tellement ! | ||
Toutes les meilleurs "epics" du groupe, interprétées de façon magistrale (mieux que sur album !). Par contre, entrecouper chansons et vidéos est une erreur, et il manque les petites chansons que j'adore (Magic Pie, You don't know what you got...). | ||
Beaucoup de vidéos amateur, plus ou moins intéressantes, assez longues et non sous-titrées, ce qui est une erreur colossale (on ne comprend pas un traitre mot !). Très très amateur, voire kitschissime, et pas toujours indispensable. |
Fort d'un catalogue d'artistes somptueux, Inside Out, petit label Allemand spécialisé dans le son épatant et le packaging de grand luxe à un prix modéré, gardait dans ses tiroirs un double DVD live d'un des groupes les plus en vue du mouvement néo-prog, bien que s'en écartant fortement : Flower Kings. Un groupe aussi adulé pour sa sonorité limpide et riche que pour son imagerie psyché totalement à côté de la plaque, kitsch à mort et souvent d'une laideur de gueux. Connaissant les horreurs que certains artistes se permettent sur support DVD (des couleurs dégueulis pastel aux flashs Puliccino-like en passant par les films de vacances et les fantasmes arty-sado-maso-portnawak), très franchement, je craignais le pire. Et le pire était difficilement imaginable vu la pochette de l'album Unfold the Future. | |
Fort
heureusement, il n'en est rien, on peut même dire qu'avec ce live,
et celui de Transatlantic dont il est indissociable pour de nombreuses
raisons, Inside Out propose son premier live vraiment professionnel. L'image
est colorée mais pas à outrance, on a de nombreux plans
sur les musiciens, souvent pas les solistes d'ailleurs, et c'est génial
car celà permet d'appréhender les arrangements extrêmement
riches et complexes du groupe, la façon dont ils obtiennent ce
son jazzy et hyper-compact en même temps, sans se focaliser sur
les débauches techniques dont il fait pourtant constamment preuve.
Ce professionnalisme très bienvenu a ses mauvais côtés.
D'une part, Stolt n'a pu s'empêcher de nous gratifier (?) de séquences
de ballet, totalement gratuits. On a donc droit à deux danseurs
classiques déambulant comme ça, venus de nulle part. Un
bon point par contre : leur chorégraphie est bonne et leur prestation
très plaisante. Même si on se demande quand même ce
qu'ils viennent faire là. Et autre chose de plus gênant :
le côté coincé de la soirée. C'est mission
impossible pendant la première chanson de deviner si c'est en vrai
live ou en studio. Le public applaudit consciencieusement à la
fin de chaque morceau, et à part ça on ne l'entend jamais,
et on ne le SENT jamais. Terriblement frustrant, d'autant plus que les
musiciens sont nombreux et la scène petite, ce qui rajoute à
l'impression qu'on a de regarder un inédit de Taratata. On a juste
droit, c'est plutôt rigolo, à UN applaudissement de deux
secondes au tout début de Garden of Dreams. Car oui, Garden of
Dreams est joué. Et plus que bien joué.
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Car côté son, c'est redoutable. Ils ont beau être live, ils délivrent une prestation ahurissante. Tous les arrangements, très complexes, très nombreux et même souvent peu perceptibles, de leurs albums studios (des modèles de production) sont présents ici, et j'oserai même affirmer qu'ils en rajoutent. Il faut dire qu'ils sont aidés par le jeune Daniel Gildenlow au chant, aux claviers et à la guitare, et que bien qu'on ne le voie ni ne l'entende presque jamais, il apporte une assise sonique très confortable. Et le voir, les cheveux lisses, portant petites lunettes, jouer consciencieusement des parties guitare presque fantômatiques, un sourire de bachelier studieux aux lèvres, change beaucoup du beau colosse hystérique qui hurle "Getting used !" pendant les concerts de Pain Of Salvation. | |
La
première bonne surprise, c'est donc ce son divin, très pur,
aussi énorme qu'en studio mais encore plus carré et un peu
moins froid. L'autre surprise, c'est Hans Fröberg. Depuis le début,
on se demande franchement ce qu'il fait dans le groupe, vu le peu de vocalises
qu'il fait en studio, et comment il a pu écrire une chanson aussi
merveilleuse que Magic Pie. Ce live apporte la réponse : il joue
de la gratte, très bien, tout le temps, et chante presque tous
les morceaux, avec une aisance évidente et une excellente présence
scénique (c'est d'ailleurs le seul qui bouge). Il en devient non
seulement très sympathique, mais de plus indispensable au groupe.
Tiens, une autre bonne surprise : Roine Stolt. Il est bien habillé
(si si !), n'en fait pas trop, et ne fait pas une fausse note de la soirée,
ni en gratte ni en gorge.
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La mauvaise surprise, c'est que le côté "coincé du cul" du concert est encore empiré par le fait que chaque chanson est entrecoupée d'un reportage. Complètement amateur comme d'habitude, et pas d'un intérêt fou. Oh, on a bien droit à des jams et des solos, mais comme le secret des FK réside dans autre chose que leur technique, ce n'est pas transcendant. Honnêtement, on sent que ces vidéos n'ont pas été mises en bonus uniquement par peur que personne ne les regarde jamais. C'est un des défauts d'un DVD qui, vous l'aurez compris, en comporte d'autres, mais dont les qualités surpassent tout, et particulièrement nos attentes. En tous cas, si l'achat n'est pas indispensable, il est impératif que vous preniez le coffret limité DVD+CD : non seulement vous aurez un packaging monstrueusement classe (nonobstant la pochette moche), mais en plus vous pourrez vous délecter dans votre voiture des versions live sublimes d'epics flamboyants. Le CD1 est d'ailleurs en passe de devenir un classique incontournable du prog des années 2000, et son pendant en DVD recèle des moments de grâce musicale à vous en décrocher la mâchoire. |
10 février 2003 - Uppsala Stadsteater (Suède) |
01.
The truth will set you free |
Roine
Stolt - Guitare,
chant, choeurs
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Tomas Bodin - Claviers |
Hans
Fröberg
- Guitare, chant, choeurs
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Daniel Gildenlow - Claviers, guitare, chant, choeurs |
Jonas
Reingold - Basse
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Zoltan
Csorsz - Batterie
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Hasse
Bruniusson - Percussion, choeurs
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