Super Furry Animals
- Rings around the world
Une première mondiale, album fabuleux, son à tomber par terre, plongée dans l'univers du groupe et expérience unique |
Note globale |
Aucun documentaire, pas de clips délirants issus de l'album (mais inclus sur le dernier DVD du groupe) |
Editeur
: Sony Music Video
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Durée
totale : 2 h 30
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- - (PCM) Image PAL |
Faces
B - Raretés (26 min DTS 5.1) |
Etant donné l'hétérogénéité du projet, la qualité de l'image et les formats varient. Dans l'ensemble l'image est plutôt bonne, même si on retrouve une légère surdéfinition des contours pour les animations. Rien de gênant, mais rien de transcendant en tant que tel.... | ||
Premier album DVD, cette galette frise la perfection. Mix DTS, Dolby Digital et stereo pour l'intégralité de l'album et des b-sides, stéréo nickel pour lex remixes. Un sans faute; on a vraiment une écoute nouvelle par rapport au CD. | ||
Peu pertinent comme catégorie : tout dépend de l'affection portée à l'album...et comme je le classe parmi les meilleurs albums de pop psyché de tous les temps... Les faces B sont excellentes aussi. Les remixes ne sont pas tous géniaux mais dans l'ensemble c'est correct.. | ||
6 inédits par rapport à l'album, 16 remixes, pour 1 h 40 de musique inédite. On retrouve aussi moultes infos et photos. Manquent juste les clips "officiels" issus de l'album. |
Dans le monde de la pop et du rock, il y a des groupes qui, sur la foi d'un premier album réussi, se contentent de vivre sur leurs acquis, dispensant toujours le même disque, la même recette, jusqu'à épuisement. Des groupes qui se la jouent glandeurs, ne prenant aucun risque, ne faisant aucune innovation notable, et qui en plus se chopent la grosse tête parce qu'ils ont vendu un max de disques (qui a dit Oasis ?). Et il y a des groupes qui, depuis le début, tentent de tout faire exploser, foutant un joyeux bordel. Des groupes qui ne vendent pas des masses, mais suffisamment pour continuer leur aventure dans leur coin, et essayer de proposer quelque chose de neuf. Les Super Furry Animals font partie de cette catégorie. | |
Non
contents de pondre des mélodies ébouriffantes mêlant
pop, rock, hard et techno (si si, c'est possible), ces Gallois sont des
gars bourrés d'idées. Pour leur cinquième album (et
premier signé sur une major), le nommé Rings Around the
World, les Animaux Vachement Poilus saisissent l'opportunité d'avoir
un peu de blé pour peaufiner le mix de ce bijou et de proposer
le premier album DVD de l'histoire. Et afin d'avoir quelque chose à
regarder pendant l'écoute, ils demandent à 13 réalisateurs
/ graphistes / concepteurs de faire un clip pour illustrer l'ensemble.
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Au final, on a un patchwork assez réjouissant, à l'image de la musique des SFA : bricolo arty, ironique, vaguement libertaire et totalement débridé. Ainsi le premier clip (Alternate Route to Vulcan Street) est une animation qu'on dirait faire sur TO7, ou par FR3 Régions d'il y a 20 ans. Le deuxième titre commence par un passage en revue de tous les filtres vidéo possibles sur une photo de Yoko Ono, pour se poursuivre par une animation d'un personnage féminin n'arrêtant pas de tomber, un peu comme la musique qui ne semble jamais trouver de fin et qui enchaîne les passages les plus barrés de la pop. Rings Around the World a droit à "Mars Attack - karaoké" bricolé à la maison tandis que la ballade de It's Not The End of the World se déroule sur fond d'images d'archives d'explosions atomiques... | |
Suivront
un dessin animé psyché bricolé sur Flash, un Dr Maggoo
expressionniste et libidineux, un clip sur l'Inde de toute beauté,
un mini-film où se croiseront un Jésus-Christ dans la neige,
une famille en pique-nique et deux guerriers en combinaison de moto, un
happening absurde avec une caméra et un clap vivants, une animation
digne de Terry Gilliam, un brûlot anti-TV évangéliste,
pour se terminer sur la fonte des glaces en images de synthèses...
tout un programme non ? Et encore je ne vous parle même pas des
clips des inédits ! Car oui, même les inédits ont
droit à leurs clips !! On ne s'ennuie pas une seconde devant tant
de créativité. L'image n'est pas "parfaite", loin
s'en faut, mais tous les défauts sont vite oubliés car l'important
n'est pas dans la perfection technique des images mais dans leur expression
visuelle.
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Pour ladite perfection technique, il faut se tourner vers le principal : la musique, et le son. Et là, permettez-moi de vous dire que c'est une putain de claque pour la concurrence. Coup d'essai, coup de maître. Déjà, pour commencer, on a droit à une intro en 3D dont la bande-son va mettre à rude épreuve vos enceintes et votre caisson de basse... et vos voisins si vous la mettez trop fort (j'aurai prévenu). Car la bande son de cette intro est en Dolby Digital ! Et attendez... TOUS les menus sont dôtés d'une bande son en DD 5.1 composée par les SFA ainsi que d'une animation en 3D et des transitions... de quoi en remontrer à plus d'un autre groupe "major" ! | |
Concernant
l'album, 3 formats audios s'offrent à nous : stereo, DD 5.1 et
DTS. Si la stéréo reproduit sans surprises l'expérience
du CD, c'est une toute autre affaire avec le Dolby et le DTS. On découvre
des multitudes de sons qui étaient passés à la trappe
du mix stéréo et on peut vraiment apprécier le travail
d'arrangements (musical et vocal) et la méticulosité de
ce groupe. Plus qu'un simple gadget à attrape-gogo, le mix spatial
donne une ampleur et une profondeur aux morceaux pour une expérience
unique, accentuant encore s'il était besoin le côté
psyché de la musique du groupe. Et les SFA s'en amusent bien, jouant
des enceintes jusqu'à vous donner le tournis (essayez Sidfewalk
Serfer Girl, Receptacle ou No Sympathy pour vous donner une idée).
Signalons aussi un petit gadget : la possibilité, sur tous les
titres de l'album, et grâce au bouton multi-angles, d'avoir une
visualisation sur oscilloscope de la répartition en temps réel
du son sur les 5 enceintes. Totalement inutile, donc furieusement indispensable
! ;-)
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Côté bonus, on n'est pas en reste avec pas moins de 5 inédits de haute tenue, eux aussi dans les trois formats sonores, et bénéficiant de clips hilarants (ne manquez pas celui de Trade Winds !!!). On retrouve aussi un remix de Fragile Happiness en multiangle permettant de voir les glaçons en images de synthèse sous plusieurs aspects (?!). Toujours dans les bonus, 16 remixes en stéréo, avec des images fixes. Enfin, de multiples infos comme un story board pour l'animation principale, des essais d'animations, des galeries photos, des infos sur les concepteurs des clips, les crédits du DVD (en gallois et en anglais !) et des liens vers les sites Internet. Le livret quant à lui reprend toutes les paroles et tous les crédits. Qui dit mieux ??? | |
Voilà : ce DVD d'un groupe (relativement) peu connu - et premier du genre (2001), je le rappelle - peut rabattre le caquet de plus d'un DVD "poids lourd", que ce soit techniquement ou artistiquement. Un DVD conçu comme une entité à part entière, avec une vision et un univers à faire partager. Un DVD utilisé d'une manière peu conventionnelle pour tenter une expérience. Comme quoi, l'argent bien utilisé peut permettre de créer de vraies oeuvres, même au sein d'une major. Suite des aventures des SFA dans un prochain numéro ! ;-) NDBaker : FR3 Poitou-Charentes viennent d'appeler. Ils refourguent leur TO7/70 et nous demandent des infos sur l'Amiga 500. ;-) |
2001 |
Album |