Un Dave Gahan et un public en grande forme, réalisation soignée dans un cadre magique |
Note globale |
Image 4/3, set trop court ! |
Editeur
: Mute
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Durée
totale : 1 h 51
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- (PCM) Image PAL |
Trois
titres acoustiques pour une session radio : Dirty sticky floors,
Bitter apple et Black and blue again (16 min 5.1) |
Des couleurs de très bonne tenue (même dans les rouges et les bleus), avec cependant un léfer fourmillement dans les fonds. Noirs pas assez appuyés à mon goût. Réalisation impec, mise à part une des caméras de face qui vibre un peu... | ||
Deux pistes sont proposées : 5.1 et stereo. La piste 5.1 est très efficace, précise, sans en faire trop dans les graves. On note toutefois un léger manque de présence de la batterie, mais rien de méchant. Par contre, on sent réellement la foule qui "pousse" le concert et contribue grandement à la réussite de celui-ci. | ||
Sans réelle surprise (Gahan n'a qu'un seul album à son actif en solo), le concert reprend l'intégralité de Paper Monsters dans un ordre différent de l'album, et agrémenté de quelques (très bonnes) reprises de Depeche Mode. Mais devant une set list aussi courte, pourquoi avoir supprimé les 2 morceaux de rappel ? | ||
Pas grand chose à se mettre sous la dent. Trois titres joués acoustique (en 5.1 tout de même !) et un mini-documentaire (vraiment trop court) sur la tournée, sous-titré s'il vous plait. On aurait aimé un doc plus important ou, au moins, une galerie photo de Corbijn.... |
Dave Gahan est un miraculé. Il le dit lui-même, il devrait déjà être mort. Et tout ce qu'il entreprend depuis près de 10 ans est du "bonus". Et quel bonus ! Rien de moins qu'un concert à l'Olympia avec son groupe pour défendre ses propres compositions, loin de la foire des concerts (enormes) de Depeche Mode. Autant dire une récréation en compagnie de ses potes (qui assurent bien). Et c'est ce qui transpire du concert : le bonheur de tout simplement être là et partager sa musique. Car il s'agit bien de sa musique, et même si elle n'a pas (encore) la classe d'écriture d'un Martin Gore, elle n'en est pas moins touchante et intelligente. Il est donc tout à fait normal de voir un Gahan monté sur pile, défendant tous ses titres avec ses tripes, son coeur, son âme. Et ça, le public s'en rend compte, bien décidé à tout faire pour que la fête soit totale. |
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Malin
et pas dupe, Gahan parsème cependant sa setlist de tubes de Depeche
Mode, et se paie même le luxe de les interpréter de plus
belle manière que DM itself. Entre une version rock de "A
question of time" à décoller le plafond (enfin un tempo
rapide depuis plus de 10 ans !!!) et un "Personal Jesus" encore
plus Elvis que l'original (judicieusement placé après "Bottle
living"), Gahan prouve qu'il est enfin à l'aise avec l'héritage
Depeche Mode. Sans parler du final rentre-dedans sur "Never let me
down again"...entendre chanter tout l'Olympia en bougeant les bras
en rythme est proprement magnifique.
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Malheureusement, parfois dans pareil cas, ce genre de communion entre artiste et public est plombée par une réalisation indigne. Ici, rien de tout celà. Sans être la réalisation du siècle, tout est filmé de bien belle manière : calme et tout en ambiances pendant les titres introspectifs, énergique sans être chaotique pendant les titres plus rock. Il faut dire qu'il y a un nombre assez conséquent de caméras et que le lieu, assez grand pour permettre quelques mouvements mais assez confiné pour restituer la proximité, se prête à merveille à ce genre de concert. | |
On
peut signaler toutefois deux bémols. Tout d'abord, une caméra
face est parfois atteinte de "parkinsonite", effet de style
sympa en soi mais plutôt destabilisant et irritant à certains
moments. Et deuxièmement... comment dire... c'est quoi ce 1.77
non anamorphique de daube !!!! La compression est bonne.; tout au plus
pouvons-nous noter des fourmillements dans les fonds et quelques légers
halos.
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Niveau son c'est pareil, pas grand chose à reprocher. Le 5.1 sonne très propre sans être un "must" (il n'atteint pas le niveau d'un Growing Up de Peter Gabriel par exemple, mais je pense que les moyens ne sont pas vraiment les mêmes...). La voix est bien mise en avant sans en faire trop, chaque instrument a sa place. Peut-être la batterie est-elle un peu trop plate, mais rien de méchant. Et chose non négligeable dans ce concert, on a vraiment l'impression de faire partie de ce public enthousiaste, et on est vraiment porté par la foule tout comme Gahan a dû l'être ce soir-là. | |
Par contre, le concert étant un peu court (d'autant qu'ils ont sucré le rappel...), on aurait pu s'attendre à plus de bonus. On se contentera de 3 titres acoustiques - mixés en 5.1 aussi - et d'un mini-reportage (sous-titré) sur la tournée où l'on apprend finalement pas grand chose, mais qui est l'occasion d'entendre Gahan parler un peu de sa vie, ce qui n'est pas si mal. Alors bien sûr, on aurait aimé que ça dure un peu plus (mais où sont passés les 2 titres du rappel ?!?), on aurait aimé avoir un peu plus de suppléments... Mais l'essentiel est là, à savoir un magnifique concert en état de grâce. |
5 juillet 2003 - Olympia (Paris) |
01.
Hidden house |
Dave
Gahan - Chant
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Knox Chandler - Guitare |
Victor
Indrizzo - Batterie
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Vincent Jones - Claviers |
Martyn
LeNoble - Basse
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