The Gathering 
  - A sound relief      
  
  
 
      ![]() Techniquement au top, rempli d'émotion qui grandit à mesure des visionnages répétés, sans se lasser aucunement  | 
     
       Note globale 
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      ![]() Un chouïa court, et encore, et le bonus "backstage" qui n'était pas nécessaire, loin de là  | 
  
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       Editeur 
        : Psychonaut  
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       Durée 
        totale : 2 h 51 
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 Image 
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    Si les images de synthèse projetées sont un peu amateur, elles ne choquent pas et sont hypnotisantes. Pour le reste, c'est merveilleusement filmé, la définition est sublime, les couleurs sont "très très tièdes" (NTSC oblige, dans le bon sens du terme), bref c'est parfait. | |
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    Déjà que la stéréo est enfin digne de ce nom (pour un live de Gathering s'entend), le DTS est une pure merveille avec des effets partout et une cohérence artistique rare. Le 5.1 ne dépare pas, la saturation de la voix n'étant qu'un de ses rares défauts. Un très, très beau boulot. | |
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    Un peu court et pouvant paraître répétitif, ce concert dévoile ses charmes après quelques écoutes et s'avère un parfait mélange d'atmosphères éthérées et de cris de rage. | |
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    De ce côté-ci, on a essayé de faire aussi bien que possible avec ce qu'on avait. Sympathique mais inégal. | 
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| Au départ, c'était un concept discutable. Et il était légitime d'avoir des craintes quant à ce concept. The Gathering, groupe "de metal" devenu rapidement culte et mélangeant guitares doom et voix angélique, mais pas clichée, a souvent conquis les coeurs grâce à cette dualité, tout en nuances et par moments se lâchant vers un rock atmosphérique électro ambiant qui lui va aussi à ravir. Au départ, le quintet Néerlandais voulait sortir un live "normal", mais ils se sont rabattus sur le curieux choix "DVD doux / DVD dur". Bizarre et franchement douteux, sauf qu'un détail, juste avant la sortie de la blanche double galette, nous avait déjà soulagés : le concert "heavy" n'était pas encore enregistré, et le sera dans quelques mois, pour la lancée du prochain album qui devrait aussi revenir à des guitares musclées. Donc déjà, de DVD bancal et à moitié rempli, ça devient un pari artistique assumé : le concert présenté ici présente le côté "mellow" de Gathering, pas par le truchement d'un montage pourri, mais par la volonté de ses cinq musiciens. |  
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       Et 
        puis vient l'objet en lui-même, et là les doutes ne sont 
        plus du tout permis. Gathering a mis tous ses atouts de son côté... 
        Tous. "Débutons par le bureau". Par la technique. Le 
        son : il est sublime. Qui dit doom atmosphérique dit synthés 
        à gogo et effets sonores à foison, sans compter pléthore 
        d'effets guitare. Le pari, il est simple et il est très largement 
        réussi : le son de ce live vous enveloppe dès les premières 
        notes, et ce qu'il manque en précision, il le gagne, et de loin, 
        en inventivité, en efficacité et en chaleur. Soit les trois 
        mammelles d'un bon son live. Oui, il y a trois seins. Et là, transition 
        sobre, subtile et hilarante vers l'image. Image qui est sublime aussi, 
        et il n'y a pas qu'elle. En 1.77 anamorphique, filmé par des gens 
        de goût avec des couleurs douces et un montage fluide comme un Jéroboam 
        d'Isio 4, l'image est impressionnante et ne rate rien des musiciens. En 
        particulier d'Anneke, la chanteuse et véritable ange du groupe. 
        Sortant d'une grossesse, elle est tout simplement radieuse : un corps 
        divin, un sourire angélique, des yeux pétillants, une grâce 
        sans pareille et le tout avec une bonne humeur qui ne peut que ravir n'importe 
        quel spectateur. Et une classe folle. Folle. Elle va vous envoûter 
        en l'espace de quelques secondes. 
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| Elle n'est pas la seule à enchanter. Désormais unique guitariste, René Rutten a à charge 50% des effets sonores qui parsèment, non, qui envahissent la musique. Et curieusement, alors qu'il aurait pu laisser tout le boulot aux samplers de Frank, il a pris le pari de passer de 50 à 70%. Pari largement tenu. Il faut dire que jouer de la gratte et du theremin en même temps, c'est sympathique. Le e-bow, lui aussi, c'est la classe. Jouer un titre entier uniquement avec les pédales d'effets sans une note grattée, c'est également fort. On rajoute son frangin qui joue autant aux maillets qu'aux baguettes, une bassiste cool, et le tout enchante d'un bout à l'autre. N'avoir gardé que les chansons "douces" est un atout, car les rares parties heavy n'en sont que plus poignantes. Et quand la fin arrive à grands regrets, on n'a qu'une envie : remettre au début, car ce concert est de ces rares joyaux live qui à mesure des écoutes révèle toute sa beauté. |  
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       Côté 
        technique, on l'a vu, c'est parfait. Artistiquement, c'est émouvant. 
        Alors, que manquait-il à cette galette, à part deux heures 
        de concert en plus ? Les fameux bonus bien sûr ! De ce côté-là, 
        si on est au-dessus de la moyenne, on n'a pas non plus de grâcieuses 
        surprises. On retrouve l'inévitable (hélas) roadmovie, fait 
        de fous-rires, de répétitions bordéliques et de grimaces, 
        à peine au-dessus de ce que les "autres" groupes se permettent 
        de vous vendre (plus cher). On a aussi deux interviews, non sous-titrées 
        mais ce n'est pas grave, où on apprend notamment que le groupe 
        semble lui-même surpris du nombre de couches sonores qui parsèment 
        son dernier album "Souvenirs". On apprend d'autres choses, dont 
        je vous laisse la surprise, je vous rassure il n'y a pas de scoop à 
        la Paris Match, juste une demi-heure "au coin du feu" avec des 
        gens adorables (et qui parlent anglais aussi bien que vous, ça 
        devrait vous rassurer). Enfin, les vidéos de rétroprojection 
        présentées seules, montrant au grand jour leurs défauts 
        (le budget est serré, ça se sent), mais permettant de voir 
        que le groupe ne s'est pas moqué de vous. 
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       Au final ? C'est un concept discutable, mais dont l'éblouissante réussite fait taire tous les doutes. Et nos craintes se sont transformées en béatitude. C'est sans conteste possible l'une des plus belles surprises de l'année, d'autant plus énorme qu'on ne s'attendait pas à un niveau pareil (c'est la base de la surprise, d'ailleurs, non ?). Et du coup, peu importe quand le DVD "metal" sortira, ni même quel sera son niveau, ni même s'il sortira un jour : amateurs de, en vrac, Radiohead, Porcupine Tree, Noa, Kate Bush, Morcheeba, Paradise Lost, jetez-vous sur ce bijou à l'état brut. Ne vous posez pas de questions. Eux ne s'en sont pas posés : le meilleur pour le public, le reste on verra après. C'est l'unique façon d'appréhender le métier de saltimbanque. 
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 23 mai 2005 - Paradiso (Amsterdam)  | 
  
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       01. 
        The big sleep  | 
    
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       Anneke 
        Van Giesbergen 
        - Chant, guitare    
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    Rene Rutten - Guitare, theremin | 
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       Hans 
        Rutten  - Batterie    
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    Frank Boeijen - Claviers | 
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       Marjolein 
        Kooljman - Basse 
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