Enfin, ENFIN, un live avec Ray Wilson en vente libre, et avec les extraits de la période Gabriel |
Note globale
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D'une laideur de cholérique, coupé et ressoudé comme un cake aux olives, et puis quitte à mettre en vente un DVD pirate, pourquoi ne pas avoir sorti le bon ? |
Editeur
: Immortal
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Durée
totale : 2 h 19
(A noter que la jaquette précise une durée approximative de 63 minutes) |
- - Image NTSC (disons 1.77 mais letterboxed ?!?) |
Juste un livret avec un texte très intéressant mais peu pertinent contextuellement |
Affligeant d'amateurisme. Tout y passe, dans une joyeuse encyclopédie de ce qu'il ne faut pas faire. Ne manquait que des désynchros pour mériter le zéro : dommage, on y était presque. | ||
Quand on a déjà goûté aux bootlegs audio de ces concerts, entendre un tel résultat frise le délire. A croire qu'ils ont fait exprès de saboter les chansons pour qu'on ne les reconnaisse pas et éviter un procès. | ||
Assez bon, mais aurait dû être meilleur. Mais alors pourquoi une bonne note ? Parce qu'on n'aura plus jamais ça. Et c'est dommage parce que Ray reprenant Stagnation puis Duchess et finissant par The Lamia, je donnais un rein. | ||
Soyons ouverts d'esprit : il y a un petit livret. |
Aïe. Le cas épineux. En toute logique, ce DVD aurait dû sortir officiellement, d'une manière ou d'une autre. En en suivant ladite logique, il aurait dû avoir une note franchement bonne. Explication de texte. Revenons en 1998. Genesis a sorti l'album Calling All Stations dans une semi-indifférence, et tente de défendre leurs nouvelles chansons et leur choix de nouveau chanteur, Ray Wilson, au travers d'une tournée européenne. Le résultat, on le connaît : pas mal de fans déçus, des critiques assassines ("de la techno au rabais" pouvait-on lire, "des concerts mous" ce qui n'est pas totalement faux), et au final le pauvre Ray Wilson promptement remercié. Enfn non, pas promptement, plutôt à petites tapes dans le dos. Mais alors, cette tournée était-elle si catastrophique qu'on pouvait l'imaginer ? Difficile de se faire une opinion sans preuves, et tant le coffret SACD Genesis 1983-1998 que le "The Movie Box", voire même le coffret live, auraient été de fameuses occasions de glisser un témoignage des concerts Genesesques de l'époque. Las, les membres fondateurs, ou leur maison de disques, ou encore un complot, en décida autrement, et à moins de passer par le chemin illégal des pirates, voir Wilson avec Genesis était limité à trois (excellents) clips et 2 pauvres extraits dans un coffret à 120 euros. Merci bien. | |
C'est
là que rentrent en jeu à la fois les pirates et ce DVD Live
in Poland, qui a fleuri dans tous les magasins de France et de Navarre,
parfois en tête de gondole, et avec un sens de la légalité
tout à fait approximatif. Car évidemment ce produit n'est
pas du tout officiel, bien au contraire, et d'aileurs en regarder cinq
minutes vous en convaincra. Mais tant que c'est en vente, et depuis dix
ans qu'on rêvait de se forger notre propre opinon, impossible de
faire la fine bouche, d'autant que la setlit au dos de la pochette semblait
particulièrement touffue. Deux heures vingt plus tard, doit-on
jeter Genesis 98 au bûcher ? Que nenni. Au petit jeu des comparaisons,
Wilson ne s'en sort pas si mal. Il possède un timbre envoûtant
qui rappelle Peter Gabriel, et niveau interaction aec le public, il est
très largement au-dessus du Phil Collins qui s'emmerdait sec en
1992. Rien que ça.
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On peut même dire que magré ses limites (le garçon a une tessiture assez étroite, la plupart des chansons sont très transposées, y compris les siennes ce qui est plus gênant), et un côté un peu linéaire de sa prestation (on est loin des costumes et historiettes du Gab), Wilson était le véritable atout de Genesis, un sang neuf appréciable qui a été fort injustement descendu à son époque. Il n'y a qu'à voir l'intro de Shipwrecked : idée très simple, mais parfaitement géniale pour coller à la version studio et se mettre les locaux dans la poche. Les deux pièces rapportées manquent évidemment de classe par rapport à des Hackett/Collins, des Hackett/Thompson, des Stuermer/Thompson, voire des Philips/Mahyew. Mais ils n'en demeurent pas moins bons : le jeune guitariste Anthony Drennan est particulièrement effacé, mais c'est ce qu'on lui demande (NDMike Rutherford : "On" ?), et le batteur Nir Z, un peu trop bourrin sur les parties diaphanes, fait quand même figure honorable. | |
Bien
sûr, ce tableau idyllique est entâché par un réel
manque de scénographie du groupe. Jamais nos musiciens n'auront
paru aussi statiques, aussi vidés, Tony Banks cloué sur
son tabouret, Mike Rutherford planté comme un poteau, lumières
tristounettes, aucun décor, tout pour la musique... et encore,
celle-ci ayant effectivement, comme beaucoup l'ont souligné, une
espèce d'arrière-plan semi-technoïde, sans qu'on puisse
l'expliquer puisque 90% de la musique est bien jouée en live. S'il
n'y avait pas la qualité des chansons, c'est clair qu'un tel concert
serait très rapidement ennuyeux, voire insupportable ; mais voilà,
elles sont là ces sacrées chansons, et si la setlist est
perfectible, elle réserve quand même de délectables
moments. Les meilleurs titres du dernier album sont présents, la
période Collins est un peu plus attendue mais pas totalement en
pilotage automatique (très peu de We Can't Dance, les deux
Home by the Sea en entier), mais surtout, à la surprise
générale, la période Gabriel se fraye un petit, oh
! tout petit chemin. The Lamb, Carpet, le solo de Fifth
of Firth, et cette intro de Supper's Ready dans un medley acoustique
abomibablement frustrant... C'est là que l'on est conquis, et c'est
là que les regrets se font plus mordants : oui, s'ils avaient continué
avec Wilson, Genesis aurait peut-être redonné une nouvelle
vie aux premiers albums, tant la voix du jeune Ecossais épouse
les mélodies Gabrielesques comme une culotte de soie les plus parfaites
courbes.
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Pour un peu, et si l'on est prêt à pardonner ce qui sont des erreurs de jeunesse (le groupe ainsi formé n'a alors qu'un an d'existence), on lui donnerait le bon Dieu sans confession, à ce DVD tant attendu. Mais comme ses voies sont impénétrables, il aura été dit que la carrière vidéo de Ray Wilson serait clairement sabotée puisqu'il n'y a pas eu un, mais deux concerts complets filmés par la télévision Polonaise, à deux jours d'intervalle. Et là, c'est le drame. Ce concert du 31 est certes le plus complet existant en DVD, mais par un fieffé truchement : il a été complété par des extraits du 2 février, concert autrement plus réussi mais ici intercalé n'importe comment (et il manque quand même No Son Of Mine... manque cruel tant Wilson y est encore meilleur que Collins). Et cette version DVD est, lâchons le mot, affreuse. Déjà, c'est un détail, mais à part Rutherford chacun des musiciens aura eu droit, dans ce maxi-best-of, à son grand moment de solitude. Le pauvre Nir qui se retrouve dans une galaxie parallèle pendant l'intro de Alien Afternoon. Anthony Drennan, chiant de trouille pendant le solo mythique de Fifth of Firth, et qui finit inévitablement par craquer sur une note. Dieu, oui, Dieu qui se plante très méchamment sur le pont d'Invisible Touch (bien fait, z'avaient qu'à pas transposer). Et le pauvre Ray qui trouve le moyen de se planter comme une grosse buse sur la DERNIÈRE phrase du show (ou peu s'en faut). Non, Genesis n'était pas une grosse machine commerciale en play-back. Vous en avez 4 preuves, et des belles. | |
Attendez, ce ne sont pas 4 fausses notes plus drôles qu'autre chose qui mettent à mal ce double DVD, mais bien son comparse pirate, nommé A Deeper Blue, qu'on peut encore trouver si on est euh... malhonnête, et qui est le concert du 2 février, peut-être pas complet, mais joli, très bien filmé et au son franchement sympathique. Alors que préfère-t-on, du pirate 100%, pas complet mais de qualité très-bonne-Hi-8 ? Ou ce Live in Poland qui est, allons-y franco, dégueulasse ? Le son y est très caverneux, avec par moments du pleurage, des coupures, la voix de Ray est très lointaine et jure avec le reste. Restez un peu, ça devient drôle : les extraits du 2 février ont été glissés comme une merde tombe sur une planche, et le tout "réauthoré". Et de fait, l'image est exécrable. Re-re-recompressée d'après une vieille VHS deuxième génération (avec pliures de bandes), baveuse, pas au format, immonde et intolérable. Même pour un bootleg ? Oh que oui. Surtout quand son petit copain se permet d'être mille fois plus beau. Et avant tout, lorsqu'on est censé acheter un DVD légal, car c'est bien de cela dont on parle, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? (NDKaworu : Arrête de faire ton Michael Caine). Donc, voici le Baker en proie aux affres de l'inner turmoil : doit-on mettre 10 pour avoir enfin un testament unique d'un groupe malade qui méritait bien mieux que cet autodafé ? Ou 0 pour se moquer ouvertement de l'acheteur, et accessoirement du groupe tant qu'on y est ? Dans le doute, ce pauvre 5/10 ne vous servira probablement pas à prendre votre décision d'achat. Pas grave, c'est Genesis. Les connaisseurs n'ont pas attendu le premier paragraphe pour se jeter s... MEOW !... Eh ouais, j'avais prévenu, qu'il y avait des épines ! Dr
, I presume... |
31 janvier 1998 - Spodek Arena (Katowice, Pologne) |
01.
Land of confusion NDBaker : Pas de photo noir et blanc ce coup-ci... l'image était trop hideuse ! |
Ray
Wilson - Chant
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Tony Banks - Claviers, guitare (what a guy !), choeurs |
Mike
Rutherford -
Guitare, basse, choeurs
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Anthony Drennan - Guitare |
Nir
Z(idkyahu) - Batterie
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