ADDENDUM

Après plusieurs années, il devient difficile de trouver la version en digipak, et tant mieux car c'est elle la version foirée chroniquée ici. Si vous l'achetez, prenez bien soin de prendre la version NORMALE, avec boitier Amaray, car elle possède un son DTS correctement encodée et n'a pas le défaut de changement de couche. Indispensable donc vu la qualité hallucinante du concert.

 

Jean-Jacques Goldman - Un tour ensemble


Un concert génial, un énorme son, la grosse artillerie, un public réceptif

Note globale


Image décevante, et niveau technique DVD, décidément, Goldman est maudit. Quand on vend 30 euros un DVD, on L'ESSAIE AVANT BORDEL DE MERDE !!!

Editeur : Sony Music Video
Durée totale : 3 h 58

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Image        PAL

Clips de Envole-moi et Et l'on n'y peut rien (format 4/3)
Documentaire "Chronique d'une année de tournée" (54 min)
Commentaire vidéo des musiciens (42 min)
Il y a décidément des choses inéluctables : malgré le 16/9, malgré le show exceptionnel et le déluge de technique, ce DVD n'est pas agréable à regarder. Montage trop épileptique, couleurs douteuses, grain vidéo très ennuyeux (ou est-ce un 16mm très mal géré et étalonné ?), compression qui n'arrive pas à suivre. Très en-dessous de ce qu'on attendait.
Possesseurs de 5.1 mais pas de DTS, pleurez. Les autres, vous aurez une stéréo digne du CD (énorme) et un DTS infernal qui est un mètre-étalon en la matière. Du moins si votre pressage n'est pas méga-foireux.
On oublie la tournée précédente : ici, on fait la fête !!! Mise en scène grandiose, interprétation Voulzyesque, beaucoup de Michael Jones, final assez bluffant : total bonheur.
C'est moche, c'est pas toujours fin, c'est parfois inintéressant, mais c'est exhaustif ! Quand les bonus durent aussi longtemps que le concert, difficile de faire la fine bouche. Et quand on rit franchement, encore moins.

Mais notre pauvre Jean-Jacques subit la malédiction de Toutankhamon, c'est pas possible ! Il a profané quel tombeau pour que sa maison de disques lui en veuille à ce point ? A ce jour, il n'existe pas encore de DVD du petit gars qui soit réellement digne de son talent. Et quand je dis à ce jour, c'est celui-ci inclus.
Avant de préciser ce qui ne va pas, tâchons tout d'abord de replacer le DVD dans son contexte. Il existe depuis quelque temps une mode lancée par les médias artistiques qui non seulement marche fort, mais en plus semble trouver autant, sinon plus, d'afiçionados que de râleurs. C'est : l'oeuvre bande-annonce. Meilleur exemple : les films du Seigneur des Anneaux. On dirait que les versions cinéma sont de grosses bandes-annonces de 3 heures quand on voit le DVD final. Autre exemple, le plus répandu celui-là : le CD live qui fait office de teaser pour le DVD live. Le CD vous a plu ? Achetez le DVD ! Si les choses sont bien faites, les bandes sonores sont différentes (Garou, Patrick Bruel); sinon vous repassez à la caisse pour l'image en plus. Le live de la tournée "Un tour ensemble" de Goldman a été clairement conçu dans ce sens : d'abord un CD, vendu très cher par le truchement d'un packaging sympa mais vendu au prix vachement fort, ensuite un DVD six mois après, le temps qu'on ait bien assimilé le CD et que l'ajout d'image se fasse irrépressible (sans compter un DVD single sorti auparavant, on n'arrête pas le progrès, hélas !).
Ben oui, le problème dans notre cas, c'est effectivement la qualité du live : ce concert fût une véritable tuerie, le CD un des tous meilleurs de l'année 2003, le son immense, la technique musicale écoeurante. Et Columbia de promettre un DVD en DTS et anamorphique. Joie, bonheur, volupté. Six mois plus tard, qu'est-ce qu'on rigole !!!
Oui, bien sûr, la note finale est très élevée. Mais elle est à prendre avec précautions : c'est uniquement si le DVD fonctionne sur votre lecteur ! Ce qui est loin d'être acquis. Déjà, l'image, quoi qui se passe, reste mauvaise. En tous cas, décevante. Il y a du grain à ne plus savoir qu'en faire, les contrastes sont gérés n'importe comment, la compression lâche des carrés dans tous les sens, le changement de couche peut occasionner des plantages méchants, et pendant le "final", aucune caméra n'a eu l'idée de filmer franchement de profil (vous comprendrez). Ensuite, le son. Ah ! Le son. Du DTS plein débit. Non taggé. Donc décodé à la volée par les pauvres lecteurs qui ne comprennent pas ce qui leur arrive sur la tronche et essaient tant bien que mal de sortir du DTS en priant Saint Bill Gates que c'en soit. Donc sur des lecteurs vous aurez un son parfait, sur d'autres un bruit infernal, et sur d'autres le silence. Des DVDs de remplacement existent, avec un packaging moins réussi, et aussi cher, bravo les mecs.
Et oui, là où Opeth offre stéréo + 5.1 + DTS en anamorphique pour un concert de 2 heures techniquement parfait, Sony avec JJG balance le 5.1 aux orties et rate majestueusement la partie image. Maintenant, soyons sérieux : si "ca" marche (je dis "ca" car ce DVD n'a pas de piste Dolby Digital, officiellement ce n'est pas un DVD selon les critères émis par... Sony !!!), bref, si "ca" fonctionne dans votre lecteur, vous aurez un concert éblouissant. Le spectacle est total, sur tous les fronts : musique démentielle, mises en scène sympas, dialogue avec le public qui met le sourire jusque là. Certaines chansons sont tuantes. Je Voudrais Vous Revoir m'a fait chialer, Envole-Moi est une boucherie rock sans nom, Et L'on N'y Peut Rien ferait danser un pingouin asthmatique, C'est Pas Vrai vous fera crever de rire, etc etc etc... Un festival non stop. Les musiciens ont une classe folle. Deschamps s'amuse comme un petit fou (quand est-ce qu'il retourne avec Jarre, celui-là ?!?) et Goldman est écoeurant à la guitare comme au violon. Et puis il y a Ensemble, qui est à rester bouche bée devant son écran. Comment ont-ils pu réussir à un niveau aussi haut ?!? C'est techniquement la chanson la plus impressionnante de l'année, et balancée à la perfection (même si Jones et surtout Deschamps serrent les fesses !).

Rajoutons un documentaire drôle et exhaustif (enfin presque) et un commentaire hyper-intéressant, et ce serait le DVD de l'année, si l'image était à la hauteur, si le son fonctionnait, bref, si notre bon vieux Jean-Jacques s'était retenu cinq minutes et n'avait pas pissé sur le coin du sarcophage de Ramsès II... Bravo à lui et son équipe, et honte à Sony, mais ça, je crois que tous les autres sites de DVD en France ne m'ont pas attendu pour les lapider.

PS : Le documentaire m'a appris que Patrice Tison était décédé... RIP man, et merci les médias de consacrer 12 pages à Jenifer et 0 ligne à un musicien de cette trempe :-(

PPS : "Sans AUTORISTAION" et "CHRSITOPHE Deschamps" : est-ce que les authorers se rendent compte qu'ils sont payés pour cochonner leur boulot ?

Juin 2002 - Zenith Arena (Lille)


01. Je marche seul
          Tiré de l'album "Non homologué" (1985)

02. Nos mains
          Tiré de l'album "En passant" (1997)
03. Petite fille
04. Encore un matin
          Tirés de l'album "Positif" (1984)
05. Poussière
06. Je voudrais vous revoir
          Tirés de l'album "Chansons pour les pieds" (2001)
07. Juste après
          Tiré de l'album "Rouge" (1993)
08. En passant
          Tiré de l'album "En passant" (1997)
09. Veiller tard
          Tiré de l'album "Minoritaire" (1982)
10. Et l'on n'y peut rien
11. Tournent les violons
12. Ensemble
          Tirés de l'album "Chansons pour les pieds" (2001)
13. On ira
          Tiré de l'album "En passant" (1997)
14. Les choses
          Tiré de l'album "Chansons pour les pieds" (2001)
15. Né en 17 à Leidenstadt
          Tiré de l'album "Fredericks-Goldman-Jones" (1990)
16. C'est pas vrai / Medley
          Tiré de l'album "Chansons pour les pieds" (2001)
17. Nuit
          Tiré de l'album "Fredericks-Goldman-Jones" (1990)
18. Envole-moi
          Tiré de l'album "Positif" (1984)
19. Puisque tu pars
          Tiré de l'album "Entre gris clair et gris foncé" (1987)


Jean-Jacques Goldman - Guitare, violon, chant   
   Jacky Mascarel - Claviers, choeurs
Michael Jones - Guitare, chant, choeurs   
   Christophe Deschamps - Batterie, choeurs
Claude Le Peron - Basse, choeurs   
   Christophe Nègre - Claviers, flute, guitare, choeurs