Jean-Jacques Goldman - Tournée 98 en passant
Quelques bonnes versions surprenantes, l'ambiance camaraderesque |
Note globale |
Des chansons coupées par les intervenants, techniquement plat, manque parfois de chaleur |
Editeur
: Sony Music Video
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Durée
totale : 2 h 15
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Image PAL |
Clips
de Pas toi (live) et Nos mains (live)
Hommage à Dédé Mallet |
1.77 non zoomable sous peine de pleurer devant le grain et les couleurs plates, flous à répétition. Quand la définition est bonne, c'est vraiment pas mal, mais l'image dans son ensemble déçoit beaucoup. | ||
Un stéréo clair mais désespérément creux, les aigus des guitares acoustiques sonnent très bien mais tout le reste semble sans vie. Par contre, ca rajoute au côté intimiste du concert, mais dans tous les cas, c'est un peu indigne de Goldman. | ||
C'est mou, normal c'est pour promouvoir l'album Carambar... Mais JJG est un grand pro et il a su doser sa set-list avec assez de surprises et de conneries (un "Pas toi" mythique) pour rendre ce live intéressant. | ||
Deux clips mais... tirés de ce même DVD ! Ca fait doublon et c'est donc réservé aux purs afiçionados qui se délecteront des quelques secondes rajoutées à Nos Mains. |
J'ai toujours pensé qu'un artiste tournant pour un album dont il n'est pas fier peut sauver sa tournée en la transformant en greatest hits live. C'est d'ailleurs ce que pas mal ont déjà fait une fois... et les mauvaises langues diront que c'est ce que fait Metallica depuis dix ans... Mais Goldman, qui est un vieux renard à ce petit jeu, s'est semble-t-il convaincu lui-même du contraire pour l'album En Passant... Un album qui porte malheureusement bien son nom : on l'écoute "en passant" sans s'y arrêter, tant le tout en tant qu'album est lourd et peu inspiré. Oh, il reste encore des pépites, et le côté "dépouillé" du son peut marcher sur pas mal de titres, mais on ne sent pas le coeur et l'âme qui embrassent chaque album du grand JJG. Un album donc pas mauvais, mais assez tiquant pour qu'on ait à craindre la tournée qui s'en est suivie. |
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Goldman a donc décidé de défendre ces nouveaux morceaux sur scène, et de fait on a droit à presque l'intégralité du nouvel album. Et du coup, c'est l'inverse du premier paragraphe qui s'est produit : le côté intimiste, acoustique et très dépouillé de l'album a déteint sur les grands tubes, qui subissent le même traitement, pour le meilleur et pour le pire. Et disons-le franchement, ce n'est pas toujours pour le meilleur. Ainsi, Je te donne et Au bout de mes rêves sont carrément vidés de leur substance, même si sur le premier Michael Jones tente de faire belle illusion. Le contraire qui aurait dû se produire, à savoir un boostage en règle des chansons les plus molles de En passant, ne sera pas non plus de la partie : Nos Mains, Natacha, et surtout Quand tu danses, restent lancinantes, tournent à vide. La machine est trop bien huilée, les émotions trop attendues au tournant. |
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Les musiciens eux-mêmes savent que la tournée est particulière (c'est une constante chez Goldman), et que ce côté dépouillé ne leur facilite pas la tâche, bien au contraire. Et on ressent une certaine lassitude dans leurs propos, propos intervenant entre chaque chanson, ce qui est très chiant, et parfois pendant les chansons, ce qui est proprement nul (n'espérez pas écouter "On ira" en entier). Et puis il reste le gros, l'énorme défaut de Goldman en live depuis le début des années 90 : le non-respect absolu du rythme de ses mélodies vocales. Il avale les mots, les phrases, les couplets comme si sa vie en dépendait (tiens, Goldman en live, c'est le Jack Bauer de la chanson ! ;-). D'une phrase de sept syllabes, il ne va en sortir que deux. Ca peut passer dans un cadre bluesy, mais quand c'est sur toutes les chansons, c'est assez irritant. Heureusement, le bilan n'est pas si négatif, puisque non seulement on a droit à une belle déconnade sur Pas toi (immanquable !), mais en plus on peut découvrir la plus belle version de Ne lui dis pas, qui vaut à elle seule une oreille attentive sur ce DVD. Ou sur le double CD live qui est la même bande son mais mieux mixée. Car niveau sonore et image, ce DVD est un désappointement sévère : aucune pêche, que ce soit dans les sonorités ou dans les couleurs. Dépouillé, intimiste, oui, pauvre, non. | |
Une
dernière chose : ca m'avait frappé dans le CD live à
quel point Goldman était distant, voire presque dédaigneux,
envers le public. Le DVD permet de voir qu'en fait c'est justement l'intimité
qui conduit le bonhomme, d'habitude plus volubile, à faire preuve
de maladresse. Dans tous les cas, musicalement comme humainement, tout
s'arrangera avec la prochaine tournée qui reverra JJG au sommet
de sa forme dans ce qu'il sait faire de mieux : le matraquage implacable
de tubes 24 carats avec un son à décorner Hillary Clinton.
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1998 |
01.
On ira |
Jean-Jacques
Goldman - Guitare, violon, chant
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Jacky Mascarel - Claviers, choeurs |
Michael
Jones - Guitare, chant, choeurs
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Christophe Deschamps - Batterie, choeurs |
Claude
Le Peron - Basse, choeurs
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Christophe
Nègre - Claviers, flute, guitare, choeurs
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