Gros son, Cassar et Lachance déchaînés, spectacle très sympa, clips en DTS |
Note globale |
Image ridicule, show et duos moins énormes qu'en 1993, making-of un peu juste |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 4 h 21
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- - Image PAL |
Belle
erreur d'authoring avec 12 minutes de film en doublon sorties d'on ne
sait où... |
La compression est très bonne et la définition, à l'origine, est bien fichue. Mais comme d'habitude, Pullicino avec ses idées à deux balles détruit tout. Vous avez donc un DVD techniquement parfait mais à l'image volontairement lisse et floue. Ce n'est ni vos yeux ni votre télé qui déconne : c'est Gérard. | ||
Beaucoup d'écho, c'était à prévoir, mais la spatialisation arrive quand même à se frayer un très joli chemin. La voix réverbe comme pas permis mais la prise de son est tellement bonne que ça passe très bien. Le DTS et le 5.1 sont identiques. Un son à la hauteur des grandes espérances. | ||
Pas mal pas mal, si ça démarre plutôt moyennement, on est rapidement conquis par un chanteur sûr de lui et des musiciens qui par moments se déchaînent. Le spectacle est presque total, surtout en instrumental (diantre). |
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Le making-of aurait pu être beaucoup mieux s'il avait montré moins de Johnny. Mais il garde de bonnes surprises. Quant aux clips, ils sont non seulement bons, mais présentés dans un écrin de velours. |
60 ans, putain ! 60 balais, 60 piges, 60 printemps, la retraite. Est-ce trop vieux pour continuer à jouer du rock ? Certainement pas. Ce n'est pas parce que des Rolling Stones ressemblent à de vrais croûlants que des Johnny, des Eddy, mais aussi très (très très) bientôt des Jarre, des Gabriel ou des Rush n'auraient plus le droit d'arpenter de long en large les stades du monde entier. Car à 60 ans, quand on a la santé et l'envie, rien n'empêche de faire des concerts honnêtes, sauf qu'en prime, on a souvent 40 ans dans les bottes et une connaissance parfaite du métier. C'est ce que Johnny a voulu mettre en exergue pour ce concert évènement. Un Parc des Princes, très grand mais moins qu'un Stade de France qui aurait été trop impersonnel, des musiciens compétents (nous y reviendrons), des duos sympas, une setlist puisant entre vieilleries, tubes et le dernier album (énorme pavé quadruple vinyl... ou double SACD, on y reviendra aussi), un concert-anniversaire pour le jour de ses 60 ans, une retransmission en direct sur TF1, et Pullicino aux manettes. Et là aussi, croyez-moi, on va y revenir. | |
Mais
place au concert. Johnny a toujours aimé la grandiloquence scénique,
et ses récents DVDs live montraient plus ou moins de beaux shows
remplis de sueur et de rock'n'roll sauce variétoche de luxe. Ici,
Jojo a voulu laisser plus que de l'eau sur le plancher du Parc (même
si Hallyday a toujours été à l'aise dans les milieux
aqueux). Il veut laisser de la sueur, encore, mais aussi des paillettes
et quelques médiators ou crins de chevaux sauvagement détruits.
Et pour celà, il sort l'arme fatale, celle qui depuis 96 a propulsé
Mylène Farmer au panthéon des rockstars à la française
: Mr Yvan Cassar. Lutin malicieux à la tignasse improbable, fan
hardcore de prog, de metal et de rock symphonique pompeux, sachant mélanger
le meilleur du classique et ce que le public français moyen apprécie
le plus chez les chanteurs, il a été chargé de la
conception d'un concert qui, sans être définitif, devait
quand même représenter au mieux notre Smet. Pari gagné.
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Déjà au niveau de la voix, il est inutile de se faire du mouron : depuis qu'il a changé d'hygiène de vie, Johnny a toujours été impérial en concert. Quand il sent qu'il ne tiendra pas une note, il la change, pour le meilleur. Et quand il la tient, on a beau s'appeler Pagny et gueuler comme mille putois, personne ne lui arrive à la cheville. Le concert est donc totalement porté par son enthousiasme, par son amour du rock, et même s'il est toujours un peu limite quand il fait des discours ("euhhhhhhh... wow ! ah que comme moi, il a l'instinct !"), il délivre une performance digne de sa réputation. Rien que pour sa prestation vocale, qui met à peine trois chansons pour se caler, les fans de AhQue peuvent se jeter sur ce double deuveud sans soucis (d'ailleurs ils l'ont déjà fait). Mais les autres ? Alors bouclez la ceinture, on y va. | |
La
setlist d'abord. L'avantage de s'appeler Johnny Hallyday, c'est que des
gens comme Michel Berger, Jean-Jacques Goldman, Daniel Balavoine vous
ont écrit des tubes. Certifiés. D'ailleurs le public ne
s'y trompe pas, et ça gueule de partout. En DTS c'est bonheur bien
bon. Mais 40 ans de carrière, ça vous laisse le choix dans
la date de vos reprises. Donc si vous vouliez un best-of, un vrai, voici
de quoi vous rattraper : les chansons que vous ne connaissez pas, vous
les trouverez sous de beaux apparâts créés par un
Yvan Cassar déchaîné. L'orchestre est furibard, la
section cuivres s'époumonne, et chacune des chansons a subi un
lifting pas piqué des vers. Même Gabrielle qui devient supportable,
vous imaginez ? Histoire de se mettre tout le monde dans la poche, y compris
d'éventuels réticents, Cassar a créé un intermède
instrumental de metal prog symphonique totalement imparable. Et porté
par tout le groupe, particulièrement par l'un des deux guitaristes.
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Deux guitaristes ? Alors... pendant le concert, on aura droit à des duels à la tierce comme chez Maiden ? Du vrai rock quoi ? Oui, et pour la bonne raison que ces deux ferrailleurs ne sont autre que Robin Le Mesurier et... et le seul musicien qu'on remarque plus que Johnny, le Karl Lagerfeld du barré de Fa, le Noriega du partage de scène, l'Über-Kaiser du tirage de couverture, le sémillant Réjean Lachance, avec ses poses à la Pete Doherty meets John Beck, si inattendu que j'en suis tombé de ma chaise lors du direct. Inutile de dire que si Lachance se la pète toujours autant, et s'il loupe toujours quelques notes de façon aussi franche que désopilante, le tandem de gratteux nous offre une très belle performance qui hisse le niveau "rock" de Hallyday à une hauteur rarement atteinte. Lui même en est conscient... et heureux. Ca tombe bien, nous aussi. | |
Hélas,
il y a un choix artistique qui lui aurait dû être réellement
sujet à discussion avant de commettre l'irréparable, c'est
l'image. Autant le son est magnifique et donne enfin à un concert
de Johnny son plein potentiel, autant la réalisation est atroce.
Devinez qui en est le DOUBLE responsable ? Gégé Pullicino.
Encore. Ce n'est pas de l'acharnement, enfin quoi, je n'ai aucune raison
d'en vouloir à cet homme, je ne suis pas payé pour le démolir,
il ne m'a rien fait personnellement, je le connais même pas. Mais
il faut avouer que dès qu'un concert français est filmé
de façon particulièrement pourrie, je tourne la tête
et hop ! son nom apparaît. C'est hallucinant, il pond des horreurs
avec la précision d'un horloger. Là, elle était double.
Sur le direct de TF1, il n'avait montré QUE Johnny. Rien que lui,
tout le temps. Seul Réjean (surprise ? naaaaan) avec son costume
"flash pour la nuit" avait réussi à s'imposer
devant les caméras. Pour ce DVD, on dirait que le concert a été
remonté. Je ne suis pas catégorique à ce niveau,
mais en tous cas on a l'impression de voir beaucoup plus les musiciens.
Enfin voir, c'est vite dit. Car Monsieur Gérard a eu l'idée
brillantissime d'apposer un faux flou sur toute l'image. Résultat
: tout bave, tout clinque, tout fond. C'est d'une stupidité très
rarement atteinte. Utiliser des caméras à définition
optimisée pour cochonner le boulot après coup, ça
mérite un blâme et une rétrogradation pour faute professionnelle.
Mais non, c'est Gégé. Brillant représentant de l'exception
culturelle française : regardez, c'est nul, c'est bête, c'est
inutile, mais c'est Français, môssieur ! Cocorico, enfermez-le
au Louvre alors...
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Dieu vivant oblige, on a droit aux bonus. Pour une fois, on ne va pas se plaindre. D'abord, le "making-of" du spectacle : entre sympa et décevant, il dure très longtemps (1 h 10) et montre plus les amis et le chien à Johnny (Toby... vous saurez tout !) que la préparation musicale. Cassar cause, toujours avec une énergie communicative, mais on est très déçus de ne pas entendre Réjean et son complice. Peut-être celà aurait-il cassé le mythe... Ensuite, si vous avez aimé les duos du concert (dont une Isabelle Boulay véritablement craquante), vous en avez 6 de plus. Chimène Badi bien mignonne, Florent Pagny qui braille (bien, mais il braille), et Laurent Gerra : bonne idée, mais bien trop gentille et sans aucune moquerie. Mais bon, Gerra, hein, il est trop occupé à trouver d'autres défauts à ses ennemis. Par contre, il est un bonus qui va mettre tout le monde d'accord : les clips. Non seulement ils sont beaux, en format respecté, mais surtout ils sont en DTS ! Et quel DTS ! Si vous regrettiez de ne pas avoir écouté l'album en SACD, voici 4 raisons de vous maudire pour ne pas avoir acheter le lecteur adéquat. Comme quoi Johnny peut encore étonner, dans tous les domaines. Par contre, que ce DVD soit haut la main un de ses meilleurs, et une intro idéale pour vous décider s'il est digne d'écoute ou au contraire totalement non conforme à vos goûts, que vous habitiez Mars ou ailleurs, ça ce n'est pas étonnant : louper son 60ème anniversaire, c'eût été impardonnable. Après la retraite à 60 ans, les congés payés, mais vu que ce concert réussit à botter encore le cul du passant qui passe, ce serait un peu dommage que Jean-Philippe Smet devienne Johnny Holiday. |
10, 11, 14 & 15 juin 2003 - Parc des Princes (Paris) |
01.
Dans l'arène (intro d'Yvan Cassar) |
Johnny
Hallyday - Chant, guitare
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Isabelle Boulay, Jenifer, Gérald De Palmas - Chant |
Yvan
Cassar - Claviers
et direction
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Curt Bisquera - Batterie |
Eric
Chevalier - Claviers
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Reggie Hamilton - Basse |
Réjean
Lachance, Robin Lemesurier
- Guitare
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Vine Street Horns - Cuivres |
Caroline
Blandin, Alain Couture, Mimi Félixine - Choeurs
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Johanna Manchec, Sophie Thiam, Francesco Verrecchia - Choeurs |
Joel
Grare Percussion Project - Percussions
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France Symphonique Orchestra - Cordes et cuivres |
Gwenaëlle
Chouquet, Hélène Corbellari, Hélène Decoin,
Caroline Lartigo - Quatuor
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