Un des meilleurs live de Johnny, super musiciens, décors géniaux, beau "testament" |
Note globale |
Bonus et éditions un peu limites niveau marketing, vous trouvez pas les gars ? |
Editeur
: Warner (...c'est tout, juste Warner)
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Durée
totale : 4 h 17
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- - Image PAL |
3
CD (le concert entier + les duos) |
Dommage que certains blancs soient brûlés, sinon on avait la perfection : définition au top, montage tout ce qu'il y a de plus excellent, lumières magnifiques. C'est tout à fait digne de la réputation qu'ont les Français en matière de DVD musical. | ||
On regrettera que le DTS du début, effrayant de puissance, ne soit pas plus généreux par la suite : on aurait dû laisser Yvan Cassar en roue libre sur ce coup-là. Sinon c'est un summum de propreté, à part en Dolby 5.1 où ça peut grésiller de temps en temps, mais rien de méchant. | ||
Une rétrospective où il manque fatalement des choses, mais un concert relativement bien agencé, avec des surprises surtout pour les anciens fans, quelques versions moyennes et d'autres définitives, bref on ne s'ennuie pas même si ce n'est peut-être pas LE concert ultime. | ||
Des bonus, il y en a beaucoup, enfin sur cette édition. Et ils sont plutôt agréables à regarder. Mais le coup du "commentaire audio", je l'ai pas digéré. Dommage, un vrai sur toute la longueur, c'aurait été si drôle... |
Il y aurait pas mal de raisons pour que ce DVD de Johnny Hallyday, son... onnecompteplusxième, n'ait pas la note de 9 d'habitude réservée aux excellents disques qui vous donnent la larme à l'oeil, de rire ou d'émotion. Des raisons musicales (c'est Johnny hein), des raisons extra-musicales aussi que son actualité récente amène naturellement vers la gaudriole - même si icelles restent discutables, et des raisons purement marketing suite à la multiplication ridicule des versions de ce live. Il y en avait, donc, des raisons, mais après concertation générale avec mes collègues, puis après les avoir baillonnés et enfermés dans le vestibule, il est apparu que la note de neuf serait la plus adéquate. La première raison, c'est qu'il s'agit probablement d'un des meilleurs live de Johnny. L'autre raison, c'est qu'il ne fera tout aussi probablement pas mieux d'ici à la retraite. | |
On
le sait, depuis des années, Johnny a pris le pli de ses copains
(Schmoll en particulier), à savoir sortir un live tous les deux
ans. Flashback partait donc avec un handicap, celui de la redondance,
mais il débute pourtant par une surprise plus que bienvenue : le
choix de la salle. Fini les méga-concerts en stade, Smet revient
ici au Palais des Sports, une salle à dimension humaine. On en
ressent tout de suite les bienfaits avec une chaleur et une proximité
qu'on croyait à jamais oubliées et dont l'artiste était
pourtant encore capable. Mais qui dit salle plus petite ne signifie pas
forcément des moyens revus à la baisse, et dès la
première minute du concert, le but clairement affiché du
trio Hallyday / Cassar / Schmitt est de vous en mettre plein la gueule.
Intro du tonnerre, qui en DTS vous clouera au siège, décor(s)
somptueux, son grandiose, la première chanson est une tuerie. Hallyday
nous offre enfin le live que l'on attendait : prétentieux et pompeux,
mais comme on l'aime. Il est aidé par un groupe très solide
tant dans l'unplugged que dans la fureur électrique, à commencer
par l'indéboulonnable Yvan Cassar, plus discret qu'à l'accoutumée
mais toujours surexcité derrière un clavier, le bluesy Robin
Le Mesurier qui ressemble de plus en plus - le pauvre - à Keith
Richards (faut qu'il se méfie des cocotiers, lui), et devinez qui
en second gratteux ? Encore notre cultissime Réjean Lachance, cette
fois habillé en colonel de l'empire Napoléonien, l'ultra-frime
quoi. Vous vous doutez bien qu'il prend la pose tous les deux riffs, mais
tant mieux : il est payé pour ça ! Rien de bien changé
en somme, à part la salle et la raison du concert.
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Car pour une fois, Johnny n'a pas vraiment d'album à défendre, et si la tournée s'intitule Flashback on en devinait tous la raison. Donc de vieilleries sixties à trois nouvelles chansons, notre Helvète Belge chante (toujours aussi nickel) ce qu'il considère un peu comme son auto-best-of. Du reste, même si la setlist comporte moins de tubes que les précédentes, conseillera-t-on ce DVD à quelqu'un n'ayant jamais vu Johnny en concert ? Nous disons mille fois oui, devant l'excellence musicale avant tout, et histoire d'être inattaquables, on va pour une rare fois se servir du prétexte, si souvent décrié, de la technique. Les Français sont les meilleurs dans la catégorie qui nous intéresse depuis des années (d'ailleurs AhQue devra demander à Galahad comment les Suisses s'en sortent), et ce Flashback est là pour mettre les points sur les i Grecs : l'image est tout bonnement sublime, avec une définition irréprochable, et la compression s'en tire plus qu'honorablement vu qu'il y a tout de même 150 minutes de concert et 4 pistes sonores. En prime, tenez-vous bien, Jojo a dû lire notre prose (...donc il sait lire ;-) et a abandonné Gérard "Bazooka Mandarine" Pullicino, finies donc les bavures gerbeuses et la Playschool attitude, place à un montage exquis où chaque cadrage est à la fois beau et bien pensé. Côté son c'est pas mal non plus, et si on aurait aimé plus de spatialisation pendant tout le concert, c'est simplement que le début tape dans le très haut de gamme, et qu'en DTS, vous vous souviendrez de l'entrée de Coin-Coin pendant un moment (vos voisins aussi, surtout s'ils sont anciens collabos). Tout ça est donc miam, et si on pourra être déçus de certains points de détail sur la setlist et des arrangements (Tennessee qui change de mélodie de piano ?!), on a affaire à un très bel objet. Et côté bonus, ça vaut quoi ? Ah ben c'est justement le cur du problème : quand je parle d'un bel objet, faut-il encore se mettre d'accord sur lequel dont qu'est-ce qu'on en cause. | |
Johnny
Hallyday est passé chez Warner. Ca, vous le savez sûrement.
Du reste, comment l'ignorer ? Parce que de leur côté, les
petits gars de la Ouarnère, ils ont dû fêter le contrat
à la Suze pas fraîche coupée à la Chartreuse
Verte, et depuis ils voient double. Quadruple, même. Ce live est
donc sorti en CD, puis en vinyl, puis en DVD simple et DVD collector,
puis en ressortie DVD, puis coffret DVD seconde edition plus CD, et enfin
le tout avec un single en plus. Ce n'est plus un plan marketing, c'est
un catalogue Castorama. C'est l'avant-dernière version que nous
avons acquis avec nos petits sous chéris (qui sont heureux de revenir
en Suisse d'ailleurs), alléchés que nous étions par
la présence de bonus dépassant cette fois les 20 minutes
(les fébriles acheteurs de la première édition collector
doivent actuellement se nourrir par suppositoires tellement ils se sont
fait élargir le conduit à la pelleteuse), mais surtout,
et c'est marqué partout en grosses lettres que wouah, un COMMENTAIRE
AUDIO DE JOHNNY HALLYDAY ! Rien que la pensée que ça puisse
exister, j'en ai eu des coliques de rire jusqu'à chez moi. Une
fois les deux heures et demie ingurgitées, eh eh ! La belle surprise...
Le commentaire n'est autre que des bouts de phrases copiées-collées,
et provenant d'une interview de 20 minutes disponible in extenso par ailleurs.
C'est un commentaire audio, ça ? Naaaan. En plus, Warner oblige,
c'est pas sous-titré. Comment ça, c'est en Français
? Non, c'est en Johnny. Nuance.
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Heureusement que sur ces vingt minutes, il place pas mal d'anecdotes très sympas (tandis que sur d'autres sujets, il faut encore que j'appelle Fabrice Luchini pour qu'il me fasse la traduction). Et heureusement aussi qu'il y en a d'autres, des bonus. Ca permet par exemple d'entendre le pauvre Yvan Cassar dire qu'il n'y a pas de synthé dans le spectacle... avec en fond sonore la séquence de synthé de Ma Gueule ! Pas grave Yvan ! Ca permet aussi de voir Jojo dans un festival (tout tourne autour de lui bien sûr), en répétition dans le décor, en duo avec d'autres chanteurs plus ou moins pertinents, bref de le voir, et de l'entendre. Mais si on est dans une moyenne de qualité plutôt haute, il faut avouer que ce ne sont pas non plus des bonus du niveau Iron Maiden ou Depeche Mode qu'on a là. Non, juste de quoi justifier le qualificatif de cette édition "intégrale", dont le programme principal reste quand même l'intérêt majeur. Ne vous fiez donc pas aux promesses de la jaquette (bon, ça, vous commencez à avoir l'habitude), ni à quelques critiques raillant que ce spectacle est "toujours pareil que les autres", car pour une fois c'est faux. En fait, ne vous fiez à rien. Pas même à cette page. Puisque de toutes façons, vous finirez bien par l'acquérir, ce DVD, d'une manière ou d'une autre. Si mes louanges n'y ont pas suffi, n'oubliez pas les Warnereux derrière, et rappelez-vous la devise des maisons de disques : "dites-nous ce dont vous n'avez pas besoin, on vous expliquera pourquoi vous ne pouvez pas vous en passer". |
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(Allez... une dernière petite photo pour le plaisir ! A quand le mariage entre ces deux-là ?) |
14 & 15 juin 2006 - Palais des Sports (Paris) |
01.
L'envie |
Johnny
Hallyday - Chant, guitare
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Yvan Cassar - Claviers |
Geoffrey
Dugmore - Batterie
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Alain Couture - Guitare, choeurs |
Réjean
Lachance, Robin Lemesurier
- Guitare
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Ray Herrmann - Saxophone, flute, harmonica |
Laurent
Vernerey - Basse
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Nicolas Montazaud - Percussions |
Johanna
Manchec, Amy Keys - Chant, choeurs
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Eric Chevalier - Programmations |
Laura
Pausini, Laurent Voulzy, Amel Bent, Patrick Bruel - Chant
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