De sacrées imitations, deux-trois sketches cultes |
Note globale |
Les sketches connus sont eux cul-culs |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 1 h 56
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Image PAL |
L'image normale, classique pour ce genre de spectacle, mais avec une définition un peu plus vide, et donc un peu moins piquée. |
Rien |
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Très correct, le public est bien mixé, la musique au piano assez brillante, mais parfois on a des baisses de volume. | |||
Un maelstrom d'imitations entre le pathétique et le génial. Des chansons parodiques parfois très maladroites et des sketches parlés souvent plus piquants. | |||
Absolument que dalle. |
On sera tenté de voir en Laurent Gerra un apôtre de l'humour beauf droitisant. Tenté et souvent incité. D'autant que ce nouveau Thierry Le Luron possède le même problème que son défunt mentor : un mauvais goût prononcé pour les textes bateau voire nuls et insultants. Là où Le Luron faisait équipe avec Bernard Mabille, qui n'était pas toujours bien inspiré, Gerra s'acoquine avec Jean-Jacques Péroni, qui lui ne l'est presque jamais. Attention, soyons précis : Gerra est un des, voire LE meilleur imitateur sur la place. On a bien des Lecoq, des Canteloup, des Herzog, des Dahan, mais quand Gerra fait Johnny, Noiret, Hossein, Bellemare ou Drucker, l'illusion est parfaite. Tant vocalement que physiquement. Et ce spectacle le montre plus d'une paire de fois. | |
Maintenant,
si on pourra continuer à préférer les petits jeunes
cités plus haut, c'est parce que Gerra se montre fidèle
à sa réputation. Les bons mots ? Ils sont là, à
petite dose. Les mauvais ? Ca se gâte un peu : quand Gerra foire,
il foire dans les grandes largeurs. Céline Dzzion ? Cabrel et ses
chiottes ? Garou et la clique ? (pffft ! même avec Kaworu, on arrive
à mieux imiter Lavoie et Fiori !) Tout ça est assez pathétique.
Même Jack Lang, qu'il fait bien, fait sentir de vilains relents
d'homophobie qui devraient faire rire, mais ne font pas.
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Fort heureusement, que ça c'est de l'intro de paragraphe originale coco, ce live de 1999 contient bien plus de bons moments que de mauvais. C'est en fait comme le spectacle de Gustin : lors des sketches pas drôles, ou des passages navrants, serrez les fesses, plissez les yeux et attendez que ca passe, parce que le reste vaut le coup. Par exemple, vous en connaissez beaucoup, vous, des imitateurs qui font Laspalès ET Chevallier ? Et le sketch sur le Cid, déjà immortalisé par les Inconnus dans un autre registre, est propre à devenir une référence dans le domaine. Si vous voulez découvrir l'univers Gerra, ce DVD est donc conseillé car il vous montrera parfaitement qualités et vices de cet encore jeune artiste qui, on le verra plus tard, risque de ne plus revenir au niveau de cette galette.
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4 décembre 1999 - Olympia (Paris) |
01.
I'm voyais déjà |