Rien que pour Jacques Brel ca vaut le coup, et "Les Messagers" est déjà culte |
Note globale |
Un spectacle bancal qui fait un franc bide la moitié du temps |
Editeur
: Universal
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Durée
totale : 1 h 52
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Image PAL |
Du moyen. La définition est pas mal mais une fois zoomé ça passe beaucoup moins bien, et surtout la compression est pas terrible. Rien de désagréable mais pas convaincant non plus. |
Making-of
du spectacle (17 min) |
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Les pistes sonores sont bien rendues, voire même un peu trop fortes, mais c'est le public qui manque cruellement. | |||
De bonnes idées qui ne font pas un bon spectacle. Des moments croustillants, d'autres franchement moins bons, et une ambiance de mort sur la première partie. | |||
Un making-of dans le ton habituel, mais beaucoup plus chaleureux que la moyenne, avec une vraie passion de la part de Gustin. |
Les rescapés de l'humour reviennent souvent de loin, mais le plus souvent encore, ils ne reviennent pas. Que l'on franchisse la limite du populaire graisseux une fois de trop, et on est mis dans un placard dont la clef ne se récupèrera qu'au Loto. Souvenez-vous des André Lamy, Jean Roucas, tous ces grands noms du spectacle seul en scène... Et Gustin d'avoir fait largement partie de cette caste. Récupéré ici par non moins que le gars Jean-Marie Bigard, il donne une sorte de reconversion doublée d'un best-of de ses imitations car, c'est la première surprise du DVD, Gustin est par moments un sacré foutu imitateur. Quand il fait Lavilliers, Dany Boon ou Boujenah, c'est un petit bonheur. Malheureusement pour lui, certaines imitations sont trop légères et surtout, en voulant jouer avec les poncifs (du genre Bourvil), il se tire une balle dans le pied (NDLR : avec toutes les balles perdues sur ce site, faudrait songer à mettre des crans de sécurité pendant les authorings). | |
Mais
surtout, et ça c'est la seconde surprise, on a affaire ici à
un spectacle qui n'est pas seulement bancal, mais accueilli comme tel.
C'est très rare de regarder un spectacle moyen, voire moins, sans
avoir un public qui, lui, est ravi d'être là et rigole tout
du long. Ici, non. Le premier gros tiers du spectacle se déroule
dans un silence de mort, avec quelques rires très épars
et bien trop polis pour être honnêtes, voire même un
très léger soupçon de moquerie dans le public. Public
amorphe, gêné. Gustin lui-même s'en rend compte par
moments mais que voulez-vous faire dans ce cas ? Il tente alors de s'approcher
de la frontière moquerie du public / casse avec icelui, sans heureusement
pour lui la franchir (le palier suivant, c'est le jet de tomates contre
le bras d'honneur). La présence de Bigard en personne dans le public
suffit à peine à dégeler la salle.
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Heureusement, parce qu'il faut pas déconner non plus, Did'yeah se donne parfois à fond pendant trois/quatre minutes, ce qui en imitation est souvent difficile à atteindre, et hélas ! la salle est complètement déridée alors qu'on approche de la fin car, tout bancal qu'il soit (certains passages sont vraiment désenthousiasmants), le show est court, limite trop court, d'autant que la fin est une "fausse fin" qui ne marche pas si bien que ça, dû au catastrophique début. C'est donc un peu gêné qu'on regarde ce DVD, tout en respectant des ponctuations de rire franc, particulièrement lors d'une imitation de Jacques Brel qui est à mon sens la meilleure possible (limite foutage de gueule en plus ce qui n'est pas pour me déplaire ;-). Ce n'est donc pas encore aujourd'hui que Gustin va redorer son blason et faire oublier qu'il a été longtemps un peu has-been, mais au moins est-il, lui, sur la voie de l'amélioration. On ne peut pas en dire autant du cogéniteur du spectacle. PS : J'avais mis 6, mais je mets 5. Je me suis rendu compte en finalisant cette page que le spectacle avait été enregistré sur deux jours et pas un, le bide est donc confirmé. Dommage, il est bien, Gustin, merde ! |
20 & 21 juin 2001 - Théâtre Dejazet (Paris) |
01.
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