Technique enfin très bonne, progrès au chant, groupe professionnel qui envoie les fusées |
Note globale
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Enorme problème de redondance musicale sur la moitié du concert |
Editeur
: Sony BMG
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Durée
totale : 2 h 19
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- - (PCM) Image PAL |
Un livret sympa pour cette édition. La collector possède certainement bien d'autres choses mais nous n'avons pas osé. |
Le grain et les lumières spéciales donnent du fil à retordre à ce pauvre DVD qui, même coupé en deux, n'arrive pas à être véritablement parfait. Mais le cachet global est très satisfaisant et le tout se laisse fichtrement bien regarder. | ||
Rien de particulier à redire, ce n'est pas exceptionnellement spectaculaire, mais pour du rock, c'est pêchu autant que chaleureux, on ne peut donc pas demander grand-chose de plus. | ||
Oui, les chansons sont bonnes. Oui, le groupe est excellent. Mais il règne sur la première heure un conformisme de composition qui va bien au-delà du simple style pour atteindre le point de non-retour : l'ennui. | ||
Rien dans la version double DVD, mais on ne va pas se plaindre, c'est nous-même qui l'avons choisi ! |
Avant toute autre chose, je sais ce que vous vous dites. C'est bien la toute première fois que votre petit site chéri ne se décarcasse pas pour vous dénicher - et vous disséquer - la version collector d'un DVD musical. Pourquoi ne parler que de la version double DVD d'Alice & June Tour, c'est-à-dire un DVD sans la moindre trace de bonus, alors qu'il existe une version triple ? En tant que pseudo rédak-chef je citerai bien la crise, conjoncture tout ça. Mais en tant que pauvre pomme sur qui la chronique est tombée, il y a une autre raison, beaucoup plus simple : je me suis déjà parfumé les trois heures de 3.6.3, in extenso, un flingue sur la tempe, et d'après ce qu'on peut glâner ça et là, le DVD bonus de ce A&J Tour est le même en pire. Il y a des limites à ne pas franchir, et je suis absolument certain que personne, non, personne dans notre lectorat ne m'en voudra d'avoir zappé trois heures de camescoperies de fans hurlants. Mais je vous rassure. Question DVD bonus de trois heures de torture, il reste de quoi faire. J'ai toujours Laurent Gerra Flingue la Télé en ligne de mire. | |
Ceci
dit, vous nous pardonnerez notre indolence en vous proférant un
de ces bons vieux conseils dont Tonton D.D.S. a le secret : ne jamais
sous-estimer le pouvoir de la setlist. C'est essentiel ! Vous pouvez
avoir de bonnes chansons, vous pouvez même n'avoir que ça.
Mais si votre setlist est mauvaise, alors votre karma déteint.
Le Mal atteint votre âme, la Terre s'écroule, chiens et chats
couchant ensemble, hystérie collective ! Mais nous y reviendrons.
En attendant, que cache le double (et le triple aussi, bien sûr)
DVD d'Indochine enregistré en 2007 ? Un concert complet de la tournée
du double album Alice & June. Jusque là, même
Télé 7 Jours pourrait vous l'apprendre. Mais que cache-t-il
dans ses recoins, dans ses passages sombres et troublés, dans les
méandres de sa raison d'être, par rapport au DVD 3.6.3,
DVD très sympathique mais - soyons francs - assez surestimé
y compris dans ces colonnes où il avait la primeur du premier live
disponible - depuis d'autres DVD d'Indochine ont fleuri tel le crocus
sur le balcon de notre adolescence - et j'ai perdu ma phrase, et ah ouf
le voilà ça fait sept lignes que je le cherche : ?
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Eh bien il faut être franc, et massif (NDKaworu : Question massif ça va tu assures). Indochine n'a plus rien à voir avec le groupe de tatas Curées pop-new-wave avec choucroute L'Oréal et maquillage William Saurin de 1986. Indo est devenu un groupe de rock. Un vrai. Et pire : largement un des meilleurs en France. Ceux d'entre vous qui lisent nos colonnes depuis longtemps savent que je n'écrirai pas une telle infâmie sans le penser sincèrement, et avec fortes raisons : le groupe assure sur scène, il a encore diminué la part de synthés techno (qui restent tout de même présents et jouissifs) pour renforcer les guitares, la partie rythmique est lourde et cohérente, le son précis et réellement anglo-saxon, les changements de ton (quand il y en a...) sont parfaitement assumés, bref Indo est devenu un vrai bon groupe, et question légitimité rock je ne vois pas ce qui les différencie de leurs copains de chez Placebo voire d'un Travis ou d'un Pulp. Mieux, Nicola Sirkis a fait d'immenses progrès en chant. Immenses. Pour tout dire, il est même bon, carrément. Ca vous la coupe, hein ? | |
Las
! Avant de laisser votre imagination la plus débridée espérer
un concert digne des plus grands, il y a un défaut qu'on ne peut
passer sous silence, qui est même le seul réel problème
de ce DVD. Quoi, quoi, le public immature ? Le son pourri ? Les effets
djeunz ? Des discours malhabiles, un décor laid, une reprise unplugged
de Thierry Pastor ? Non. Le pouvoir de la setlist. Certes, il s'agit
du A&J Tour, et certes c'est déjà le quatrième
DVD live d'Indochine. Il est compréhensible que 80% (!) de la setlist
soit axée sur les deux derniers albums. Là où ça
pêche, c'est que depuis leur phénoménal retour en
grâce, Indo a bien compris qu'ils avaient"une formule qui marche",
et ne se sont pas privés de la réutiliser
en boucle. Le résultat éclate au grand jour sur le premier
DVD. La première heure a tout pour elle : elle est dynamique, Nicola
a une classe folle, le public est bouillonnant mais autrement plus intéressant
que les poussins piailleurs de 3.6.3, les musiciens déchirent
tout dès le second morceau, mais... ce second morceau, il ne ressemblerait
pas un peu beaucoup à le premier ?
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Et ce troisième, tiens, cette mélodie vocale... Le quatrième, ôhhhhh ! différents arrangements mais je connais cette structure : une tourelle, des chenilles, ils sont bien en train de nous monter un char. La cinquième sera-t-elle différente ? Oh non, ni la sixième, cotton pickin' blues, yeah (NDBaker : Plagiat. J'assume). Il faudra attendre la DIXIÈME chanson pour avoir quelque chose d'un peu différent. Et encore, c'est J'Ai Demandé à la Lune, écrite par mon très grand et très cher ami Mickaël Furnon, single imparable mais qui montre vite ses limites car tournant pas mal en rond au bout d'un moment. Et on repart sur Sweet Dreams, chanson excellente, très bien fichue, tout bien comme il faut, sauf qu'elle... ressemble trop aux 9 premières ! En tout, c'est une heure complète qui est sacrifiée sur l'autel de la paresse. C'est à partir du 12ème morceau qu'on a l'impression d'entendre un morceau différent. | |
Par
la suite ? Difficile de faire mieux. Electrastar possède
la même mélodie vocale que toutes les autres chansons jusque
là (ah ça ! c'est pas très difficile de faire une
parodie d'Indochine ! *), mais avec une intensité différente,
puis c'est le grand délire avec un Trois Nuits par Semaine
de folie, parfaitement exécuté, du vrai pur rock. D'ailleurs,
difficile de ne pas penser à U2 en écoutant ce morceau.
Le reste se déroule sans anicroche, avec passage unplugged excellent,
final qui aurait pu paraître déplacé mais curieusement
ne l'est pas, et en point de mire un Crash Me, qui est pourtant
un nouveau morceau, mais totalement différent des autres, avec
une légère influence Pink Floyd, et magnifique de bout en
bout, planant, électrisant, émouvant... et avec un chant
nickel. Un grand moment de rock made in France. Qui aurait dit cela à
la sortie de Canary Bay ?
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C'est donc avec un grand plaisir, un peu de stupeur mais aussi pas mal d'amertume que l'on découvre un DVD qui aurait pu, qui aurait dû être essentiel, et n'est que très bon. La technique est infiniment meilleure que 6.3.6 côté son, avec un 5.1 plus franc et plus puissant, ne spatialisant hélas que cet entraînant public (et un peu d'ouverture arrière). Et niveau image, après un Bercy très laid et un Hanoï proprement immonde, le bond en avant est spectaculaire : belle définition, réalisation au cordeau, montage très dynamique mais ne franchissant jamais la limite du jeunisme gratuit, un grand plaisir. Non, les Indo ont vraiment livré un DVD sympathique, qui n'est plombé que par cette redondance mélodique, bien plus grave encore que sur 6.3.6, gâchant presque la moitié du concert. Ce qui n'empêche pas la surprise de faire son petit effet. On a donc désormais un vrai groupe de rock populaire et crédible en France, les Téléphone des années 2010. Maintenant, il leur reste à diversifier leurs compos avant que le public ne décroche. Décrocher... Téléphone... Ca va ? Vous... enfin, vous voyez ? Le téléphone... Comme un téléphone quoi... Et puis décrocher... J'aurais pu dire raccrocher aussi mais... Non ? Pourquoi vous parlez pas ? Hein ? Oui c'est une porte, c'est joli, pourq...
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: Pour vous en convaincre, cliquez
ici pour écouter le résultat. C'est suite à un pari
qui consistait à entièrement écrire, composer, produire,
enregistrer et mixer une chanson dans le style d'Indochine, en 5 heures chrono.
C'est évidemment pas terrible, et en plus mal chanté exprès
- si si je vous jure. Bref, suite à une panne informatique méchante
(TRÈS méchante), j'ai absolument tout perdu, et il était
question de réenregistrer la chanson en prenant mon temps et en soignant
le tout. Mais j'ai pas le courage. Après tout si le but est de montrer
qu'on peut facilement bâcler une chanson typée Indochine, à
quoi bon passer quinze heures dessus ? Ce sera du temps de gagné pour
vous pondre d'autres merveilleuses chroniques décadentes et irréelles.
Soyez magman migniag nagmine sympas, quoi.
13 mars 2007 - Le Zénith (Lille, France) |
01.
Soul wax e-talking |
Nicola
Sirkis - Chant,
guitare
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Oli de Sat - Guitare, claviers |
Mr Shoes
- Batterie
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Mr Eliard - Basse, choeurs |
Mr Boris
- Guitare, choeurs
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Mr Matu - Claviers |