Indochine - Paradize show
Pour les fans ultra, un gros paquet cadeau avec tout plein de Nicola dedans et un chouette souvenir |
Note globale |
Pour les autres, un concert bancal mais bien pêchu, et un 3ème DVD qui servira de sous-bock |
Editeur
: Columbia
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Durée
totale : 6 h 41
(A cause de l'authoring, des choses cachées ont pu nous échapper) |
- - Image PAL |
Le
public de Bercy (1 min 16/9) |
Seigneur que ce concert est pénible à regarder !!! On voit très peu les musiciens (playback ?), les couleurs sont affreuses, les blancs brûlés, le montage épileptique. 16/9 OK mais pas n'importe comment ! | ||
Quelle que soit la configuration, la voix est trop faible et l'écho est affreux (c'est Bercy...). Mais certains passages rendent vraiment très bien. Préférez le DTS, un peu froid et technoïde mais mieux spatialisé. | ||
Malgré une robotisation trop importante de certains titres, le chant dérapant et l'ambiance trop dingue, on se surprend à aimer ce concert et à taper du pied. Et puis il y a cinq minutes de Melissa... | ||
Exceptionnels par leur durée, les bonus sont d'un inintérêt total et absolu pour les non-fans. Les autres et leur côté narcissique seront aux anges. |
Même motif, même punition, pouvait-on penser. Si Indochine présente depuis toujours de grandes similitudes avec Depeche Mode, tant dans leur carrière et leur son que dans leur approche des albums au fil des ans, il nous livrait ici de prime abord la même chose que le One Night in Paris de sinistre mémoire. A savoir un concert très préparé, très prononcé techno-arty, où les fans hurleraient de bonheur même si Annie Cordy chantait sur la scène. DM avait un mauvais album à défendre, le résultat a été un mauvais live. Indochine, lui, a sorti l'un des meilleurs albums rock en France cette année-là. Le show de Bercy se devait donc d'être à la hauteur. Mais il faut avouer ce qui est, le premier quart-d'heure de ce DVD annonçait les pires auspices. | |
Les
pré-concerts sont généralement des choses qui m'horripilent.
Chez Indo, c'est pire. Leur base de fans est immense, il n'y a qu'à
voir la longueur de la tournée et la capacité des salles
à chaque fois. Et ce n'est pas par hasard, ni immérité,
comme on va le voir plus tard. En revanche, si cette base est large en
nombre, elle semble immensément amoindrie en diversité.
Si on s'en réfère aux premières minutes du concert,
et même plus loin sur certaines chansons, on a l'impression d'assister
à un concert de clichés : les fans d'Indochine n'ont pas
moins de 17 ans, surtout pas plus de 19, aucune fille n'y est hétérosexuelle,
un piercing minimum est nécessaire et pas de maquillage signifie
pas le droit d'entrer. C'est épouvantablement obtus de ma part,
ce que je viens d'écrire, mais en voyant le concert vous comprendrez.
Maintenant, il y a un avantage à ce public : c'est qu'il est i-nu-sable.
Plus de deux heures de concert très fort et très musclé
après, Nicola est à genoux en train de crever, mais tout
Bercy hurle et danse et fait une nouba d'enfer. Ca saoûlerait très
vite, comme le Depeche Mode, bis, surtout avec une uniformité de
public pareille, mais la différence principale ici, c'est que le
groupe joue vite, fort, et bien.
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Synthés technoïdes mais solides, grosses guitares à n'en plus finir (trois guitaristes sur scène sur certains morceaux, vive Maiden), refrains hurlés à tue-tête, breaks bien coulants, le groupe veut tuer. S'il n'y parvient pas tout à fait, on est quand même salement amochés. Les vieux tubes sont présents, principalement par le truchement d'un medley qui scinde le concert en deux et termine le premier DVD sur une touche de tuerie totale, mais ce sont surtout les deux / trois derniers albums qui sont les mieux exécutés. Tout comme Mylène Farmer, Indochine mélange le gothique, l'électro et le metal avec la pop pour en faire une sorte de Nine Inch Nails plus porté sur le spleen que sur la schizophrénie. Musicalement, ca marche plutôt pas mal, même si Indo reste le moins convaincant des trois artistes cités. Côté voix, Nicola déraille souvent, voire très souvent, mais il n'a jamais chanté vraiment juste, et sa voix est si mixée bas (contrairement aux attentes) que ca passe plus souvent que ça ne casse. Et si l'ambiance djeunz à donf de Bercy vous déplaît vraiment, Indo a inclus cinq titres enregistrés au Zenith, titres franchement très bien foutus. | |
Hélas
! Si le programme principal donne trop de place à un public spécial,
au moins propose-t-il de bonnes choses musicales. Ce qui ne sera absolument
pas le cas du troisième DVD. D'une durée de 3 heures et
demie, proposant un son et une image qualité camescope (à
peine plus, sans exagérer), il n'intéressera que, et strictement
que les fans ultimes et/ou (mais ca va de paire) ceux qui étaient
présents sur la tournée. On a droit à deux parties
: "Maman ! je passe à la télé !", ou Nicola
qui filme en gros plan les plus excités de chaque public. Intérêt
zéro, selon moi dont la dernière des volontés est
bien de passer à la télé; intérêt phénoménal
bien sûr pour les nombrilistes qui veulent se voir dans le poste.
Seconde partie : Indo en tournée, avec des dialogues peut-être
intéressants mais inaudibles, des fans encore et toujours (dont
un petit ange de cinq ans qui se demande bien ce qu'elle fout là),
des guitares gratouillées, de la sueur, peu de sexe et de la bonne
humeur non partagée. Bref le degré zéro du bonus...
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Passons sur le mauvais goût immonde du livret et des menus animés, en plus d'une lenteur affligeante, et continuons dans les critiques. Si le son est vraiment très bon (enfin autant qu'on puisse l'être à Bercy), l'image est dégueulasse, la réalisation épileptique, les contrastes mauvais (mais là ne jetons pas la pierre, c'était la scène !), et les split screens ne servent à rien sinon à mater deux langues s'enlaçant à droite à gauche. Tout ça paraît bien immonde et donc quid de ma note finale ? Eh bien parce que malgré tout ce qui a pu m'horripiler dans ce DVD, j'ai passé un bon moment, parsemé de bonnes surprises, de musiciens doués, de refrains vraiment géniaux que j'avais soit oubliés, soit ignorés, que malgré le prix et le contenu du troisième DVD, ca vaut le coup, et qu'un bon groupe de VRAIE pop-rock en France, c'est encore assez rare. Si j'ajoute à celà que Melissa Auf Der Maur, invitée sur Le Grand Secret, est d'une beauté à tomber par terre, mini-jupe sur cuisses parfaites et yeux de biche pétillants inclus, vous n'avez plus qu'à tenter. Si vous n'aimez pas, alors jamais vous n'aimerez Indochine. Mais bon, personne n'est parfait ;-) | |
3 juin 2003 - Palais Omnisports de Bercy (Paris) - Bonus : 15 & 16 novembre 2002 - Zenith (Paris) |
01.
Venus |
Nicola
Sirkis - Chant,
guitare
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Oli de Sat - Guitare, claviers |
Mr Boris
- Guitare, choeurs
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Mr Eliard - Basse, choeurs |
Mr Frédéric
- Claviers
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Mr Shoes- Batterie |
Melissa
Auf Der Maur - Chant
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